POUR LA PAIX: LE CHANGEMENT!

Congo Actualité n. 165 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

 

Éviter le «tous contre tous».

Au Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDCongo), la situation devient toujours plus complexe. Le mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, occupe militairement le territoire de Rutchuru, réorganise sa structure militaire, noue des alliances avec d’autres groupes armés et menace de reprendre les hostilités si le gouvernement congolais n’accepte pas de négocier. De sa part, le gouvernement procède actuellement à l’intégration d’autres groupes armés dans les rangs de l’armée nationale. La communauté internationale ne va pas au-delà de déclarations officielles de condamnation et ne prend aucune décision pour sanctionner les agresseurs: le Rwanda et l’Ouganda, par le M23 interposé. Les pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ont du mal à mettre en place une force internationale neutre pour lutter contre les différents groupes armés, y compris le M23 et les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).

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Congo Actualité n. 165

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: Pour la Paix, le changement!

1. KIVU

a. News

b. Vivre dans les zones rebelles du Nord-Kivu

c. Le M23

d. Des hommes armés attaquent la résidence du docteur Mukwege à Bukavu

e. De nouveaux groupes armés

2. LA CIRGL

3. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

4. UN JEUNE CONGOLAIS ANALYSE LA SITUATION DE SON PAYS

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LA LETTRE À L’UE

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Nord-Kivu : un avion évite de s’écraser de justesse à l’aérodrome de Butembo

Radio Okapi 

 

Un avion de la Cetraca aviation service (CAS) a raté son atterrissage, mardi 30 octobre, à 15 heures locales à l’aérodrome de Ruenda dans la ville de Butembo au Nord-Kivu. Le pilote a tout de même réussi à immobiliser l’appareil, un LT 410, au bout de la piste. Quinze passagers et trois membres d’équipage, qui avaient embarqué à bord de l’avion en provenance de Goma, sont sains et saufs.

 

Le mauvais temps est à la base de cet accident, a indiqué le commandant de la Régie des voies aériennes. Des témoins renseignent que la roue avant ainsi que l’aile gauche de l’appareil sont endommagées.

Rébellion du M23: les parlementaires de la CIRGL préconisent des solutions diplomatique et politique

Radio Okapi

La solution de la crise en République démocratique du Congo (RDC) passe uniquement par la voie diplomatique et politique, a déclaré mardi 30 octobre à Kinshasa, le secrétaire général du forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Higiro Prosper.

 

« Le rôle du forum des parlements, c’est d’encourager la diplomatie ou la politique internationale à travers des actions diplomatiques et des visites sur le terrain, ça peut justement apporter une solution, même plus durable. Et le forum des parlements s’insère dans ce cadre là », a affirmé Higiro Prosper.

Il a ajouté que les parlementaires de la CIRGL étaient conscients des problèmes d’insécurité dans la partie est de la RDC et a promis la contribution des membres de cette organisation au retour de la paix.

Le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu est en proie en une rébellion déclenchée depuis le mois de mai par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Ils revendiquent l’application des accords du 23 mars 2009 signé entre le gouvernement et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui étaient dirigés à l’époque par le général déchu Laurent Nkunda. La rébellion du M23 a vu le jour après des pressions de la communauté internationale qui demandait à la RDC de livrer à la Cour pénale internationale Bosco Ntaganda. Cet ancien chef d’état-major du CNDP est poursuivi pour des crimes de guerre commis en Ituri, Nord-est de la RDC, en 2003.

« J’ai évoqué l’existence de ce forum comme un mécanisme qui a été mis en place pour aider non seulement pour la prévention, mais aussi pour la résolution des conflits», a poursuivi Higiro Prosper.

L’opposant Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) avait rejeté l’option militaire pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. « Aucune opération militaire n’a apporté des solutions escomptées sur le territoire congolais », avait-il dit.

Le président Kabila, qui soutient les options diplomatique et politique, n’a jamais exclu l’option militaire ou la combinaison des trois. Devant la tribune du XIVe sommet de la Francophonie, il avait déclaré qu’il misait sur «toutes les solutions» pour résoudre la crise dans l’Est du pays. Il avait tenu le même discours au mois de juillet devant des journalistes congolais.

Sud-Kivu : des rebelles burundais incendient 300 cases à Uvira, 7 morts

Radio Okapi

Des rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) ont incendié le week-end dernier trois cents habitations construites en pailles dans dix villages des hauts plateaux d’Uvira au Sud-Kivu. Selon le chef de groupement de Bijombo, Dete Amisi, qui livre l’information, sept civils ont été tués dont cinq femmes au cours de cette incursion.

 

La même source indique que ces rebelles burundais ont fait incursion en pleine journée dans le village de Masango. Ils protestaient contre la capture la semaine dernière de leurs éléments par un groupe d’autodéfense populaire locale.

Ces assaillants sont venus de Mushule et de la forêt d’Itombwe. Ils ont mis le feu sur les maisons, sur les objets ménagers et les ustensiles de cuisine, affirment des sources des chefs locaux. Ils ont ensuite emporté quatre vaches avant de se retirer à Ruhuha, un autre village situé sur la chaine de Mitumba.

Selon la même source, près de trois mille personnes auraient fui vers d’autres villages plus sécurisés notamment Mukara, Katanga et Bikinga.

Dete Amisi sollicite le déploiement des militaires dans la région pour rassurer le retour des déplacés dans leurs villages respectifs.

Le commandant FARDC du 1111e régiment dit avoir déployé ses troupes à Rubarati, un autre village de moyens plateaux où s’est repliés le groupe d’autodéfense populaire.

RDC : le docteur Mukwege s’est refugié au Burundi après son agression-Jeune Afrique

RAdio Okapi

 

Le docteur Denis Mukwege a quitté l’est de la République démocratique du Congo. « Il se trouve à Bujumbura (la capitale burundaise) avec son épouse et ses deux filles », a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dimanche 28 octobre.

Violemment agressé par des hommes en armes, le docteur Denis Mukwege a été « évacué » samedi de Bukavu pour le Burundi, a affirmé le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dimanche 28 octobre au journal Le Soir.

« Il a quitté l’est (de la RDC) et se trouve à Bujumbura (la capitale burundaise) avec son épouse et ses deux filles. Il est en compagnie de notre ambassadeur » au Burundi, Jozef Smets, a par ailleurs affirmé Didier Reynders à l’agence Belga après une conversation téléphonique en matinée avec le célèbre gynécologue, directeur de l’hôpitale de Panzi. « Il n’est pas exclu qu’il vienne en Belgique », a-t-il ajouté, assurant que l’ambassade de Belgique en RDC allait « suivre de près l’enquête ».

Vendredi, Didier Reynders avait appelé « les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité du Dr Mukwege, afin de présenter rapidement les auteurs de cette attaque à la justice ». lire la suite surjeuneafrique.com

RDC-Belgique: Vers une commission bilatérale économique

Ambardc.eu

 

Le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon a invité son homologue belge, Elio Di Rupo, à se rendre en visite en République démocratique du Congo et a annoncé que le Premier ministre belge examinerait les possibilités dans son agenda.

Le Premier ministre a réagi « positivement » à cette invitation, a précisé le chef du gouvernement congolais à la presse à l’issue d’un entretien à Bruxelles avec M. Di Rupo, au second jour de sa visite officielle en Belgique.

Aucune date n’a encore été fixée, a dit Augustin Matata, ajoutant que le Premier ministre belge examinerait les possibilités dans son agenda.

Vers une commission bilatérale Belgique-RDC

La République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique envisagent de mettre sur pied une commission bilatérale pour traiter des questions économiques, dont les investissements que des entreprises belges pourraient réaliser en RDC, ont aussi indiqué lundi le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon et le Premier ministre belge Elio Di Rupo.

Cette proposition avait été formulée par M. Matata au premier jour de sa visite officielle en Belgique, lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie belge. « Je suis particulièrement favorable à l’idée de mettre en place une commission entre nos deux pays qui traiterait de ces matières économiques, des réformes dans tous les domaines – financier et économique – mais également du climat d’investissements pour les entreprises », avait souligné M. Reynders lors d’un point de presse conjoint avec le chef du gouvernement de Kinshasa. Cette commission rassemblerait à la fois des « officiels » (responsables politiques, des agences régionales à l’exportation) et des « hommes d’affaires », a précisé le chef de la diplomatie belge.

 

Situation à l’Est : Insupportable pour Elio Di Rupo et soutien à l’agenda international

S’agissant de la situation dans l’est du Congo, en proie à des troubles chroniques et, depuis avril, à un nouvelle rébellion qui est, selon plusieurs rapports de l’ONU, soutenue par le Rwanda et l’Ouganda voisins, M. Di Rupo l’a qualifiée d' »insupportable« . Il faut y mettre fin et alléger les terribles souffrances de la population. L’intégrité territoriale et la pleine souveraineté de la RDC sont inviolables , a-t-il dit à son homologue congolais.

 

La Belgique aidera à maintenir cette question à l’agenda international, où trop souvent hélas une crise chasse l’autre, a poursuivi M. Di Rupo.

Il a toutefois rappelé que les amis du peuple congolais attendent également du gouvernement de Kinshasa un effort « déterminé » pour promouvoir l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire congolais et une réforme efficace du secteur de la sécurité, à laquelle la Belgique participe déjà en soutenant l’effort nécessaire de réforme de l’armée et de la police, en particulier via la formation de militaires.

 

Garantir la « participation effective » de l’opposition

 

« Elle continuera de le faire« , a assuré le chef du gouvernement, rappelant qu’elle participe également aux efforts des missions de l’Union européenne en matière de police (EUPOL) et de sécurité (EUSEC).

L’objectif est que les forces congolaises de sécurité jouent pleinement leur rôle, avec le soutien de la population, a souligné le Premier ministre cité par son porte-parole.

Il a aussi insisté sur le caractère « essentiel » du bon déroulement des élections.

 

Plus généralement, M. Di Rupo a aussi rappelé la nécessité de garantir la « participation effective » de l’opposition dans la vie démocratique.

 

Di Rupo salue les bons résultats économiques  congolais

 

D’un point de vue économique, le Premier ministre a salué les bons résultats récents en matière de développement économique enregistrés par la RDC.

 

Il a encore mis en exergue l’important potentiel de développement des échanges économiques bilatéraux et des investissements mutuels, rappelant que les Régions belges organisent régulièrement des missions économiques au Congo.

 

A propos de l’invitation à se rendre à Kinshasa que lui a remis M. Matata, M. Di Rupo a indiqué qu’il examinerait son agenda « afin de préparer dans les meilleures conditions une telle visite« .

Le Premier Ministre Matata Ponyo aux hommes d’affaires européens : « Venez investir dans un Congo qui se relève»

Ambardc.eu

 

Débutée lundi 22 octobre dernier avec plusieurs rendez-vous au plus haut niveau politique belge et européen, la tournée occidentale du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo a connu ce mardi 23 octobre, un tournant économique avec un  déjeuner-débat organisé par la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraîbes-  et le Cercle Royal Africain dans le prestigieux cadre de l’Hotel Plaza de Bruxelles où pour la petite histoire se tint la Table Ronde de 1960.

Devant plus de 200 investisseurs hommes d’affaires actifs en RDC et investisseurs potentiels, le Premier Ministre Matata, accompagné des ministres Kin Kieyi des PTT et NTIC, Kalumba Mwana des Transports et de l’Ambassadeur de RDC à Bruxelles, Henri Mova Sakanyi, a « vendu » les performances économiques congolaises notamment la croissance soutenue depuis une décennie, la stabilité du cadre macro-économique et les perspectives positives du « géant RDC » qui se lève.

Durant près de 20 minutes et après un jeu de question-réponses avec son audience, Augustin Matata Ponyo en qualité de VRP de la RDC a retracé la marche de réémergence économique congolaise et ses résultats actuels avec un taux d’inflation pour 2012 de « moins de 3 % »,soit l’équivalent de « 1976 ». « On est en train de remettre l’économie sur la trajectoire des fondamentaux », a-t-il assuré.

 

Pour Matata, la lutte contre la dollarisation a permis que « le franc congolais soit aujourd’hui en train de se rétablir » : à 923 pour un dollar début 2010, il est à 919, a souligné l’ex-ministre des Finances, ajoutant que cette stabilité est le résultat de « la rigueur dans la gestion de la chose publique« . Affirmant que le gouvernement avait mené une « lutte sans merci contre la corruption », M. Matata a précisé que le projet de budget déposé la semaine dernière à l’Assemblée était en « croissance très faible » en raison de son désir d’être « réaliste », les financements extérieurs constituant 40 % du budget 2012 n’étant « réalisés qu’à 13 % en septembre » dernier.

Bien qu’attendant un taux de croissance de 7,2 % cette année, M. Matata a admis que le Congo restait parmi les plus mal classés de l’échelle « Doing Business » de la Banque mondiale et que des efforts étaient fournis pour remonter l’échelle de ce classement notamment avec l’adhésion de la RDC à l’OHADA l’organisation pour l’harmonisation du droit des affaires, ce qui permettra aux conflits survenant au Congo d’être jugés par des cours neutres. « C’est une sécurité juridique importante pour vous », a souligné le Premier ministre congolais.

Il a aussi annoncé qu’un décret était presque prêt pour instituer un « guichet unique permettant de créer une entreprise en trois jours « , tandis que le Conseil des Ministres sous la houlette du Président Kabila prenait  des mesures « pour supprimer des taxes illégales et illicites« .

M. Matata a rappelé qu’une loi instaurant la TVA était d’application depuis début 2012. Que les autorités congolaises procèdent en ce moment au « remodelage » du monde minier, élaboré en 2003. Qu’un nouveau code sur les marchés publics est entré en vigueur « et le gouvernement s’efforce à ce que les marchés publics soient passés dans la transparence« , citant l’exemple d’un marché public de 200 bus achetés par le Gouvernement dont le gagnant n’est connu ni du Premier ministre ni du Ministre des Transports, présent dans la salle.

Que la récente loi agricole – qui inquiète les exploitants étrangers parce qu’elle prévoit qu’un an après son entrée en vigueur, soit juin 2013, les exploitations doivent être possédées à 51 % par des Congolais – voit « certains de ses articles » être « rediscutés en ce moment » afin que ce texte soit « attractif pour les investisseurs » extérieurs. Sur le meme plan, Le premier des ministres congolais a souligné que le Gouvernement a lancé la première campagne agricole nationale depuis une vingtaine d’années et veut faire de ce secteur le fer de lance de la croissance économique congolaise.

M. Matata annonce également des progrès dans le transport : « Un effort considérable a été lancé pour que, d’ici deux ans, on puisse circuler dans tout le pays », notamment « de Kinshasa à Lubumbashi et à Kisangani en véhicule par le biais d’un programme de réunification routière nationale ».

En guise de conclusion, le VRP congolais de choix a appelé les hommes d’affaires européens à « venir investir dans un Congo qui se relève » tout en assurant ces derniers qu’il sera leur « premier défenseur », confirmant la conviction de son Gouvernement qui voit en l’émergence d’un secteur privé fort  appuyé  par des investissements directs étranges, le moteur de la croissance en RDC.

Michael Sak. avec MFC

Reportage photo: INVESTIR

Un dialogue dans la vérité et la justice

Congo Actualité n. 164 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

Des revendications hors lieu.

Au Nord-Kivu, la situation ne fait que s’empirer. Le mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé militairement et logistiquement soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, a occupé d’autres villages et s’est allié avec certaines factions d’autres groupes armés, les Maï-Maï et les FDLR opérant dans la région. Pour résoudre la crise, le M23 exige des négociations directes avec le gouvernement congolais et la communauté internationale recommande au gouvernement de poursuivre le dialogue avec les pays voisins, en particulier le Rwanda.

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