Nous, membres de la Société Civile du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu réunis du 27 au 28 juin 2012 dans la ville de Goma au Nord-Kivu pour évaluer la situation sécuritaire préoccupante qui prévaut dans les deux provinces caractérisée par les faits ci-après :
Juil 02 2012
IL EST NÉCESSAIRE UN DIALOGUE PARITAIRE
Congo Actualité n. 153 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »
En analysant le communiqué final de la réunion du 19 juin entre les ministres congolais et rwandais des Affaires Étrangères et la lettre du ministre congolais des Affaires Étrangères, adressée le même jour au Président du Conseil de Sécurité de l’ONU, tous les deux concernant la situation qui prévaut au Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDCongo), l’on peut immédiatement remarquer une grande différence entre les deux documents, soit dans la forme que dans le contenu.
Juil 02 2012
Congo Actualité n. 153
SOMMAIRE
ÉDITORIAL: Nécessité d’un dialogue paritaire
1. UN JOUR TRÈS AGITÉ
a. Le communiqué conjoint des ministres congolais et rwandais des affaires étrangères
b. Les déclarations du président rwandais Paul Kagame
c. La lettre du ministre congolais des affaires étrangères au Président du Conseil de Sécurité
2. LES ÉTATS-UNIS BLOQUENT UN RAPPORT DE L’ONU SUR LE SOUTIEN DU RWANDA AUX REBELLES DE BOSCO NTAGANDA
3. LES RÉVÉLATIONS CONTENUES DANS LE RAPPORT DE L’ONU
4. LA PUBLICATION DU RAPPORT DE L’ONU
5. DES DÉCLARATIONS AU NIVEAU INTERNATIONAL
Juin 29 2012
Polémiques autour de la publication d’un rapport de l’ONU relatif au soutien du Rwanda à la guérilla congolaise
Kinshasa (Agence Fides) – Le Conseil de Sécurité des Nations unies a décidé le 26 juin de rendre public un document controversé dans lequel le Ministère de la Défense rwandais ainsi que différents officiers rwandais de haut rang sont accusés de soutenir le Mouvement M23, composé de militaires déserteurs, qui opère dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le document en question a été préparé par le groupe des experts de l’ONU, organisme indépendant chargé d’enquêter sur les soutiens des groupes armés présents dans l’est de la RDC et de proposer des sanctions au Comité ONU ad hoc. Il s’agit d’un addendum à un rapport publié récemment par le groupe d’experts. La publication de cet addendum avait été temporairement bloquée vu le caractère sensible de son contenu, suscitant les protestations de Kinshasa.
Selon l’agence Reuters, le document affirmerait que « l’armée rwandaise a fourni des équipements militaires, des armes, des munitions et du matériel d’autre nature aux rebelles du M23 ».
Lors du briefing du 13 juin au Comité de l’ONU chargé des sanctions, le groupe des experts avait relevé que des militaires de l’armée rwandaise étaient entrés en RDC pour renforcer les positions des rebelles et leur fournir un soutien logistique. Le Ministre des Affaires Etrangères rwandais, Louise Mushikiwabo, a réfuté les conclusions du groupe des experts, affirmant que son pays fait l’objet d’une « guerre de mots » visant à faire du Rwanda « le bouc émissaire » des problèmes de la RDC. (L.M.) (Agence Fides 27/06/2012)
Juin 29 2012
Passe d’armes diplomatique autour du rapport de l’ONU accusant le Rwanda de soutenir le M23
Mercredi, à New York, ont été présentées les annexes du rapport du panel d’experts de l’ONU sur les violations de l’embargo sur les armes. Celles-ci accusent le Rwanda d’avoir appuyé la rébellion du M23 qui se bat dans le Nord-Kivu contre les FARDC, les forces congolaises.
Ce jeudi 28 juin, Kinshasa a demandé à Kigali de « cesser d’alimenter la guerre » en RDC. Les autorités rwandaises, elles, promettent de démentir toutes ces informations et, à leur tour, accusent aujourd’hui la RDC de relancer leur collaboration avec les rebelles hutus des FDLR.
C’est dans les annexes de leur rapport que les experts des Nations unies ont compilé toutes les informations sur le soutien du Rwanda au M23. Pour établir la quarantaine de pages d’annexes, les experts se sont basés sur des documents officiels, des interceptions de communications radio, des rapports internes de l’armée congolaise mais aussi des témoignages directs venant notamment de déserteurs du M23.
Ils accusent nommément cinq officiers de l’armée rwandaise dont le ministre de la Défense James Kabarebe, le chef d’état-major Charles Kayonga, et l’ancien chef des renseignements militaires Jacques Nziza, d’être les principaux responsables de cet appui aux rebelles de l’Est congolais.
Selon les informations recueillies par les enquêteurs de l’ONU, le 4 mai, soit deux jours avant la création de son mouvement, le colonel Sultani Makenga, le chef du M23, a ainsi traversé la frontière congolaise pour rencontrer, à Gisenyi, un haut gradé rwandais.
Dans son appui au Mouvement du 23 mars, Kigali fournirait armes, munitions, renseignements et faciliterait le recrutement de combattants sur son territoire. Par exemple, des armes qui ne feraient pas partie de la dotation de l’armée congolaise auraient été retrouvées dans des caches du M23. Ont-elles été fournies par le Rwanda ? Sur ce point, les enquêteurs ne sont pas parvenus à retracer leur origine. Plus grave en revanche, selon des témoignages de soldats congolais et d’anciens responsables rwandais, des militaires du Rwanda auraient directement participé à des combats contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Enfin, d’après les informations recueillies par le panel d’experts de l’ONU, des officiels rwandais ont fait pression sur des hommes politiques, des militaires et des hommes d’affaires des deux Kivu pour qu’ils rejoignent ou qu’ils appuient le M23.
Pour rédiger ce document, les enquêteurs de l’ONU affirment avoir recoupé leurs informations auprès d’au moins cinq sources. Seulement, vraisemblablement pour des raisons de sécurité, tous les témoignages sont anonymes. Autre limite : aucun document, toujours difficile à obtenir, ne vient établir la trace des armes ou des flux financiers à destination du M23.
La RDC collabore avec les FDLR, affirme Kigali
Paul Kagame l’avait déjà affirmé ironiquement : « Le Rwanda n’est pas la cause des problèmes du Congo, ils existaient avant que je naisse ». Le problème du Rwanda, ce sont les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui vivent dans l’est de la RDC, avait souligné le président rwandais. En colère, il avait alors menacé de suspendre sa coopération avec le Congo déclarant : « Si vous ne voulez pas de nous pour faire partie de la solution, alors oubliez-nous ! ».
Manifestement agacée par les accusations contenues dans le rapport des experts des Nations unies, c’est au tour de Yolande Makolo, la directrice de Communication du président, de monter au créneau et elle va loin.
Yolande Makolo accuse carrément la RDC de relancer la coopération entre son armée et les rebelles hutus des FDLR en vue de lancer des attaques contre le Rwanda. Et de préciser : « C’est Julien Paluku Kahongya, le gouverneur du Nord-Kivu qui a été chargé d’identifier des personnalités ayant des contacts avec les FDLR ». Une mission que lui aurait confiée le président Joseph Kabila à travers son conseiller pour les questions de sécurité, Pierre Numbi.
Julien Paluku Kahongya: Je comprends que le Rwanda veut seulement détourner l’opinion (…) à la suite de ce rapport (…) Je pense que le gouvernement rwandais est aux abois face toute la pression internationale qui pèse sur lui.
Autres détails que donne Yolande Makolo : les deux responsables politiques qui voyagent avec des passeports belges auraient récemment remis 100 000 dollars à un responsable militaire des FDLR.
Pour Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement congolais, ces accusations sont un « non-sens », affirmant que les FARDC avaient mené une lutte sans merci contre les FDLR.
Juin 29 2012
Le Rwanda regrette la diffusion d’un rapport sur la RDC
NATIONS UNIES (Reuters) – Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont entendus mardi pour rendre public un document délicat qui met en cause le ministre de la Défense rwandais et plusieurs hauts responsables militaires dans le soutien à une mutinerie de l’armée dans l’est de la République démocratique du Congo, ont déclaré des diplomates.
Les éléments figurant dans un addendum à un récent rapport réalisé par des experts de l’Onu sont les plus probants à ce jour qui étayent la thèse d’un soutien à un niveau élevé, au sein du gouvernement rwandais, à la rébellion baptisée « M23 » contre les forces congolaises, qui ont provoqué un exode de milliers d’habitants de l’est de la RDC.
M23 est le nom d’un groupe de plusieurs centaines de soldats de l’armée de RDC qui se sont ralliés sous la bannière de Bosco Ntaganda, général mutiné naguère lié au Rwanda, sur qui pèse un mandat d’arrêt lancé par les autorités de RDC, et qui est également recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre.
Le Rwanda rejette les accusations de soutien à la rébellion M23 et a jugé « profondément regrettable » la diffusion du document.
La ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a déclaré que son gouvernement fournirait des preuves factuelles démontant les éléments à charge contre Kigali et montrant que le document est biaisé.
« C’est un document provisoire partial, s’appuyant sur des éléments partiels », a-t-elle dit.
Louise Mushikiwabo a estimé qu’une « hystérie médiatique » avait poussé l’Onu à rendre public le document sans offrir au Rwanda la possibilité de répondre à ces accusations.
« Comme l’armée congolaise se révèle incapable de contenir cette mutinerie, Kinshasa et ses alliés accusent le Rwanda », a déclaré la ministre, ajoutant que son gouvernement avait invité les experts de l’Onu à se rendre à Kigali pour poursuivre leurs investigations, ce qu’ils ont accepté.
Mardi, Reuters a obtenu une copie du document de 43 pages que le Conseil de sécurité a convenu de rendre public.
« Au cours de l’enquête, depuis la fin 2011, le groupe a mis au jour des preuves substantielles attestant le soutien de responsables rwandais aux opérations de groupes armés dans l’est de la RDC », lit-on dans le document.
« Les FRD (armée rwandaise) fournissent du matériel militaire, des armes, des munitions et des fournitures diverses aux rebelles M23 », lit-on dans cet addendum, qui stipule que des responsables rwandais sont « directement impliqués » dans l’octroi d’un soutien politique et financier au M23.
Kinshasa avait accusé les Etats-Unis, l’un des membres permanents du Conseil de sécurité, de s’opposer à la publication des conclusions du groupe d’experts de l’Onu – commission indépendante qui surveille les violations du régime des sanctions visant la RDC. La mission américaine aux Nations unies a vigoureusement démenti les accusations du régime congolais.
Selon certains diplomates, les délégations des Etats-Unis et d’autres pays au Conseil de sécurité souhaitaient retarder la publication de l’addendum de sorte que le Rwanda puisse se défendre face aux accusations portées contre lui.
A l’origine, l’addendum ne devait pas être publié avant août, mais les accusations de blocage ont convaincu les membres du Conseil de sécurité d’accélérer le processus de divulgation.
Louis Charbonneau, avec Jonny Hogg à Kinshasa; Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Juin 26 2012
RDC : selon les experts de l’ONU, la mutinerie dans le Nord-Kivu profite aux FDLR Lire l’articlRDC : selon les experts de l’ONU, la mutinerie dans le Nord-Kivu profite aux FDLR
Les experts de l’ONU ont présenté le 21 juin leur rapport sur la situation en République démocratique du Congo (RDC). Comme prévu, la partie concernant les soutiens extérieurs à la mutinerie du M23 n’a pas été rendue publique, mais le document fourmille d’informations et de détails. Le point en cinq questions-réponses.
Amputé de son annexe concernant l’aide extérieur dont bénéficieraient les mutins du M23, le rapport controversé des experts des Nations unies concernant la situation en République démocratique du Congo (RDC) a été rendu public jeudi 21 juin. Aucune trace donc des preuves dont disposeraient les experts de l’ONU sur le soutien présumé de trois des plus hauts responsables rwandais de la Défense à la mutinerie. Des accusations de nouveau réfutées par la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, lors d’une conférence de presse au quartier général des Nations unies à Kigali, lundi 25 juin. Les origines, la composition du M23 comme les conséquences de la mutinerie sont cependant détaillées dans le rapport.
Quelles sont les origines de la mutinerie ?
La crainte du général tutsi congolais Bosco Ntaganda d’une arrestation imminente, comme celle de plusieurs ex-commandants du CNDP « de perdre les privilèges attachés à leurs fonctions et à leurs déploiements » sont les principaux moteurs de la mutinerie, explique le rapport. Profitant de la pression internationale autour du cas Ntaganda, Kinshasa voulait « affaiblir les chaînes de commandement parallèles maintenues au sein des FARDC par d’ex-soldats du CNDP depuis les accords de 2009, (…) et mettre fin au « traitement préférentiel des anciens officiers du CNDP dans les Kivus », précise le document. Une série de réformes et de redéploiements étaient envisagés et ont été explicités aux officiers lors d’un séminaire organisé en mars.
C’est après cet exposé des réformes envisagées que la première mutinerie a été déclenchée dans le Sud-Kivu par Bosco Ntaganda sur fond de mauvais traitement et de soldes impayées. « Plusieurs ex-officiers du CNDP fidèles au colonel Sultani Makenga, ont fait part de leurs griefs concernant les soldes, les grades et le mauvais traitement général au sein des FARDC, concluant qu’il faudrait une autre guerre pour forcer le Gouvernement à régler ces problèmes », précisent les experts onusiens.
Comment le M23 et Bosco Ntaganda sont-ils liés ?
La création, le 6 mai, du M23 a été présentée par les fidèles de Makenga comme une volonté de séparer le CNDP du colonel Ntaganda, rapportent les experts de l’ONU. Le commandement du M23 a ainsi « ordonné à tous les anciens officiers du CNDP de ne plus exécuter les ordres du général Ntaganda », peut-on lire. De fait, Makenga a toujours affirmé que la mutinerie du M23 n’avait aucun lien avec celle orchestrée un mois plus tôt par Ntaganda dans le Sud-Kivu.
Le rapport met à mal cette affirmation affirmant que s’il « a joué un rôle plus discret au début de la mutinerie, (…) » le colonel Makenga a rapidement rejoint le général Ntaganda avant mai et la création du M23. « En plus d’assurer le commandement de la mutinerie dans la Sud-Kivu, le colonel Makenga avait prêté main forte aux mutins dans le Nord-Kivu, selon les FARDC et d’anciens officiers du CNDP ».
Et d’expliciter l’imbrication des deux mutineries : « Selon d’anciens officiers du CNDP, le colonel Makenga, tout en cherchant à établir une distinction claire avec les problèmes liés au mandat d’arrêt visant le colonel Ntaganda, avait orchestré la mutinerie afin d’obliger le gouvernement à résister au redéploiement des officiers du CNDP et à les maintenir à des postes de commandement dans l’armée. Le colonel Makenga s’inquiétait de la passation de pouvoir au sein du CNDP si le général Ntaganda était écarté, et il craignait que le gouvernement n’impose le colonel Gahizi à la tête de l’ancien groupe armé. »
Quels soutiens et financements pour la mutinerie ?
Selon les experts de l’ONU, les mutins ont reçu le soutien de plusieurs groupes armés opérant dans les Kivus.
Le rapport fait également état de contacts entre le M23 et l’ancien commandant du CNDP, le général Laurent Nkunda, actuellement en résidence surveillée à Kigali. « Des responsables politiques du Nord-Kivu et d’anciens officiers du CNDP ont indiqué que le général Nkunda avait encouragé les chefs du CNDP dans les deux Kivus à abandonner leurs postes et à rejoindre le M23 », peut-on lire.
Les mutins auraient financé leurs opérations en détournant les soldes de plusieurs unités et d’autres sommes allouées à l’armée, en cambriolant plusieurs banques, et par la mise en place de taxes sur les civils et marchandises.
Le M23 accusé d’enrôler les enfants-soldats ?
« Le groupe confirme que les commandants du M23 dans le Nord-Kivu ont recruté de nombreux enfants comme porteurs et combattants en avril et en mai 2012 ». Le rapport fait état de plusieurs témoignages de jeunes enrôlés de force par les mutins.
Quelles conséquences de la mutinerie sur les FDLR ?
Selon le rapport de l’ONU, « du fait de la suspension des opérations dirigées contre elles », les FDLR ont profité de la mutinerie pour regagner un certain nombre de positions « évacuées par les FARDC », qu’ils avaient perdu à la fin de 2011 et au début de 2012, à la suite des actions menées conjointement par la Monusco et l’armée congolaise.
Juin 26 2012
Examen d’Etat: 41 000 candidats du Nord-Kivu ont bien passé les épreuves du premier jour
Tous les élèves finalistes du secondaire ont bien passé leurs épreuves écrites à la première journée de l’examen d’Etat édition 2012-2013, au Nord-Kivu, malgré l’insécurité qui sévit dans certains territoires de cette province. Aucun incident sécuritaire n’a été signalé en ce premier jour, selon plusieurs sources.La localité de Bunagana a accueilli les finalistes de Jomba. Le préfet de l’Institut de Bunagana, localité protégée par les FARDC et les casques bleus de la Monusco contre d’éventuelles attaques des mutins, a affirmé que les élèves ont travaillé en toute sécurité ce lundi.
«Tous les 494 candidats ont été reçus dans une même salle. Le centre était déplacé de l’école EP. Kavugiza vers une église locale de Cepac. Tout le monde est là sans problème et travaille en sécurité. Je pense que la journée d’aujourd’hui se terminera très bien puisque à l’heure où je vous parle, il n’y a pas d’incidents», a affirmé Paulin Bonane.
On rappelle que les combats entre militaires et mutins du M23 avaient perturbé la préparation des épreuves écrites de l’examen d’Etat (Baccalauréat) dans le Nord-Kivu. Les mutins réclament l’application des accords de paix signés en 2009 avec le gouvernement congolais.
Dans le territoire de Rutshuru, le centre d’examen de Jomba a été délocalisé à Bunagana situé à 10 kilomètres plus loin. Plus de deux mille personnes ont fui des localités du groupement de Jomba depuis le début de ces combats au mois de mai.
La sous division de l’enseignement secondaire de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a accueilli plus de 20 000 candidats repartis dans quinze centres.
Les épreuves écrites de l’examen d’Etat (baccalauréat) ont débuté ce lundi 25 juin sur toute l’étendue de la RDC.
Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Maker Mwangu, avait assuré dimanche que «toutes les précautions ont été prises pour permettre à tous les élèves de passer cet examen» auquel participe cette année cinq cent onze mille candidats
Juin 26 2012
Sud-Kivu : les déplacés rentrent timidement à Ziralo
Les déplacés en provenance de Nyabibwe, Kalungu et Numbi regagnent timidement Ziralo, l’un des groupements du territoire de Kahele. Les autorités de ce territoire du Sud-Kivu observent ce retour progressif depuis 48 heures. Certains déplacés sont rassurés par les patrouilles de combat menées par le 902e régiment des Forces armées de la Républiques démocratique du Congo (FARDC) dans les hauts plateaux de Kalehe.
D’autres déplacés, par contre, ne sont pas rassurés par le retrait des milices Maï-Maï Nyatura alliées aux groupes armés Raïa Mutomboki, Maï-Maï Kirikicho des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ces miliciens qui terrorisaient la population se sont retirés vers le parc national de Kahuzi Biega.
Bien que certains déplacés se disent rassurés par ces patrouilles de combat déclenchées depuis deux jours, une partie de la population continue à croire que le retrait des Maï-Maï est en fait un repli stratégique. Cette frange de déplacés pensent que si l’armée régulière ne renforce pas sa présence dans les hauts plateaux de Kalehe, les Maï-Maï reviendront aussitôt que les FARDC seront parties.
Des déplacés qui proviennent de Nyabibwe et de Kalungu, retournent timidement à Nyawaronga et à Rugari. Plusieurs milliers d’autres déplacés attendent voir l’évolution de la situation, a expliqué l’administrateur du territoire de Kalehe chargé des questions politiques et administratives, Dédé Mwamba. Il ajoute que les services spécialisés du territoire sensibilisent ces déplacés à retourner chez eux. En même temps, le gouvernorat de province du Sud-kivu multiplie les contacts avec les leaders communautaires de Kalehe pour convaincre leurs proches à se désolidariser des miliciens.
De leurs côtés, les creuseurs artisanaux ont repris les activités dans les carrés miniers qui étaient récemment sous le contrôle des groupes Maï-Maï et leurs alliés à Kahele.
Juin 26 2012
Les policiers affectés à la sécurisation des élections à Mbuji-Mayi vont bientôt regagner Kinshasa
Le gouvernement va affréter, mardi 26 juin, un avion pour ramener à Kinshasa les policiers déployés à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, pour la sécurisation des élections de novembre 2011. Le commissaire général de la police congolaise, le général Charles Bisengimana l’a annoncé ce lundi 25 juin à Radio Okapi. Privés de ration depuis le mois d’avril, ces policiers se plaignaient d’être abandonnés par leur hiérarchie.
Charles Bisengimana a affirmé que ces policiers ne sont pas abandonnés. « Ils sont là depuis le mois de novembre et ils sont pris en charge », a-t-il indiqué, reconnaissant tout de même des retards dans le paiement de leurs primes.
Ces policiers de la Légion nationale d’intervention (Leni), au nombre de cinq cents, avaient confié à Radio Okapi que pendant quatre mois, ils avaient été pris régulièrement en charge par leur hiérarchie à Kinshasa avant de tomber dans la précarité et de subsister grâce à leurs «propres efforts», malgré « quelques interventions ponctuelles du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental ».
Certains d’entre eux qui ont réussi à se trouver un peu d’argent ont regagné Kinshasa, leur poste d’attache.
A ceux-là, le général Bisengimana a promis des sanctions :
« Les indisciplinés qui ont quitté leur lieu d’affectation de leur propre chef subiront la rigueur de la loi ».