SOMMAIRE:
ÉDITORIAL: Un théâtre de mauvais goût
1. LE RWANDA ANNONCE LE RETRAIT DE 280 SOLDATS DE L’EST DE LA RDCONGO
a. Les faits
b. Une première analyse
c. Un vrai «faux départ»
Sep 18 2012
SOMMAIRE:
a. Les faits
b. Une première analyse
c. Un vrai «faux départ»
Sep 13 2012
JeuneAfrique – le 11 septembre 2012
Le 10 septembre, le Mouvement du 23 mars (M23) a fait savoir qu’il était prêt à s’entretenir avec le président ougandais Yoweri Museveni pour trouver une solution politique à la crise. Depuis le mois de mai, le groupe rebelle affronte les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Monusco dans l’est du pays.
Le 8 septembre s’est tenu à Kampala un mini-sommet, le troisième en deux mois, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Les participants devaient y définir les contours d’une force d’interposition neutre pour faire cesser les combats qui opposent les rebelles du M23 à l’armée régulière congolaise et à la Monusco dans l’est de la RDC. Si la rencontre s’est finalement achevée sans avancées concrètes, elle a cependant donné mandat au président ougandais, Yoweri Museveni, pour « continuer les pourparlers » avec les parties en conflit, selon la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
Du côté du M23, on semble satisfait du travail entamé par le président ougandais : « Nous saluons cette initiative de la part de son excellence Yoweri Museveni de négocier avec nous. Nous allons nous asseoir avec lui pour présenter notre cahier des charges », a déclaré à le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du mouvement. Selon la même source, le haut-commandement, les cadres militaires et les membres du bureau politique du groupe armé devraient se réunir dans la semaine « pour prendre une décision sur ce qu’il y aura dans notre cahier des charges ».
Éviter le recours à la force
L’ambition de ce dialogue annoncé est de trouver une solution politique pour éviter la poursuite des affrontements. Le porte-parole du M23 a fait savoir que le groupe armé souhaitait la présence, au dialogue, de représentants de la société civile et de l’opposition pour « vider totalement le problème de la crise ». Mais les échanges s’annoncent houleux dans la mesure où la rébellion est accusée par ces mêmes représentants d’avoir commis de nombreuses exactions (assassinats, pillages, racket…).
L’autre souhait émis par le M23 : la présence du président congolais en personne à la table des négociations. « Nous aimerions que le chef de l’État congolais Joseph Kabila soit là. Il faut qu’il soit là, qu’on discute avec lui ». Or c’est certainement ce point qui est le plus incertain. On se souvient qu’après avoir proposé aux mutins de regagner les rangs de l’armée régulière, Joseph Kabila avait durci le ton et rejeté toute négociation avec la rébellion.
Interrogé par la presse sur la nécessité de la présence du président rwandais Paul Kagamé – absent du sommet de Kampala, contrairement à Joseph Kabila – le groupe rebelle a jugé sa présence inutile.
« Non, non. Ça dépendra de la volonté de Kinshasa et du médiateur ougandais, mais nous nous n’avons pas un problème avec les Rwandais. L’essentiel est que le président Kabila soit là (…) parce que le problème est congolo-congolais », a-t-il affirmé. Des déclarations qui vont dans le sens de Kigali qui dément tout soutien à la rébellion.
Force neutre
Le mini-sommet qui s’est tenu le 8 septembre à Kampala a conclu que la force neutre d’interposition pourrait être opérationnelle d’ici trois mois. Elle serait placée sous mandat de l’Union africaine (UA) et de l’ONU.
Elle devrait avoir pour mission de faire barrage au hommes du M23 qui sont issus de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), accusée à l’époque d’être soutenue par le Rwanda et intégrée dans l’armée en 2009 après un accord de paix avec Kinshasa, dont ils réclament la pleine application.
La mission devra aussi stopper les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Cette rébellion hutue, combattue par Kigali pour sa participation présumée au génocide du Rwanda en 1994, est toujours très active et commet des exactions contre les populations de la région depuis des années.
(Avec AFP)
Lire l’article sur Jeuneafrique.com : RDC : les rebelles du M23 appellent le président Kabila au dialogue | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique
Sep 13 2012
Radio Okapi – le 13 septembre 2012
’L’assassinat mardi 11 septembre d’une jeune fille de 19 ans par un soldat du 103eme régiment des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a crée une vive tension mercredi 12 septembre à Kyavinyonge, à plus de 80 Km au Sud de Beni (Nord-Kivu). Selon des sources locales, le militaire a tenté de violer cette jeune fille avant de la tuer parce qu’elle resistait.
Le vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu parle d’un lâche assassinat et exige l’arrestation de l’auteur du crime. Il explique que le criminel s’est introduit au domicile de la victime pour la violer. Face à son refus, ce militaire a tiré sur elle à bout portant.
Mercredi matin, la population en colère, a amené le corps au camp militaire de Kyavinyonge, exigeant aux militaires de s’occuper des funérailles. Ce qui a entrainé une altercation entre les FARDC et la population.
Pour sa part, l’auditeur militaire de garnison de Beni-Lubero, le major Makele Sumaili, dit avoir été saisi du dossier. Il précise que le présumé auteur de ce crime est un garde du corps du commandant de la compagnie FARDC basée à Kyavinyonge.
Le major Makele ajoute qu’une équipe de la justice militaire est dépêchée depuis mercredi matin à Kyavinyonge pour arrêter l’auteur du crime et le déférer devant la justice.
Sep 13 2012
Radio Okapi – le 13 septembre 2012
Les habitants de Luku, dans le Kasaï-Occidental, ont fui en brousse par crainte de représailles après la disparition d’un policier agressé par une famille de cette localité. Des policiers et agents de renseignement étaient venus à Luku pour arrêter un préfet d’école accusé du détournement de salaire d’un enseignant. Les membres de famille de l’accusé avaient agressé les policiers dont l’un est aujourd’hui porté disparu.Les faits se sont déroulés mardi 11 septembre dernier. Selon des témoins, quatre policiers et des éléments de l’Agence nationale de renseignement (ANR) sont arrivés le matin à Luku, en provenance de la localité Ntumba Tshinanga.
Ils venaient arrêter le préfet de l’Institut Mananga, qu’un de ses enseignants accuse d’avoir détourné son salaire.
Selon Gérard Mukinyi, point focal de la société civile locale, les membres de famille du préfet ont agressé les agents de l’ordre au moment où ils emmenaient leur parent.
Depuis l’attaque, on ne sait pas ce qu’est devenu l’un des policiers.
Redoutant la réaction des autres policiers, la majorité des villageois est allée se refugier en brousse.
De son côté, l’administrateur du territoire de Luiza confirme n’avoir aucune nouvelle du policier disparu jusqu’à ce jour.
Sep 13 2012
Radio Okapi – le 13 septembre 2012
Le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi a demandé, mercredi 11 septembre, à la Cour suprême de justice (CSJ) d’interpréter l’arrêt qu’elle avait rendu en avril annulant les législatives de novembre 2011 dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) à cause des fraudes commises dans un climat d’insécurité le jour du scrutin. Il craint que ce territoire ne soit pas représenté à l’Assemblée nationale. La Ceni, elle, dit ne pas être en mesure de réorganiser les législatives à Masisi comme l’avait recommandé la CSJ, invoquant des questions financières et sécuritaires.
Flory Kabange Numbi a formulé sa demande à la CSJ, mercredi à Kinshasa, au cours d’une audience publique. Sa requête a été lue par son représentant. Les arrêts de la Haute cour sont inattaquables et opposables à tous. Mais Flory Kabange Numbi explique que cet arrêt annulant les élections législatives à Masisi est ambigu. Il dit l’attaquer conformément à l’article 74 alinéa 3 de la loi électorale.
Cet article stipule : « Les juridictions saisies peuvent toutefois, à la requête des parties ou du ministère public, rectifier les erreurs matérielles de leurs décisions ou en donner interprétation, toutes les parties entendues».
Se fondant sur cette disposition de la loi, le procureur général de la République estime que « la Haute cour s’est basée sur l’existence d’un climat d’insécurité dans ce territoire [Masisi] le jour du vote et pendant les opérations de compilation alors que le climat d’insécurité décrié demeure constant. Il serait impossible d’organiser un nouveau scrutin et par conséquent le territoire de Masisi n’aura pas de député à l’Assemblée nationale. »
En raison de ce contraste, poursuit le procureur général de la République, le ministère public demande à la CSJ de préciser sa pensée sur cette affaire.
Dans un communiqué publié début août, la Ceni avait indiqué que sur les dix-neuf groupements que compte le territoire de Masisi, treize étaient occupés par les groupes armés, justifiant par ce fait son incapacité à y réorganiser l’élection.
La CSJ a pour sa part invité la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les candidats concernés à réintroduire les documents relatifs à cette affaire pour un nouvel examen. L’affaire a été prise en délibéré et l’audience est fixée pour le vendredi prochain.
La CSJ avait annulé, samedi 25 avril, les élections législatives à Masisi et à Befale (Equateur) pour fraudes. Elle avait accordé un délai de soixante jours à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour réorganiser les élections législatives dans le territoire de Masisi à dater du 19 juin dernier.
En août dernier, la Ceni avait annoncé ne pas être en mesure de réorganiser les élections dans ce territoire, évoquant des contraintes financières et sécuritaires.
Sep 11 2012
Chers amis et confrères,
il n’y a pas, heureusement, que des mauvaises nouvelles: ainsi, je suis heureux de vous en partager une bonne, enfin ! Une nouvelle qui, certes, ne résoudra pas comme par miracle la situation très lourde dans laquelle notre Congo, et en particulier cette partie est, continue à être plongée, mais elle donne au moins un signe de proximité et d’encouragement aux gens. Dimanche passé dans toute le Messes et dans toute les paroisses on a annoncé en effet qu’une délégation de la Conférence épiscopale nationale (= CENCO) est en train d’arriver ici à Bukavu, Uvira et Goma ‘en visite pastorale de solidarité’.
Sep 11 2012
(Goma, le 11 septembre 2012) – Les rebelles du M23 qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sont responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Trente-trois des personnes exécutées étaient des jeunes hommes et des garçons qui avaient tenté de quitter les rangs des rebelles.
Certaines autorités rwandaises pourraient être considérées comme complices de crimes de guerre en raison de l’appui militaire continu qu’elles apportent aux forces du M23, a ajouté Human Rights Watch. L’armée rwandaise a déployé ses troupes dans l’est de la RD Congo pour appuyer directement les rebelles du M23 dans des opérations militaires.
Sep 06 2012
Radio Okapi – le 6 septembre 2012
Plus de 300 rescapés et membres de familles des victimes de l’incendie de Sange survenu au mois de juillet 2010 dans cette cité du Sud-Kivu, réclament leur indemnisation par la Société nationale d’assurance (Sonas). Ces victimes ont exprimé leur mécontentement dans une lettre adressée aux autorités territoriales d’Uvira, le lundi 3 septembre. Le fondé de pouvoir et chef d’agence adjoint de la Sonas/Uvira leur demande de patienter.
Le camion citerne rempli de carburant responsable du sinistre survenu en 2010 appartient à une entreprise kenyane. La Sonas dit attendre les conclusions de la réunion tenue le 20 août dernier avec les représentants du marché commun de l’Afrique australe (Comesa), dont les deux pays font partie, pour indemniser les victimes.
Les rescapés, les veufs, les veuves et les orphelins des victimes de l’incendie de Sange affirment avoir signé des contrats de transaction en 2010 auprès de la Sonas. Ces contrats stipulaient que la société devait les dédommager. Mais deux ans après la tragédie, rien n’est fait.
«Ces transactions stipulaient que la Sonas devait nous payer endéans deux semaines. Curieusement nous sommes en 2012, nos droits n’ont pas encore été payés. Nous n’avons pas d’écho. On ne sait pas à qui s’adresser pour réclamer nos droits. Si la Sonas fait la sourde d’oreille, nous nous réservons le droit de procéder par toute voie pour réclamer nos droits “, déclare Jean Masemo Bubege, le porte-parole des victimes de l’incendie de Sange.
Il affirme qu’en ce début de l’année scolaire, cette indemnisation leur aurait permis de subvenir aux besoins de leurs enfants notamment la préparation de la rentrée scolaire.
Le chef d’agence adjoint de la Sonas/Uvira a appelé ces ayants droits à la patience. Il a expliqué que la Sonas doit s’imprégner des conclusions de la dernière réunion tenue avec le Comesa. Celui-ci est le seul responsable dans leur indemnisation, étant donné que l’incident s’est déroulé en RDC mais qu’il a été causé par une entreprise étrangère, dont le pays, le Kenya est membre du Comesa, tout comme le Congo, explique-t-il.
Il leur a demandé, par le biais de la presse, d’éviter d’attaquer aux véhicules de la Sonas comme cela a été le cas, le 2 juillet dernier, dans la plaine de la ruzizi.
L’incendie de Sange avait fait plus de 300 morts.
Sep 06 2012
Radio Okapi – le 6 septembre 2012
Près de trois cent soixante-dix ménages de déplacés vivant à Rutshuru-centre (Nord-Kivu) accusent les responsables de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) de les chasser des écoles où ils ont trouvé refuge et de les forcer à regagner leurs villages. Ceux qui sont rentrés dans leurs villages d’origine notamment à Runyonyi, Bunagana et Jomba se plaignent de subir des travaux forcés et d’autres formes de violences de la part des ces rebelles.
Ces déplacés qui sont rentrés dans leurs villages à cause des pressions des rebelles affirment avoir trouvé leurs maisons soit incendiées soit détruites par des bombes. Un déplacé de Jomba a confié à Radio Okapi ce jeudi 6 septembre:
« Nous souffrons beaucoup, d’abord pour ce qui est de la nourriture, ensuite le M23 nous force de quitter les écoles. Or, nos maisons ont été détruites. Nous [avons besoin de] médicaments. Nous demandons aux autorités de suivre ce dossier et de nous chercher un autre endroit.»
Un autre déplacé affirme que d’autres familles ont trouvé refuge en Ouganda voisin pour échapper aux exactions des rebelles.
Le nombre de ces familles qui avaient trouvé refuge à Rutshuru-centre était au départ de plus de mille. Les trois cent soixante-dix qui sont restées disent ne pas pouvoir rentrer dans leurs villages à cause de l’insécurité qui y règne. Elles sont principalement venues des groupements de Rugari, Bweza et Jomba.
Ces déplacés avaient fui leurs localités pendant les combats qui y opposaient les militaires congolais et les rebelles du M23. Ils avaient rejoint Rutshuru-centre, alors sous contrôle de l’armée congolaise. Mais depuis, cette cité est tombée sous le contrôle de la rébellion.
Enrôlement forcé
Certains déplacés qui sont rentrés dans leurs localités d’origine affirment que les rebelles recourent à l’enrôlement forcé des jeunes.
«Là où se trouvent des positions rebelles, c’est le calvaire. A certains moment, ils sont même arrivés dans le site [des déplacés] pour recruter des jeunes par force. Une fois, nous avons fait libérer l’un de nous moyennant le paiement de 10 000 francs congolais (environ 10 USD) que nous avions empruntés », raconte un autre déplacé.
Sep 06 2012
Le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé récemment constitué et appuyé par le régime rwandais, continue à occuper le territoire de Rutchuru, au Nord Kivu, en République Démocratique du Congo (RDCongo). L’armée régulière, les Forces Armées de la RDCongo (FARDC), ne parvient pas à le déloger de ce territoire, moins encore à le désarmer. Dans ce contexte, l’État major des FARDC a lancé une campagne de recrutement de jeunes au sein de l’armée, bien qu’il assure que cette opération n’est pas forcément liée à la guerre dans l’Est contre le M23.