RDC: les députés interpellent le gouvernement sur les expulsions des Congolais de l’Angola

Radiokapi – 17 mai 2012

Le député national Clément Kanku a ouvert mercredi 16 mai une motion incidentielle sur les mauvaises conditions dans lesquelles des ressortissants congolais sont expulsés de l’Angola. L’élu de Dibaya demande au gouvernement congolais de prendre ses responsabilités en mettant un terme à cette situation.

Au cours de la plénière de mercredi, le député Kanku a aussi préconisé qu’une commission d’information parlementaire fasse une descente à Tshikapa et dans les localités du Bas-Congo où sont regroupés ces expulsés.

La proposition approuvée par le bureau de l’Assemblée nationale devrait être exécutée dans les prochains jours.

Il s’agira pour les députés de rassembler des informations fiables afin d’amorcer des démarches auprès du gouvernement.

Pour clément Kanku, la situation ayant atteint son paroxysme, les gouvernants doivent prendre les choses en main.

« Nous allons les pousser à réellement s’engager dans une véritable diplomatie. S’il faut crever l’abcès, il faut crever l’abcès », -a-t-il déclaré.

Le député de l’opposition José Makila va jusqu’à traiter le gouvernement de complice dans ces expulsions.

Pour lui, le fait que « le gouvernement ne fait pas une diplomatie d’attaque pour aller voir les Angolais et leur dire ça suffit » prouve qu’il y a « anguille sous roche ».

Pour le député Zacharie Bababaswe, de la majorité présidentielle, il est temps pour le gouvernement de régler cette question une fois pour toutes.

« Si hier, le gouvernement ne s’assumait pas, si hier on a commis des bêtises, aujourd’hui, c’est le temps de pouvoir les corriger », a-t-il préconisé.

Rutshuru : les habitants de Bunagana réfugiés en Ouganda rentrent timidement en RDC

Radiokapi – 17 mai 2012

Les habitants de Bunagana qui avaient fui en Ouganda les affrontements entre les déserteurs et l’armée loyaliste en RDC retournent timidement depuis mercredi 16 mai dans leur cité, à plus de 90 km au nord est de Goma, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Un retour motivé, selon eux, par la présence des casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à Bunagana, et des Forces armées de la RDC (FARDC) autour des collines de Runyoni et Chanzu occupées par les rebelles.

Certains de ces habitants passaient la nuit à la belle étoile, dans les environs de la frontière, du côté ougandais. Mardi dernier, les autorités Ougandaises et le HCR les ont invités à retourner dans leur pays ou à se rendre au camp de transit de Nyakabande, en district de Kisoro, à plus de 15 km de la frontière.

Certains habitants se sont dirigés à Kisoro et les autres, convaincus par le message d’appel au retour lancé par les autorités administratives du groupement Jomba, ont commencé à retourner chez eux.

Selon le témoignage d’un retourné, les populations civiles ont été assurées de la protection des casques bleus contre toute attaque éventuelle des mutins.

Ces retournés préfèrent néanmoins rester autour de la base de la Monusco, malgré la situation économique préoccupante dans le milieu.

Le chef de poste administratif de Bunagana, Leon Bitegeka, plaide pour une assistance des autorités administratives, les populations ne se rendant plus aux champs, toutes les boutiques restent fermées.

Aucun affrontement n’a eu lieu dans la région de Bunagana depuis plus de 5 jours, signale par ailleurs des sources locales.

Selon les autorités militaires, les mutins occupent la parties sud des groupements Jomba et Bweza, et les FARDC sont déployées sur les parties nord et est de ces mêmes groupements.

LA MALEDICTION DE L’OR DU KIVU

1. UNE GRANDE ENTREPRISE A LA RECHERCHE DE L’OR

Dans notre article du 10 mai 2010, intitulé « L’or du Kivu fait courir », nous avions exprimé notre inquiétude sur la prospection et l’exploitation de l’or à Twangiza/Luhwinja, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Nous avons retracé l’historique de la société canadienne BANRO Corporation, aujourd’hui détentrice de plusieurs permis de prospection et d’exploitation de l’or au Kivu.

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RDC : les rebelles rwandais des FDLR démentent toute alliance avec Ntaganda

Jeune Afrique – 13 mai 2012

Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont déclaré qu’aucune alliance n’était possible avec le général mutin Bosco Ntaganda, dont les hommes affrontent l’armée congolaise dans la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont déclaré qu’aucune alliance n’était possible avec le général mutin Bosco Ntaganda, dont les hommes affrontent l’armée congolaise dans la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

« Aucune alliance n’est possible entre les FDLR et le général mutin Bosco Ntaganda qui s’est toujours illustré par une haine et une cruauté congénitales contre les réfugiés hutu rwandais », indique un porte-parole de la rébellion, La Forge Fils Bazeye, dans un communiqué daté de Masisi. Masisi est une ville du territoire éponyme qui fut le théâtre de violents combats entre les Forces armées (FARDC) et les mutins ex-membres de l’ancienne rébellion tutsi du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont était chef d’état-major le général Ntaganda.

Mandat d’arrêt de la CPI

Les FDLR, composées notamment de Hutu soupçonnés de participation au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994, veulent « libérer le peuple rwandais du joug de la dictature hitlérienne du président Paul Kagame, tandis que Bosco Ntaganda est utilisé par celui-ci pour étendre son influence nuisible à l’est du Congo », précise le communiqué. Ce texte dément les affirmations fausses et dénuées de tout fondement du gouverneur de la province Julien Paluku, qui avait déclaré le 2 mai que le gouvernement venait d’établir un lien entre Bosco Ntaganda et les FDLR, principalement positionnés dans l’est de la RDC.

Le général Ntaganda est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants soldats, et Kinshasa dit vouloir le juger pour sa responsabilité dans les combats qui ont commencé le 29 avril au Nord-Kivu entre soldats loyalistes et mutins ex-CNDP, intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix. Les rebelles FDLR sont régulièrement accusés de commettre en RDC des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment. Kigali en recherche certains pour leur rôle présumé dans le génocide, qui avait fait 800.000 morts, surtout tutsi, selon l’ONU.

Entre 3000 et 4400 combattants

Selon un rapport d’experts de l’ONU publié fin 2011, le nombre de combattants des FDLR encore actifs dans les Nord et Sud Kivu voisins est estimé entre 3.000, selon la Mission de l’ONU (Monusco), et 4.400, d’après les services de renseignements rwandais. Le président Joseph Kabila avait révélé en octobre que des négociations entre la RDC et les rebelles avaient complètement échoué.

Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs de l’ex-CNDP ont fait défection avec quelques centaines d’hommes dans les Kivu alors que les FARDC et la Monusco menaient des opérations contre les FDLR. Ce contexte pourrait peser dans le jugement de 18 déserteurs des ex-rébellions du CNDP ou des Patriotes résistants congolais (Pareco) qui sont jugés depuis vendredi en audience foraine -forme d’audience publique- à Uvira, dans le Sud-Kivu.

Pour la plupart, leurs infractions commises pendant que sont en cours des opérations militaires sont punies par la peine de mort a souligné le colonel Freddy Mukendi, premier président de la cour militaire de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, qui préside l’audience foraine.

La peine capitale n’est cependant plus appliquée en RDC.

Sud-Kivu : la société civile salue les avancées dans le commerce des minerais

Radio Okapi – 13 mai 2012

La coalition régionale de la société civile regroupant le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) réunis cette semaine à Bukavu au Sud-Kivu a noté « des avancées significatives » dans le commerce et l’exploitation des minerais provenant des provinces des Nord et Sud-Kivu.

Après avoir évalué les différentes mesures prises contre le commerce des minerais dits de sang en RDC, elle envisage de mettre sur pied un plan d’action pour l’exercice 2012-2014 sur les minerais de ces deux provinces.

« Il y a quand même une sorte d’avancées. Tout le monde est aujourd’hui conscient qu’il faut se ranger dans la transparence. Aujourd’hui les sites miniers sont classifiés et le gouvernement congolais vient de publier une liste es sites verts [des sites rouverts à l’exploitation], jaune [qui sont moyennement acceptables] et les sites rouges [inexploitables]. Sur base de cette liste on peut déjà reprendre le commerce », a déclaré le coordonnateur de l’Observatoire, gouvernance et paix (OGP), Eric Kajemba.

Le ministre des Mines a ordonné la réouverture de onze sites miniers au Nord-Kivu la semaine du 22 mars. Il s’agit de :

  • Biabatama
  • Mataba
  • Gakombe
  • Luwowo
  • Koyi
  • Budjali
  • Bishasha
  • Nyamukubi
  • Kamatale
  • Birambo

Il reconnait cependant que les mesures interdisant l’exploitation des minerais provenant des Nord et Sud-Kivu ont eu des répercussions sur le revenu et le train de vie de la population de cette région.

Selon lui, ces mesures ont eu des répercussions sur leurs revenus et le train de vie de la population de cette région.

« Il y a une sorte d’embargo qui nous frappe, qui est une loi américaine. Cette situation nous a mis dans une impasse parce que les provinces du Nord et Sud-Kivu ne vendent pas auprès des entreprises qui sont côtées en bourse américaine », a déclaré Eric Kajemba.

La loi Obama a été promulguée mercredi 21 juillet 2011. Elle lutte contre le commerce illicite des minerais en RDC et oblige les entreprises de publier leurs revenus ainsi que les paiements fiscaux qu’elles adressent aux gouvernements du monde entier.

Cette loi exige aux compagnies, dont les produits contiennent de la cassitérite, du coltan, du wolframite et de l’or, de faire clairement savoir si elles se procurent ces minerais en RDC ou dans un pays voisin. Celles-ci doivent préciser les mesures qu’elles ont prises pour éviter que ces minerais proviennent de groupes armés opérant en RDC.

RDC : la VSV demande aux membres du gouvernement de déclarer leurs patrimoines à la Cour constitutionnelle

Radio Okapi – 14 mai 2012

L’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des sans voix (VSV) invite les nouveaux membres du gouvernement à déposer devant la cour constitutionnelle la déclaration de leur patrimoine familial. Au cours d’un point de presse tenu dimanche 13 mai, elle estime que cet acte permettra de garantir la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Selon le directeur exécutif Adjoint de la VSV, Rostin Manketa, c’est pour éviter que le revenu national profite seulement à une poignée de personnes.

« Lorsque quelqu’un entre au pouvoir, on doit savoir ce qui lui appartient. C’est pour éviter que lorsqu’on a le pouvoir qu’on s’accapare de tout ce qui appartient aux Congolaises et Congolais. Si nous sommes revenus sur ce principe, c’est par respect de la gestion des affaires publiques. La gouvernance démocratique impose cette transparence », a déclaré Rostin Manketa.

Il estime que la déclaration du patrimoine est importante dans le cadre d’une répartition de revenu national pour que tout le monde sache ce qui appartient à ces ministres.

Le ministre des medias et initiation à la nouvelle citoyenneté, Lambert Mende, a affirmé que les membres du gouvernement sont disposés à faire la déclaration de leurs patrimoines.

Total : projet de prospection dans un parc du patrimoine mondial

Univers – Natur : 11 mai 2012

Situé à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le parc national des Virunga est considéré comme la plus ancienne réserve naturelle d’Afrique. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il accueille plus de 200 espèces de mammifères, dont certaines rares (okapis…). Niant les lois du pays et celles des conventions internationales ratifiées, le président de la RDC a autorisé en 2010 l’exploration pétrolière des sols dans plusieurs concessions. Celles-ci couvrent près de 85 % de la surface du parc.

Début 2011, le ministère de l’environnement congolais a lancé une évaluation environnementale afin d’estimer les impacts d’activités extractives dans la région. Mais certains groupes se passent d’autorisation, à l’instar de la société britannique SOCO International qui y prospecte depuis septembre 2011. Le groupe pétrolier français Total serait également impliqué dans la politique irrégulière de prospection pétrolière menée dans cette zone. Alors que l’entreprise tenait aujourd’hui même son assemblée générale, le WWF a lancé une campagne de mobilisation nationale, réclamant la suspension de toutes les activités de Total conduites en périphérie du parc et l’engagement à ne pas y pénétrer.

Congo : 241mille déplacés seulement en trois mois

Solidarité et prière

Les gens, après tant d’années de guerre et de souffrances liées principalement à l’exploitation des richesses du pays, sont en train de vivre des jours difficiles. Déplacements des populations, insécurité, souffrances, militaires rebelles et gouvernementaux déployé font craindre la reprise de la guerre dans le Nord et le Sud Kivu.

241 mille en trois mois seulement – de janvier à mars 2012 -, sont les déplacés qui abandonner leurs maisons et terres pour se réfugier dans d’autres coins du pays et ce pour échapper à la violence qui dévaste leur village. Ces réfugiés s’ajoutent à d’autres déplacés dans le pays, qui, selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU, dépassent aujourd’hui 2 millions de personnes.

La situation humanitaire s’est détériorée à cause d’affrontements militaires.

Les prix alimentaires ont doublé : le prix d’un sac (100 kg) de pommes de terre est passé de 30 à 50 $ , un sac de haricots de 50 à 90 $, un sac de manioc de 30 à 50 $. Et les salaires vont de 50 à 130 $ par mois … la vie est dure !

Oui, la solidarité est nécessaire même à travers l’appui aux petits projets qui existent déjà. Ces gens, ces communautés, font partie de notre famille.

On peut faire plus!

Combien d’entre nous ont eu le don de partager, d’une certaine façon, les préoccupations et les attentes du peuple congolais, sentent le besoin d’être aujourd’hui plus proches à leurs amis, aux communautés, aux populations sans défense et innocentes.

Pour cette raison, nous proposons de renouveler notre solidarité et notre engagement pour l’affirmation des droits fondamentaux de la personne humaine dans le Nord et le Sud Kivu et pour la cessation des violences sur les populations, sur les enfants et les femmes en particulier; de partager – pour ceux qui croient – , dans nos prières, les souffrances de ces personnes en nous unissant à Marie, Femme courageuse.

« Sainte Marie… depuis que sur le Calvaire on te transperça l’âme, il n’y a pas de larmes d’une mère qui te soient inconnues, il n’y a pas de solitude d’une veuve que tu n’a pas expérimentée, il n’y a pas d’avilissement d’une femme dont tu ne sens pas la portée de l’humiliation. [ …] Toi qui resta debout au pied de la croix, statue vivante de la liberté, fais que, sous le débordement de souffrances de tout genre, toutes les femmes, en s’inspirant de ta fierté, baissent tout au plus la tête mais sans jamais courber le dos « . (Don Tonino Bello)

Déjà beaucoup de femmes, en particulier, au Congo comme en Italie, prient « le mois de mai ».
Pouvons-nous nous unir à elles!

Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui nous communiqueront leur adhésion à info@paceperilcongo.it.

Les amis du « Réseau Paix pour le Congo»

Le général Bosco Ntaganda doit être arrêté et transféré à la CPI

Congo Actualité n. 147 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

 

Le Kivu, le Nord-Kivu en particulier, est toujours aux prises avec le phénomène des désertions de centaines de militaires qui, avant leur intégration dans l’armée nationale en 2009, faisaient partie de la milice du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) , un mouvement politico-militaire proche de l’actuel régime rwandais. Les militaires déserteurs sont les plus proches du général Bosco Ntaganda, ancien chef d’État Major de la milice du CNDP et maintenant intégré à l’armée congolaise comme le n ° 2 dans le commandement de l’opération militaire Amani Leo (paix aujourd’hui), menée officiellement contre les rebelles rwandais des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda du Rwanda (FDLR).

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Congo Actualité n. 147

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Le général Bosco Ntaganda doit être arrêté et transféré à la CPI

1. LES CONTRADICTIONS D’UNE ARMÉE

a. Les désertions de militaires CNDP

b. La mutation du 811e régiment

c. Les affrontements entre les FARDC et les militaires déserteurs

2. UNE SÉRIE DE DÉCLARATIONS

a. Le communiqué du CNDP

b. Les déclarations de Bosco Ntaganda

c. Les déclarations du gouverneur Julien Paluku

d. Les recommandations de l’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE/AETA SUD KIVU

3. VERS LA CRÉATION D’UNE NOUVELLE REBELLION

a. La suspension des opérations militaires contre les déserteurs

b. L’apparition d’un nouveau mouvement rebelle appelé le M23

4. LA SITUATION HUMANITAIRE

a. Les déplacés et la hausse des prix

5. POUR UNE LECTURE DE LA REALITE

a. L’ intégration des troupes du CNDP au sein des FARDC a été une faute grave

b. La précarité de la situation politique et sécuritaire

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