Kinshasa: la coalition de la société civile plaide pour son intégration au bureau de la Ceni

Radio Okapi – 10 avril 2012

 

La coalition de la société civile de la RDC se mobilise pour la restructuration du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et sa représentation dans ce bureau.

Elle a livré sa position, lundi 9 avril, au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa.

Dans une pétition initiée depuis le 18 mars dernier, cette organisation a déjà collecté neuf mille signatures pour obtenir la démission des membres du bureau de la Ceni.

«Nous estimons qu’il y a eu beaucoup de failles. Nous sommes entrain de nous mobiliser pour l’intégration de la société civile. Nous exigeons d’abord la démission de ce bureau et qu’il se mette à la disposition de la justice pour avoir fait un travail moins intéressant. C’est la raison de la mise en place de la coalition», a déclaré le coordonnateur de cette coalition, Jonas Tshombela.

En outre, la coalition de la société civile a invité l’Assemblée nationale à activer les mécanismes de l’audit externe de la Ceni et la révision de sa loi organique.

Assemblée nationale, report inexpliqué

Radio Okapi – 10 avril 2012

 L’actualité est encore dominée ce mardi matin par l’élection du bureau  définitif de l’Assemblée nationale. L’Observateur signale que cette élection n’aura plus lieu ce mardi 10 avril comme initialement annoncé. Elle est reportée au jeudi 12 avril. Pourquoi a-t-on reporté cette élection tant attendue, s’interroge le confrère. Et de répondre : « Il n’ya pas une explication valable » tout en soulignant que le calendrier élaboré librement par les députés eux-mêmes est devenu subitement difficile à respecter.

Le moins que l’on puisse dire est que cette élection révèle au grand jour les divergences au sein de la majorité et de l’opposition. Avant ce jeudi 12 avril, les députés de deux camps pourraient peut-être s’accorder sur les personnalités à placer aux postes disponibles, croit savoir le journal.

A ce sujet, Forum des As relève que des réserves sont émises sur certains représentants du Palu d’Antoine Gizenga à des postes au bureau définitif de l’Assemblée. Selon ce quotidien, le choix porté sur Justin Kiluba pose problème. Pour beaucoup d’observateurs, certains inconditionnels d’Antoine Gizenga ne voient pas comment le parti pouvait proposer à un si grand poste un membre si peu connu de la base traditionnelle du parti. « La preuve, c’est que Justin Kiluba ne compte pas parmi les grandes figures du Palu », souligne Forum des As.

Toujours en rapport avec l’élection du bureau définitif de l’Assemblée Nationale, La Prospérité revient sur l’interrogation du journal Le soft du 2 mars : « Mystère sur le perchoir et la primature. Qui enlèvera le maroquin ? »

Cette interrogation du Soft International, est en passe de trouver une partie de sa réponse, avec le choix porté par la MP sur l’élu d’Idiofa, Aubin Minaku pour le perchoir de la Chambre basse du Parlement. Le Soft avait vu juste, souligne la Prospérité, lorsqu’il conseillait de ‘‘ne pas rêver’’.  Le contraire aurait étonné, estime l’analyste, tout en réaffirmant que le Raïs ne pouvait se passer de ceux qui ont mouillé leur chemise pour sa réélection, au point de se faire houspiller et/ou tourner en dérision.

Le Potentiel : « Défection des troupes des FARDC à l’Est, nouvelle tournure de la balkanisation »

L’annonce d’un imminent transfert de Bosco Ntaganda à La Haye est à la base du regain des tensions dans l’Est de la République, constate le Potentiel. Mais en réalité, tous les éléments du puzzle se mettent en place, l’un après l’autre, pour une déflagration à large échelle, estime le confrère. Plus la paix s’éloigne dans l’Est, plus le projet de balkanisation prend corps sous une nouvelle tournure, pense le journal.

RDC: le gouvernement se fait toujours attendre

Radio Okapi – 10 avril 2012

 

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Près de cent vingt jours après l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales, et trois mois après l’entrée en fonction du président Joseph Kabila pour un second mandat, la RDC n’a toujours pas de gouvernement installé. A la place, c’est un gouvernement intérimaire, sans pouvoir réel et sans un budget conséquent, chargé d’expédier les affaires courantes.

Le pays semble être à l’arrêt. Et selon leur appartenance politique, les députés qui siègent à la chambre basse du parlement tentent différemment d’expliquer ce retard dans la mise en place d’un gouvernement.

Selon l’opposant Yvon Dangbele du Mouvement de libération du Congo (MLC) « trois mois avant les élections, tout le monde a arrêté de signer des contrats en attendant la mise en place d’un gouvernement légitime ».

De son côté, Juvenal Munubo de l’Union pour la nation congolaise (UNC) estime qu’avec les ministres d’un gouvernement intérimaire, il est difficile de débattre sur des questions d’importance nationale.

Gaston Musemena du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), estime quant à lui qu’ « il y a de principes à respecter pour arriver à mettre en place des animateurs des institutions, et toutes ces étapes sont codifiées avec un timing claire ».

Kizito Mushizi de l’UNC pense que ce n’est pas un problème de constitution. « Si on la respecte, nous pouvons aller vite. Malheureusement, nous avons une culture politique de manque de rédevabilité », a-t-il affirmé.

Eugène Diomi Ndongala de la Démocratie chrétienne reconnaît que « le pays est bloqué et qu’on ne peut pas bâtir un Etat sur un manque d’éthique et de moralité par rapport à la gouvernance ». Allusion faite au scrutin présidentiel et législatif de 2011 émaillé d’irrégularités, selon les observateurs électoraux.

Isangi: 49 malades dont 8 décès suite à l’épidémie de cholera à Ilondo

Radio Okapi – 10 avril 2012

 

L’épidémie de choléra qui sévit depuis deux semaines au village Ilondo, en territoire d’Isangi, (Province Orientale) a fait 49 malades dont 8 sont décédés. Ces Statistiques sont fournies par l’équipe médicale de la zone de santé d’Isangi. Pour ces agents sanitaires, l’eau est la principale cause de ces cas suspects de cholera.Ces agents de la zone de santé d’Isangi ont été dépêchés à Ilondo la semaine dernière pour prélever des échantillons à envoyer pour de examens approfondis au laboratoire de l’Institut de recherche bactériologique à Kinshasa.

Selon eux, le village Ilondo qui compte près de six mille âmes ne dispose d’aucune installation sanitaire, encore moins de sources ou de puits d’eau.

Le docteur Hilaire Angololo, de la zone de santé d’Isangi, explique que la population recourt au fleuve pour l’eau de boisson et de ménage. Le fleuve joue ainsi le rôle d’installations sanitaires. C’est ce qui justifie, selon le médecin, la propagation rapide de l’épidémie.

En attendant les résultats des examens, les agents sanitaires conseillent aux habitants de bouillir l’eau. En outre, cette équipe s’inquiète des cas des malades internés dans les permanences de prière et chez les tradipraticiens. Car, sur les 8 décès déjà enregistrés, deux seulement sont morts dans des centres de santés, ont-ils précisé.

Insécurité aux Kivu: Joseph Kabila, Didier Etumba et Roger Meece à Goma

Radio Okapi – 10 avril 2012

 

Le Président Kabila est arrivé lundi en fin d’après-midi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Le chef de l’Etat congolais est parti s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette région où des défections sont signalées dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). C’est la première visite du Chef de l’Etat congolais dans cette région depuis sa réélection à la tête du pays en novembre 2011 pour un mandat de 5 ans.

L’arrivée du président Kabila a été précédé dans la matinée de lundi à Goma par celle du Chef d’Etat- major général de l’armée, le général Didier Etumba. Il a déclaré à son arrivée que « ceux qui ne veulent pas se soumettre à l’ordre républicain seront traqués par l’armée ». Allusion faite à la défection de certains officiers des FARDC issus de l’ex-rébellion du CNDP au Nord et Sud-Kivu depuis plus d’une semaine.

Le général Etumba a affirmé :

« Nous avons une idée très claire. Il y a quelques indisciplinés qu’il faut traquer et ils sont en train d’être traqués, et de la manière la plus radicale. Ce n’est pas nécessairement une question de revendication. Quelqu’un qui est indiscipliné qui ne veut pas se soumettre à la constitution de la République, aux lois de la République, quelqu’un qui ne veut pas respecter les instructions du président de la République commandant suprême des forces armées.

Quelqu’un qui refuse d’être républicain ne peut pas servir sous le drapeau. Et dès lors qu’il se manifeste comme tel, lorsqu’il prend les armes, eh bien il est traqué pour être neutralisé et ceux qui ont des problèmes à caractère judiciaire ils auront à en répondre ».

Le chef d’Etat-major des FARDC a aussi indiqué qu’il pourrait se rendre au Sud-Kivu.

Les défections au sein des FARDC dans les Kivu ont été enregistrées après les fortes pressions de la communauté internationale qui demande le transfert de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI). Ce général des FARDC établi à Goma a été reconnu, par les juges de la CPI, complice des crimes de guerre commis en 2002 en Ituri (Province Orientale) pour avoir enrôlé des enfants dans les milices.

En visite à Goma le même lundi, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Roger Meece a déclaré que Bosco Ntaganda constituait depuis longtemps une menace pour la sécurité des populations de la région et doit répondre de ses actes devant la CPI.

« Depuis longtemps, nous avons bien parlé des problèmes posés par Bosco Ntaganda. C’est quelqu’un, avec certains qui s’allient à lui, qui pose une menace à la sécurité de la population de la Région depuis assez longtemps. C’est quelqu’un recherché par la CPI. Et nous pensons bien que toute personne recherchée par la CPI doit être traduite sûrement en justice. Comme je viens de le dire, c’est quelque chose d’important, de garder la sécurité, de rester toujours dans la ligne de l’autorité de l’Etat, des institutions, des FARDC et autres…J’encourage donc tout le monde qui pense s’allier avec Bosco ou ceux qui pensent déserter leurs postes de ne pas le faire et de reprendre leurs places comme soldats ou autres au sein des FARDC », a déclaré Roger Meece.

REMMENER LE TRAIN DE LA DEMOCRATIE SUR LA BONNE VOIE

Congo Actualité n. 144 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

 

La Mission des observateurs électoraux européens et la Ligue des électeurs ont publié leurs rapports définitifs sur les élections du 28 Novembre. Les constatations et les analyses étaient déjà connues depuis la divulgation partielle de leurs premiers rapports.

Leur conclusion est claire: les résultats électoraux publiés par la Commission électorale ne sont pas crédibles, à cause de nombreuses irrégularités et fraudes commises au cours du processus électoral.

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Congo Actualité n. 144

SOMMAIRE

EDITORIAL

1. POLITIQUE INTERNE

a. L’Assemblée Nationale

b. Mwando Nsimba consulte les partis de l’opposition

c. Le bilan des consultations de Mwando Nsimba

d. L’UDPS en difficulté

e. Vers une Assemblée monolithique?

2. RETOUR SUR LES ELECTIONS DE NOVEMBRE 2011

a. Le rapport du bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme

b. Le rapport définitif de la Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne

c. Le rapport de la Ligue des électeurs

d. La pétition de la coalition de la Société civile congolaise

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Insécurité, maffia et «minerais de sang»

Congo Actualité n. 143 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

Ces derniers mois, des groupes armés nationaux et étrangers encore actifs dans le Kivu, ont repris et intensifié leurs activités militaires à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDCongo).

La population locale continue à vivre dans une situation de grande insécurité: les attaques contre les villages, les pillages, les viols, les enlèvements, les assassinats et les arrestations arbitraires sont toujours à l’ordre du jour, tant et si bien que l’armée et les forces de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) ont récemment entrepris de nouvelles opérations militaires contre ces groupes armés: « Paix Parfaite » au Sud-Kivu et « Coup de foudre » au Nord-Kivu.

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Congo Actualité n. 143

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: Insécurité, maffia et «minerais de sang»

1. KIVU

a. Les groupes armés ont repris les attaques

b. L’insécurité

c. Nouvelles opérations contre les groupes armés

d. Interprétations différentes

e. La cause d’un échec

2. LE COMMERCE FRAUDULEUX DES «MINERAIS DE SANG»

a. Un livre sur le parcours de la cassitérite

b. Silence. On continue à piller et à tuer dans l’Est de la République démocratique du Congo.

c. Un arrêté ministériel portant mise en œuvre du Mécanisme régional de certification des ressources naturelles

d. La liste des 85 compagnies officiellement désignés par les Nations Unies dans le pillage des minerais congolais

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Promouvoir la paix dans le monde au travers de la musique

(Ce texte est en anglais)

 

 

 

Playing for Change est un mouvement multimédia créé afin d’inspirer, de connecter et de promouvoir la paix dans le monde au travers de la musique. L’idée de notre projet nait de la conviction que la musique repousse les frontières et nous aide à nous projeter au delà de nos différences, quelles que soient nos origines, nos opinions politiques, ou la nature de notre spiritualité. La musique a le pouvoir de nous unir en tant qu’habitants de la même planète. Nous avons créé un studio d’enregistrement mobile, équipé d’un matériel digne des plus grands studios et voyagé à travers le monde là où la musique nous amenait.

Au cours de la réalisation de ce projet que nous avons réalisé qu’il n’était pas suffisant d’enregistrer et de partager cette musique : nous avons voulu trouver le moyen d’apporter quelque chose en retour aux différentes communautés rencontrées, qui avaient tant partagé avec nous. C’est ainsi que nous avons créé en 2007 la Fondation Playing For Change, organisme à but non-lucratif dont la mission allait être de créer et de développer des écoles de musique pour ces communautés.

Le dernier chapitre du mouvement Playing for Change a été la création du Playing For Change Band. Regroupant d’incroyables musiciens venus des quatre coins du monde, le groupe est l’expression même de cette incroyable force qui nait de l’union des cultures. Lorsque le public voit et écoute ces musiciens qui ont voyagé des milliers de kilomètres pour se retrouver ensemble sur scène et chanter, le pouvoir unificateur de la musique ne fait plus de doute pour personne.

Aujourd’hui, tout le monde peut participer à cette expérience unique en rejoignant le mouvement. Partagez le message, contribuez au travail de la Fondation, impliquez-vous… Mais tout ça n’est qu’un début. Ensemble, nous connecterons le monde au travers de la musique !