Bunia : l’auditorat militaire interrompt les poursuites judiciaires contre le chef milicien Cobra Matata

Radio Okapi

 

L’auditorat militaire de garnison de Bunia (Province Orientale) a décidé d’interrompre les poursuites judiciaires contre le chef milicien Matata Banaloki alias « Cobra Matata » et ses hommes. Selon l’auditeur militaire de Bunia, le major Kumbu Ngoma, cette décision a été prise « pour privilégier la paix dans la province ». Le chef milicien a exprimé le 17 janvier dernier sa volonté de réintégrer les rangs de l’armée congolaise.

 

« On a décrété la surséance de ces poursuites pour privilégier la recherche de la paix publique et la sécurité de la population, d’autant plus que l’Etat congolais a une obligation constitutionnelle de protéger le peuple », a déclaré le major Kumbu Ngoma.

Au mois de mars 2012, un dossier d’informations judiciaires à charge de Cobra Matata et ses hommes a été ouvert à l’auditorat militaire de garnison de Bunia pour meurtres, viols et création d’un mouvement insurrectionnel.

« Ces poursuites sont suspendues au profit des négociations politiques, pour privilégier la paix et la sécurité en Ituri », a expliqué l’auditeur militaire.

« D’ailleurs, a-t-il précisé, une délégation d’officiers de l’état-major des FARDC venue de Kinshasa négocie depuis une semaine avec Cobra Matata pour tenter de le convaincre de regagner les rangs de l’armée avec sa milice ».

Au terme de ces pourparlers, le chef milicien et ses hommes devront communiquer à l’Etat-major des FARDC la date de leur regroupement pour réintégrer l’armée.

« S’il ne réintègre pas l’armée, nous allons rouvrir son dossier devant la justice et ce sera de sa faute », a indiqué le major Kumbu Ngoma.

De son côté, Cobra Matata a promis de réagir prochainement à la suspension des poursuites judiciaires à son encontre.

Répondant à l’appel que lui a lancé le lieutenant-général François Olenga, chef d’Etat-major des forces terrestres, Cobra Matata s’est récemment dit disposé à réintégrer les rangs des FARDC avec ses hommes.

«L’appel du général Olenga est conforme à notre volonté de réintégrer les FARDC. C’est d’ailleurs un de nos désidératas. Je le remercie infiniment», a confié le chef milicien.

Cobra Matata est un ancien milicien devenu colonel des FARDC avant de redevenir milicien. Il exige notamment le grade de général de brigade pour réintégrer l’armée.

LA JUSTICE, SEUL PREALABLE POUR LA PAIX

Congo Actualité n. 174 – Editorial par Reseau Paix pour le Congo

LA JUSTICE, SEUL PREALABLE POUR LA PAIX

De nouvelles divergences.

À propos des pourparlers entre la délégation gouvernementale et celle du Mouvement du 23 Mars (M23) en cours à Kampala, de nouvelles divergences ont fait craindre la suspension du dialogue lui-même. Selon ses revendications exprimées au sujet du troisième point à l’ordre du jour, relatif aux questions politiques, économiques et sociales, le M23 met totalement en cause l’ordre institutionnel existant. Concrètement, le M23 réclame l’annulation des élections du 28 novembre 2011, la dissolution du Sénat et des Assemblées provinciales, la mise en place d’un Conseil National de transition chargé de a) Réviser la Constitution; b) Former un gouvernement de transition; c) Mettre en place les autres institutions de la République; d) Restructurer la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI); e) Organiser les élections générales en commençant par les locales et en finissant avec les présidentielles. D’autre part, la délégation du gouvernement a fermement rejeté ces revendications du M23.

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Congo actualité n. 174

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: La justice, seul préalable pour la paix

1. LE DIALOGUE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LE M23 À KAMPALA

2. LES ATERMOIEMENTS ET LES CONTRADICTIONS DE LA COMMUNITÉ

    INTERNATIONALE

3. LA SOCIÉTÉ CIVILE NE DEMORD PAS

4. LE PIÈGE DE LA NEGOCIATION

 

ÉDITORIAL: La justice, seul préalable pour la paix

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Rwanda-EXCLUSIF : Un autre document implique Paris dans le génocide des Tutsis : AFRIKARABIA

Rwanda-EXCLUSIF : Un autre document implique Paris dans le génocide des Tutsis : AFRIKARABIA.

 

Après les révélations du Parisien, Afrikarabia apporte un autre document accablant contre le capitaine de gendarmerie français Paul Barril. Il apparaît plus que jamais comme l’homme de main de Paris dans le génocide contre les Tutsis du Rwanda en 1994.

Document Barril confid déf.jpgLe « Contrat d’assistance » retrouvé dans les archives de l’ancien gouvernement génocidaire à Kigali, capitale du Rwanda, est daté du 28 mai 1994. Il est signé du « Capitaine Barril », élisant domicile à sa société SECRETS, 12, avenue de la Grande Armée, dans le XVe arrondissement de Paris, et porte une seconde signature : « Son Excellence Monsieur le Premier Ministre » Jean Kambanda. Ce dernier n’était pas une oie blanche : il purge aujourd’hui une peine de prison à perpétuité pour son rôle dans le génocide des Tutsis et le massacre des Hutus démocrates en 1994.

Bagatelle pour un massacre

La date n’est pas insignifiante. Au 28 mai 1994, deux mois après le début du génocide, le Rwanda était un charnier à ciel ouvert. Dans ce pays grand comme la Belgique, plus de 900 000 personnes avaient déjà été assassinées, hommes, femmes, enfants, bébés, vieillards. Les tueurs fanatisés avaient souvent précédé de sévices atroces l’exécution de tous ces civils sans défense, uniquement coupables d’être nés tutsis. Mais l’horreur, ou la simple morale, ne semblaient pas la préoccupation majeure de capitaine en disponibilité Paul Barril. Il « s’engage à fournir une aide sur le plan humain et matériel au Rwanda ». Sur le plan humain, « 20 hommes spécialisés », c’est-à-dire 20 mercenaires. Sur le plan matériel, l’équipement sophistiqué de ces mercenaires, et surtout des cartouches de Kalachnikov et de mitrailleuses, par millions, des obus, des grenades par milliers… A ce niveau, on arrondit la facture : il y en a pour 3 millions de dollars, la moitié payable d’avance. Compte tenu de l’inflation, ça représente en valeur d’aujourd’hui entre 5 et 6 millions d’euros.

Objectif : tuer Paul Kagame

Pour l’occasion, le capitaine de la Gendarmerie française se fait aussi payer le solde d’une précédente facture : 130 000 dollars pour « l’Opération insecticide » engagée par le président rwandais Juvénal Habyarimana un an plus tôt, en 1993. Insecticide est un nom de code que les Rwandais comprennent bien : on qualifie d’insectes (plus précisément de cafards, de blattes), les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), pour la plupart des Tutsis de la diaspora qui veulent forcer le régime à leur retour au pays.
Selon nos informations, « l’Opération insecticide » visait à assassiner Paul Kagame, le leader de la rébellion, dans son QG de Mulindi, une usine à thé abandonnée à l’est du Rwanda.

La question récurrente du rôle de la France dans le génocide

Ce « contrat d’assistance » n’était pas connu de la mission d’information parlementaire française dite « Mission Quilès », du nom de son  président, qui voulait documenter le rôle de la France au Rwanda depuis 1990, date du début de la guerre civile. En 1998, Paul Quilès n’avait même pas osé interroger Paul Barril, considéré comme intouchable et trop dangereux.
Le « Rapport Quilès » n’a, en conséquence, livré qu’une analyse édulcorée de l’implication de l’Elysée et du corps expéditionnaire français dans la guerre civile au Rwanda, qui devait aboutir au génocide.
Aussi, depuis 1994, l’implication de hauts responsables politiques et militaires français dans la préparation du génocide des Tutsis est une question qui continue à tarauder les médias et l’opinion publique. Non seulement en France, mais aussi au Rwanda, en Europe, en Afrique. Ainsi que les intellectuels du monde entier. Et le rôle du capitaine Paul Barril semble central.

Revenons au signal déclencheur de ce génocide et du massacre des Hutu démocrates : l’attentat du 6 avril 1994 contre le Mystère-Falcon du président Habyarimana, qui a aussi coûté la vie à l’équipage composé de trois Français. C’est le capitaine Paul Barril qui fut l’instigateur de  la plainte de la veuve du copilote français et provoqua ainsi l’enquête confiée en 1998 au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière pour identifier les responsables de l’attentat. Au passage, Barril fournit aux enquêteurs – visiblement sous sa coupe – un ex-espion rwandais avec qui il entretenait des relations d’affaires, Fabien Singaye, qu’il fait promouvoir interprète assermenté. Par le jeu des alliances matrimoniales, Fabien Singaye est lié à la famille Habyarimana, partie civile à l’instruction. Une « curiosité » que les avocats de la famille Habyarimana se sont bien gardés de signaler au juge. Ce ne fut pas la moindre anomalie de la procédure.

Boomerang judiciaire

Reprise et mieux documentée par le juge Marc Trévidic, cette enquête revient en boomerang contre le capitaine de gendarmerie honoraire, qui semble avoir été la cheville ouvrière des autorités française dans le soutien aux forces génocidaires.
Il a fallu beaucoup d’énergie et de temps au juge Marc Trévidic pour progresser. Les documents sont rares, les témoins souvent manipulés. Les archives de l’Elysée furent, selon toute vraisemblance, largement « purgées » avant leur dépôt à la Fondation François Mitterrand, celles de l’ambassade du Rwanda à Paris ont également été « triées » à l’été 1994 avec l’aide de « Services » français. Celles du Quai d’Orsay, de la DGSE et de la DRM restent couvertes par le « Secret Défense ». Bien des hommes qui savaient la vérité sur le rôle de la France et de Barril sont morts. Le lieutenant colonel Ephrem Rwabalinda,  correspondant des Français au sein des anciennes Forces armées rwandaises, a été liquidé par ses compagnons d’armes en juillet 1994 au moment où il s’apprêtait à fuir en Europe pour faire des révélations. Le lieutenant colonel Ntahobari, attaché militaire de l’ambassade du Rwanda à Paris durant le génocide, est par malchance (?) décédé en région parisienne au moment où il promettait au juge Bruguière des éléments nouveaux, etc.,
Il faut donc s’en remettre à des fragments de documentation ayant échappé aux « nettoyeurs » pour se faire une idée encore générale de l’implication de Paris dans un génocide qui a provoqué environ un million de morts en trois mois.

Des morts suspectes juste avant repentance

Paul Barril semble avoir joué le rôle d’interface entre l’Elysée et le groupe d’exterminateurs de Tutsi au Rwanda. L’homme est lui-même décrit comme un individu peu contrôlable devenu, après avoir quitté la Gendarmerie nationale, un tueur à sang froid mû uniquement par l’appât du gain. Né le 13 avril 1946 à Vinay, en Isère, lui-même fils d’un gendarme à la carrière honorable, il atteint la notoriété en devenant co-fondateur puis commandant du prestigieux Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) pendant deux ans avant de participer à la création de la cellule antiterroriste de l’Élysée sous le premier septennat de François Mitterrand. Le GIGN lui a permis de cotôyer les services de renseignement français, notamment comme nageur de combat à la base secrète de la DGSE d’Aspretto, en Corse,  il fréquente aussi les nationalistes du FLNC. Dans le milieu interlope du renseignement, du trafic d’armes et du terrorisme, le gendarme perd vite ses bases éthiques. Le président de la République a une petite manie qu’exploitent ses courtisans : il adore les ragots, surtout ceux d’alcôve. Il se régale des comptes-rendus d’écoutes téléphoniques, d’apprendre qui couche avec qui dans le Tout-Paris. A la cellule de l’Elysée, véritable police politique du régime Mitterrand, Paul Barril fait merveille : écoutes téléphoniques hors normes, notamment de journalistes, filatures, opérations de désinformation…

Les exploits de « l’enfumeur »

Barril est surnommé « l’enfumeur »  par ses collègues gendarmes. Il n’a pas son pareil pour mêler le vrai et le faux, et surtout pour se mettre en scène. Son maître en la matière est François de Groussouvre, conseiller spécial de François Mitterrand pour les affaires de Renseignement… et les affaires de cœur du Président.  De Grossouvre est son rabatteur de jolies femmes, surtout il a la haute main sur les services d’espionnage et contre-espionnage. Il protège particulièrement Mazarine, la fille cachée de François Mitterrand, et sa mère Anne Pingeot. Paul Barril deviendra à la fois homme de confiance, confident, occasionnellement garde du corps aussi bien de François de Grosssouvre que de Mazarine et sa mère.

Patatras, François Miterrand le force à quitter la cellule de l’Elysée à la suite d’un retentissant scandale : une affaire de « terroristes irlandais » montée de toutes pièces par Barril et d’autres gendarmes dévoyés. Mais le flamboyant capitaine reste proche de Groussouvre quil l’a introduit auprès du président du Rwanda Juvénal Habyarimana. Pour commencer, Barril lui vend un portique de sécurité et un écran anti-balles. Ensuite, avec l’aide de Fabien Singaye, il s’introduit dans le système de Renseignement rwandais et obtient de juteux contrats.

De juteux contrats

Notre consoeur du Parisien Elisabeth Fleury vient de révéler l’un d’entre eux. Dans le milieu mercenaire, on ne s’embarrasse pas de papier à en-tête. Comme le « Contrat d’assistance » du 28 mai 1994,  c’est une lettre de quelques lignes, tapée à la machine, signée par Augustin Bizimana, le ministre de la Défense rwandais. S’adressant « au Capitaine Paul Barril ». Augustin Bizimana (aujourd’hui encore recherché par le Tribunal Pénal International) lui écrit : « Monsieur,… la situation dans mon pays devient de plus en plus critique… Vu l’évolution actuelle du conflit, je vous confirme mon accord pour recruter, pour le gouvernement rwandais, 1000 hommes devant combattre aux côtés des Forces Armées Rwandaises. » La missive est datée du 27 avril 1994, un mois avant le « Contrat d’assistance ». Les soldats des FAR sont plus occupés à tuer et à piller qu’à combattre les troupes du FPR, aussi ils reculent sur tous les fronts.

« Paul Barril, à cette époque, c’est la France »

Le Parisien écrit : « Lorsqu’il est sollicité par le ministre de la Défense rwandais, le capitaine Barril n’est pas n’importe qui. « Paul Barril, à cette époque, c’est la France, résume une source judiciaire. Officiellement, Barril est d’abord chargé d’« une mission d’infiltration » au service du gouvernement rwandais, avant d’être sollicité par la veuve Habyarimana pour enquêter sur les auteurs de l’attentat. Officieusement, son rôle est nettement plus discutable ».

Un vieillard agité de tremblements

Capture d’écran 2013-01-25 à 08.31.11.pngInterrogé à trois reprises par l’équipe singulièrement peu performante de la Division nationale antiterroriste, Paul Barril s’était tiré de questions à peine gênants par des pirouettes.
Réinterrogé en juillet dernier par les gendarmes du juge Trévidic, l’homme a perdu de sa superbe. Celui qui se plaisait à faire circuler des photos le représentant un énorme revolver 357 Magnum en mains (une arme dont la balle peut couper un homme en deux), qui se targuait d’être le meilleur tireur d’élite de la Gendarmerie française, apparaît un sexagénaire prématurément vieilli, agité de tremblements, souffrant sans doute de la maladie de Parkinson. Lui qui a si longtemps et si impunément manipulé les journalistes se  plaint des médias qui le présentent « injustement » comme un homme impliqué dans l’attentat du 6 avril 1994.  Il affirme qu’il ne s’est jamais rendu au Rwanda plus de deux ou trois jours de suite. Il confirme qu’il a été présenté à Habyarimana par Grossouvre « avant 1990 » et qu’il était chargé d’infiltrer « les Tutsi du FPR » pour les retourner. Il reconnaît avoir agi d’abord avec Groussouvre puis avec Fabien Singaye. Il prétend à présent qu’il effectuait des missions ponctuelles au Rwanda sans recevoir d’argent, seulement des billets d’avion et le remboursement de ses frais.

Mais parfois le naturel de « l’enfumeur » reprend le dessus. Paul Barril joue les diplomates de haute volée. Il affirme que c’est à son instigation que Paul Kagame « et quatre personnes dont je ne me rappelle plus les noms » sont venus à Paris en septembre 1991 pour négocier « les accords d’Arusha ». Il se présente comme agissant pour François Mitterrand afin d’aider Habyarimana à assurer la paix. Mais à d’autre moments il présente la guerre au Rwanda comme opposant « les Hutu et les Tutsi » et bien sûr il était dans le camp des Hutu.

Un alibi pour le 6 avril ?

Le plus intéressant est qu’il présente un alibi pour le 6 avril 1994. Curieusement, il s’agit d’une sorte d’attestation d’huissier à qui il aurait montré son visa et les tampons d’entrée et de sortie des Etats-Unis, où il aurait passé une quinzaine de jours missionné par la Garantie Mutelle des Fonctionnaires (GMF). Mais il s’avère aujourd’hui qu’il possédait à l’époque deux passeports français à son nom.

Paul Barril aurait été appelé par Agathe Habyarimana qu’il aurait rencontrée « complètement désemparée » par la mort de son mari pour faire une enquête sur l’attentat. On lui demande s’il ne travaille pas plutôt pour Mobutu. Il esquive en disant qu’il est allé voir aussi Mobutu en venant par Goma, et qu’un hélicoptère Gazelle l’a ensuite emmené au nord du Rwanda près de la frontière, puis à Kigali. Il insiste sur le fait qu’il était seul.
On lui présente ses précédentes dépositions et ses contradictions. Paul Barril élude encore, il ne se souvent plus. Notamment pour les lance-missiles qu’il n’aurait pas eu vraiment dans ses mains. On lui rappelle ses déclarations dans « Guerres secrètes à l’Elysée », un livre de souvenirs où il règle ses comptes après le suicide de Grossouvre, intervenu curieusement le 7 avril 1994, 24 heures après l’attentat.

Une citation accablante

Paul Barril y écrit page 176 : « J’ai appris le décès de celui que je considérais comme le général en chef d’une nouvelle armée de l’ombre, apte à rétablir la France [François de Grossouvre], sur une colline perdue au centre de l’Afrique, au moment où les officiers tutsis du Front patriotique rwandais (FPR), formés et conseillés par la C. I. A., préparaient les premiers mouvements de l’offensive qui devait leur assurer le pouvoir à Kigali, capitale du Rwanda, ainsi que le contrôle de toute la région des Grands Lacs. François Durand de Grossouvre est mort le 7 avril 1994, peu avant 20 heures. Exactement 24 heures avant, le 6 avril à la même heure, l’avion du président rwandais Habyarimana a explosé en plein vol, au-dessus du palais présidentiel de Kigali, frappé traîtreusement par deux missiles soviétiques sol air SAM 16. Leurs numéros de série indiquent qu’ils ont appartenu à l’armée irakienne. Peut-être ont-ils été récupérés par les soldats américains après la guerre du Golfe. Dans ce cas devrait-on y voir une manipulation de la C. I. A. ? Mais pourquoi ? Ou plutôt, afin de ménager les intérêts de qui, à Kigali, et au Rwanda en général ? »

Que faisait Paul Barril à Kigali le 6 ou le 7 avril, selon son propre aveu ? Il répond que le livre était en partie un roman, un « roman-enquête » et que tout n’était pas vrai. Il dit que c’était « pour faire bouger les choses ».

« Des témoignages à l’africaine »

On lui rappelle les « 80 enregistrements de témoins ayant assisté à l’attentat » dont il avait fait grand cas en 1994 dans la presse, notamment le quotidien Le Monde. Non, il n’a pas ces enregistrements, il avait simplement pris des notes », et puis c’était des témoignages « à l’africaine » (?) dont il ne se souvient pas clairement.
On lui demande ses liens avec Singaye. Il dit que c’est lui qui l’a présenté aux enquêteurs du juge Bruguière. Il reconnaît savoir que Singaye était un agent des services de renseignement. Il dit qu’il était très bien renseigné et qu’il l’aidait à enquêter sur l’attentat, « pour la défense des familles des trois militaires français de l’équipage ». On lui demande à quel titre il enquêtait. Il bafouille une vague réponse.
Barril explique que l’avion a  été abattu sur ordres de Kagame dont les hommes suivaient l’arrivée par des lunettes infra rouge. Et que les deux tirs sont partis du même endroit du camp militaire des FAR à Kanombe (il avait présenté auparavant une version bien différente, visiblement il a intégré l’expertise balistique communiquée au juge Trévidic en janvier 2012, et qui semble innocenter le FPR).

Des déclarations à géométrie variable

Pressé par ses anciens collègues gendarmes qui « connaissent la musique » , Paul Barril s’énerve progressivement. A la fin, un enquêteur lui indique qu’on va perquisitionner ses différents domiciles (trois résidences en France, dont une en montagne). Il répond qu’il ne peut assister aux perquisitions vu son état de santé. Paul Barril ironise sur l’idée qu’on pourrait demander à perquisitionner sa résidence au Qatar, et que ça n’arrangerait pas les relations entre le Qatar et la France. Humilié et mortifié d’être traité en témoin ordinaire, cet homme qui a fait trembler tant de politiciens français n’est plus que l’ombre de lui-même mais voudrait se donner de l’importance. Il ajoute que puisque c’est comme ça, il ne donnera pas les documents qu’il avait apportés. Et il refuse de signer le procès-verbal d’audition, ce qui est acté.

Récompensé par la République française pour quels services ?

Les perquisitions engagées n’ont pas été sans résultat car si Barril a souvent fait le ménage chez les autres, il avait négligé bureaux et demeures personnels. Les gendarmes ont mis la main sur quelque 800 pages de pièces accablantes, une sorte de « best of » des turpitudes de la Françafrique. L’inusable Barril était de tous les trafics d’armes, de bien des magouilles…On a ainsi découvert la demande de 1000 mercenaires pour aider au génocide contre les Tutsi, et une copie du « contrat d’assistance » passé entre Barril et le gouvernement rwandais daté du 28 mai 1994, dont le premier exemplaire avait été trouvé à Kigali. Selon Le Parisien, le juge Trévidic a réinterrogé le capitaine Barril sur ces documents le 20 décembre dernier. Ce contrat d’assistance « n’a jamais existé », prétend l’intéressé. Les factures? « Cela ne s’est jamais fait. » Il prétend que tout ça tout cela « c’est de la mayonnaise africaine. »
« Une mayonnaise de près d’un million de morts » observe notre consoeur Elisabeth Fleury. En juin 1994, juste après le génocide, Paul Barril a été promu capitaine honoraire de la Gendarmerie française. Pour quels services rendus ?

Jean-François DUPAQUIER

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RDC: l’ONU veut des troupes et des drones pour relancer le processus de paix

NEW YORK (Nations unies), 26 jan 2013 (AFP) – Huit présidents africains doivent se rencontrer lundi à Addis Abeba pour relancer le processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), où l’ONU veut envoyer une « unité d’intervention » et des drones pour « neutraliser » les groupes rebelles.
Dans l’est de la RDC, l’armée affronte depuis avril le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion que l’ONU dit soutenue par le Rwanda et l’Ouganda voisins –ce que nient les deux pays. Depuis décembre, de laborieux pourparlers de paix sont en cours à Kampala.
Les présidents de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de l’Angola, du Congo-Brazzaville, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie doivent se rencontrer lundi à Addis Abeba en marge du 20e sommet de l’Union africaine et y signer un accord pour relancer le processus de paix dans la région, a-t-on appris auprès de responsables de l’ONU.
Parallèlement à ces efforts diplomatiques, l’ONU souhaite aussi renforcer sa mission en RDCongo avec une « unité d’intervention » forte de 2.500 hommes pour s’attaquer au M23 et aux autres groupes rebelles présents dans la région.
La Tanzanie et l’Afrique du Sud sont candidates pour contribuer à cette unité qui prêterait main forte aux quelque 17.000 hommes de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), selon des diplomates onusiens.
« Il ne s’agit pas simplement de maintien de la paix, il s’agit de mise en oeuvre de la paix », souligne un responsable onusien des opérations de maintien de la paix.
Ces trois bataillons vont « neutraliser la menace représentée par les groupes armés grâce à des opérations ciblées contre leurs structures de commandement ou contre des sites spécifiques », a poursuivi ce responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a également autorisé le déploiement de drones pour surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda. Les responsables onusiens espèrent que ces drones et l’unité d’intervention pourront être opérationnels d’ici trois mois.
Un émissaire de l’ONU pour les Grands Lacs
Parallèlement, les responsables onusiens travaillent toujours sur l’accord politique qui doit être paraphé à Addis Abeba, mais sont optimistes quant au fait qu’il devrait être signé lundi.
Cette force d’intervention plus solide de l’ONU « fait partie du lot d’ensemble que le secrétaire général (Ban Ki-moon) veut présenter à la région, en plus du cadre politique qui est selon nous essentiel pour régler le problème », poursuit un autre responsable de l’ONU.
« Les dirigeants de la région sont d’accord pour travailler ensemble, pour s’occuper des problèmes sous-jacentes –économiques, militaires, politiques– et pour être contraints à le faire », poursuit-il.
Plusieurs accords de paix régionaux ont été signés et ont fait long feu depuis la fin des années 1990, mais l’ONU espère que ce nouveau texte sera plus efficace parce qu’il vise à en rendre « responsables » les dirigeants des pays signataires, souligne ce responsable.
L’accord doit établir des critères propres à chaque pays pour mettre fin à la violence, dont la mise en oeuvre sera vérifiée. Les huit présidents signataires se rencontreront deux fois par an pour évoquer les moyens de ramener la paix en RDC.
M. Ban devrait également nommer un émissaire « de haut rang » pour la région des Grands Lacs.
L’est de la RDC, riche en cassitérite, or, coltan et autres minerais, vit depuis des décennies au rythme de conflits régionaux, rébellions et mutineries.
Un émissaire de l’ONU pourrait travailler avec l’Union africaine pour amener les groupes rebelles et le gouvernement à « se pencher sur les causes premières de la violence, dont ses racines économiques et le rôle des gouvernements voisins dans les réseaux de trafic des ressources naturelles de RDC », pointe John Prendergast, ancien conseiller de l’administration américaine sur les questions africaines.
tw/mdm/jca
© 1994-2013 Agence France-Presse

RDC: échec des dirigeants africains à s’entendre sur un plan de paix

Les dirigeants africains n’ont pas réussi à s’entendre sur un plan régional de paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, lundi en marge d’un sommet également consacré à la mise en place d’une force africaine face aux islamistes au Mali.

La signature d’un accord-cadre régional pour ramener la paix dans cette région de RDC minée par les agissements de groupes rebelles était prévue lundi, en marge du 20e sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, mais la cérémonie a été annulée in extremis, a annoncé l’ONU.

« C’est un sujet très complexe » et « des discussions se poursuivent », a déclaré sans autre détail Eri Kaneko, une porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, sous l’égide duquel cet accord aurait dû être conclu entre huit chefs d’Etat, dont ceux de la région des Grands Lacs.

Aucun détail n’a pu être obtenu sur les raisons de cette annulation. Lundi matin, les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni s’entretenaient en tête-à-tête en marge du sommet, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont été rejoint plus tard par leur homologue congolais Joseph Kabila.

Kigali et Kampala ont été accusés dans un rapport de l’ONU de soutenir la rébellion du M23, qui combat l’armée de RDC depuis mi-2012 et a pris le contrôle d’une partie de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, ce que ces deux pays démentent vertement.

L' »accord-cadre pour la paix et la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo » avait « pour objet de remédier aux causes profondes des violences récurrentes » dans cette zone, avait expliqué dimanche M. Ban à l’ouverture du sommet de l’UA.

Selon une source diplomatique de RDC, l’accord prévoyait un renforcement des capacités de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) et un engagement des Etats de la région à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe contribuant à destabiliser l’est du pays.

Outre les présidents de RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, ceux d’Angola, du Burundi, du Congo (Brazzaville), voisins de la RDC, ainsi que ceux d’Afrique du Sud et de Tanzanie devaient signer cet accord.

Projet de brigade d’intervention

La Tanzanie et l’Afrique du Sud sont candidates pour contribuer à une « brigade d’intervention » que l’ONU souhaite déployer au côté des quelque 17.000 hommes de la Monusco déjà en RDC.

M. Ban avait évoqué dimanche la création d’une telle « force d’imposition de la paix au sein » de la Monusco, critiquée pour son incapacité à mettre fin à la violence dans l’est de la RDC.

Les chefs d’Etat des Grands Lacs avaient décidé, en marge du précédent sommet de l’UA, de mettre sur pied une « Force neutre » censée éradiquer les groupes armés dans l’est de la RDC.

Dimanche, une réunion d’un groupe de travail UA-ONU a porté notamment « sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour mettre fin au cycle de violence continue dans l’est de la RDC ».

Selon un communiqué publié à l’issue de cette réunion, il est désormais envisagé d’intégrer la Force neutre envisagée par l’UA « au sein de la Monusco, comme brigade d’intervention ayant mandat de conduire des opérations coercitives et robustes ».

Des responsables onusiens ont récemment annoncé que cette brigade pourrait compter 2.500 hommes.

Le sommet de l’UA, qui se termine lundi, doit par ailleurs permettre d’accélérer le déploiement d’une force africaine au Mali pour soutenir, et à terme succéder à, l’armée française intervenue militairement en toute hâte mi-janvier, à la demande des autorités maliennes, face à l’avancée vers Bamako des insurgés islamistes qui occupent le nord du pays depuis mi-2012.

Dans la foulée du sommet de l’UA, l’ONU, l’UE, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon doivent, entre autres, participer mardi à Addis Abeba à une conférence des donateurs destinée à financer le déploiement de cette force africaine et la restructuration de l’armée malienne.

Le chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayi, président sortant de l’UA, avait « salué » dimanche l’intervention française au Mali « face aux délais de réaction extrêmement longs des leaders africains et même de la communauté internationale ».

La nouvelle société civile congolaise exige l’audit de la Ceni avant la mise en place du prochain bureau

Digitalcongo.net

 

 

Kinshasa, 21/01/2013 / Politique

L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion tenue samedi à Kinshasa portant sur la restructuration de la Commission électorale indépendante, en sigle Ceni et la relance du processus électoral en Rdc.

Cette réunion a été présidée par le coordonnateur national de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC),  M. Jonas Tshombela.

Rappelons que lors de sa réunion du  6 décembre dernier tenue à Kinshasa, la NSCC avait lancé une sonnette d’alarme sur la politisation à outrance de la Ceni ainsi que sur la faible représentation de la société civile au sein de cette commission.

Suite à cette sonnette d’alarme, un groupe des lobbyistes parlementaires de la NSCC a été accrédité à la commission PAJ du Senat pour mener le plaidoyer de la dépolitisation de la Ceni.

Pour sa part la nouvelle société civile signale que, malgré tous ces efforts fournis  par le Sénat et la société civile,  l’Assemblée nationale s’est décidée de faire le passage en force en ignorant toutes les propositions combien pertinentes pouvant aider à améliorer  la gouvernance électorale  en Rdc.

Quelques recommandations ont été  faites par la Nouvelle société civile du Congo, notamment par le Chef de l’Etat, d’user de tout son poids en revoyant pour relecture cette loi organique en vue de relancer le processus  électoral interrompu dans un climat de confiance avec la population congolaise.
A la Cour suprême  de justice, de renvoyer cette loi pour des raisons de non conformité avec la constitution de la République à cause de la politisation à outrance d’une institution d’appui à la  démocratique  (art 211  de la constitution).

A  la communauté internationale  de bloquer toute assistance financière à la nouvelle Ceni devenue une institution d’appui aux politiques.

Aux acteurs de la société civile de la Rdc, la NSCC appelle à l’ignorance de cette institution d’appui aux politiques, d’ouvrir le front de lutte contre la politisation de la Ceni et la sauvegarde de la démocratie.

La NSCC réitère sa demande d’audit de la Ceni avant la mise en place du prochain bureau.

A  la population congolaise de demeurer vigilante et de se mobiliser pour faire échec à cette tentative de passage en force de l’Assemblée nationale contre la volonté populaire qui risque de remettre en cause l’appel à la cohésion nationale prônée par le Chef de l’Etat.

Sylvie Meta/MMC


(SM/Yes)

Les parlementaires de la CIRGL invités à rechercher les voies des sortie de crise à l’Est de la RDC

Digitalcongo.net

 

Kinshasa, 24/01/2013 / Politique

La 3ème session du Forum des parlementaires des pays membres de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs a ouvert ses assises de Kinshasa avec pour point focal un débat sans détours sur les questions sécuritaires pour lesquels les participants ont été conviés à rechercher les voies de sortie de crise de la guerre à l’est de la RDC

Comme prévu la 3ème session de l’assemblée plénière du FP-CIRGL (Forum des Parlements de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs) a effectivement démarré ses travaux, hier mercredi 23 janvier 2013.

C’est le président de l’Assemblée Nationale de la Rdc, Aubin Minaku, qui a ouvert officiellement ladite session.

A ses côtés, il y avait son homologue du Sénat congolais Léon Kengo wa Dondo, ainsi que le staff dirigeant de l’organisation.

Cinq communications ont été faites en marge de la cérémonie, successivement par le Secrétaire Général du FP-CIRGL, Prosper Higiro, le Secrétaire Exécutif de la CIRGL Ntumba Luaba, le Représentant de l’AWEPA, Représentant de la présidente du FP-CIRGL, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku.

Le secrétaire général a d’abord fait l’historique de l’organisation en fournissant en résumé les raisons de sa création, les missions poursuivies, ainsi que les pays membres, etc. Prosper Higiro a rappelé que la session de Kinshasa se tient au moment où l’insécurité fait de nouveau rage dans la région, avec à l’affiche les pourparlers qui réunissent actuellement le gouvernement congolais et la rébellion du M23 à Kampala.

Raison pour laquelle, il a annoncé que les questions liées à l’insécurité dans les pays membres, vont requérir une attention particulière au cours des travaux. Il s’est réjoui des avancées enregistrées notamment par la signature d’un accord de paix entre les deux Soudan, et entre le gouvernement centrafricain et la rébellion Seleka.

L’optimisme de Ntumba Luaba

Comme son prédécesseur, le Secrétaire Exécutif de la CIRGL a aussi brossé succinctement l’historique de son organisation, en rappelant que la CIRGL tire son fondement dans le Pacte sur la sécurité, stabilité et développement dans la région des Grands Lacs, et dans une dizaine de protocoles conclus. Avant de déclarer: « Rien ne peut se faire et s’accomplir sans la paix. La paix va avec la justice. Il y a un temps pour faire la guerre, un temps pour faire la paix. Voici venu le temps de faire la paix ».

Et de renchérir : il y a un temps pour construire, un temps pour détruire. Voici venu le temps de reconstruire ».

Le Congolais Ntumba Luaba a au passage fourni quelques informations relatives au fonctionnement de son organisation. Il a informé, par exemple, que désigné président en décembre 2011, l’Ougandais Museveni cédera les commandes de la CIRGL au Congolais Sassou en décembre 2013, lors de la rencontre qui se tiendra à Kinshasa.

Enfin, il s’est montré optimiste quant à l’avenir dans la région en émettant le souhait de voir d’ici 2014 tous les groupes armés qui écument l’Est de la Rdc être neutralisés grâce au déploiement de la force internationale neutre dont il a réclame la mise en place dans un délai le plus court possible. Le Secrétaire Exécutif de la CIRGL a encore dit son optimisme pour un dénouement heureux entre les deux Soudan qui viennent de signer un accord de paix, tout comme pour les frères ennemis centrafricains.

Minaku pour la requalification du mandat de la Monusco

Dans son discours d’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a souligné que les assises de Kinshasa se tiennent dans un contexte particulier, celui de l’insécurité. Avant de dénoncer, selon ses propres termes, l’agression extérieure avec l’instrumentalisation interne dont la Rdc est victime.

Tout a été presque dit sur cette nouvelle agression : l’identification des agresseurs, les causes profondes de l’agression, les enjeux en présence, les violations des droits de l’homme et des règles de base du droit international humanitaire, les ramifications extérieures, les complicités internes, etc., a-t-il stigmatisé. Avant d’inviter ses homologues élus des peuples de la région à une grande implication dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans notre espace communautaire.

Comme pistes de sortie de la crise, Aubin Minaku rappelle l’envoi par Kinshasa d’une délégation à Kampala pour engager des discussions avec le M23. Toutefois, il a prévenu que ces discussions porteront sur l’accord du 23 mars 2009 signé par le gouvernement et une trentaine de groupes armés en vue de son évaluation. Mais, il ne sera point question, d’une quelconque remise en cause de l’ordre institutionnel actuel.

Parallèlement aux négociations de Kampala, soutient-il, le gouvernement en appelle au déploiement rapide d’une force internationale neutre d’une part, et à la requalification du mandat de la Monusco d’autre part. « A mon humble avis, la force internationale neutre aura principalement pour missions » de surveiller les frontières internationales entre la Republique démocratique du Congo et le Rwanda, ainsi que entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda de participer à l’éradication des forces négatives et terroristes ; d’aider la République démocratique du Congo à mettre fin à l’exploitation illicite de ses richesses.

La requalification du mandat de la Monusco, conformément au chapitre VII de la Charte des Nations unies, lui permettra d’imposer la paix par l’usage de la force en cas de nécessité et de mieux protéger les populations civiles : mission première dévolue aux forces des Nations unies », a déclaré Aubin Minaku.

Dom/Le Phare


(DN/TH/GW/Yes)

Le jusqu’auboutiste va-t’en-guerre Kagame recrute des négriers à Washington pour accomplir ses desseins de balkanisation de la RDC !

Digitalcongo

Kinshasa, 22/01/2013 / Politique

L’aubaine du fauteuil offert au Rwanda au Conseil de sécurité est mise à profit par le militariste qui trône à Kigali pour organiser le blocage des résolutions de l’organe exécutif des Nations Unies sanctionnant le régime rwandais tout en réactivant la campagne du lobby tutsi visant la balkanisation de la RDC

Le président rwandais ne veut pas démordre du départ du dan Clinton des institutions américaine& Désigné membre du Conseil de sécurité de l’Onu pour deux ans, le Rwanda met les bouchées doubles. Il a activé son lobby au pays de l’oncle Sam pour, d’une part bloquer les décisions contre son régime en rapport avec son implication avérée dans la situation d’insécurité qui sévit en RDC, et d’autre part à  procéder au recrutement dans le nouveau Congrès américain. Ceux qui s’allient à la cause de Pau/Kagame, assassin de son peuple et du peuple congolais, ne sont que des négriers des temps modernes, au nombre desquels figurent malheumusement. Des Africains et des Américains d’origine africaine.

La balkanisation de la RDC est toujours d’actualité, nonobstant toutes les élucubrations et autres manœuvres de diversion dont se distinguent le président rwandais et ses commanditaires. Le Rwanda a gardé un pied sur le territoire congolais depuis 1994. Le fameux génocide qui a ébranlé le monde entier à l’époque, lui a servi de prétexte. Deux décennies plus tard, le régime dirigé par Paul Kagamé n’a pas cessé de poursuivre les génocidaires sur le sol congolais au point ou il a fini par qualifier le régime de Kinshasa de complice des FDLR.

Avec le temps, l’opinion publique a fini par comprendre que derrière la traque des FDLR se cachait tout un projet macabre celui de faire main basse sur les richesses naturelles de la RDC. La première trouvaille fut la programmation des conflits armés après avoir dressé les groupes ethniques congolais les uns contre les autres.

Une chose est certaine aujourd’hui le discours de victimisation de Kigali ne tient plus la route. Victime autoproclamée, le régime de Kigali n’a pas fait attention aux nombreuses victimes qu’il causait en voulant obtenir réparation de ce qui était arrivé en 1994. D’ailleurs beaucoup d’études ont montré que Paul Kagame ne serait pas étranger au génocide rwandais dont il s’est fait le porte-étendard. Ses troupes ont tué des millions de Congolais au motif de rechercher les génocidaires cachés sur le sol congolais.

Durant les deux décennies de traque des FDLR, le régime de Kigali est devenu exportateur des produits miniers dont il n’est pas producteur. Ses complices au niveau international ont fermé les yeux et n’ont pas voulu lui poser la question. Au nom de la victimisation. Au point où les Congolais et le régime de Kinshasa sont passés dans l’opinion internationale pour des bourreaux. Erreur d’approche que l’on tente de corriger. Mais la démarche est toujours retardée par le travail de sape que réalise Paul Kagame en mal d’argument pour continuer à justifier la présence de ses troupes en RDC.

Mis à nu par les derniers rapports des experts de l’Onu, l’homme fort de Kigali et ses complices établis à travers le monde se battent comme des diables dans un bénitier pour retourner la vapeur. Ils recrutent dans des universités, des centres de recherche dans les milieux des artistes et des écrivains pour remettre en cause les conclusions des rapports de l’Onu, et s’attaquer aux enquêteurs. Puisque cela ne peut pas suffire, Paul Kagame a choisi une plaque tournante de la politique internationale, à savoir Washington, pour sauver sa peau et préserver son projet de partition de la RDC.

Quid? Le départ du clan Clinton des institutions américaines a mis l’homme fort de Kigali dans tous ses états. Mais puisqu’il  a plusieurs cordes à son arc, il a capitalisé son admission au Conseil de sécurité des Nations unies pour ne pas baisser la tête. Il a compris que l’administration Obama, renouvelée à l’issue de la dernière élection présidentielle ne pourrait plus gober automatiquement ses fantasmes. Raison pour laquelle il a activé son lobby pour faire le travail de recrutement au sein du nouveau congrès américain donné pour ne pas maitriser la situation dans les Grands Lacs.

Il s’agit là d’un travail d’anticipation visant à couper l’herbe sous les pieds du régime de Kinshasa qui est présenté par le même lobby rwandais comme faible en matière de démocratie, de gouvernance et de respect des droits de l’Homme. Paul Kagame brandira toujours sa sempiternelle politique de victimisation qu’il voudrait mettre en avant plan pour séduire les nouveaux congresmen.

Il est vrai que sa machine à idées travaille sans interruption aussi bien au Rwanda que partout dans le monde, particulièrement aux Etats-Unis. Mais ce qu’il ignore c’est que la victimisation de la RDC et des Congolais n’est plus un fait divers. La communauté internationale est déjà sensibilisée à cet effet et les fausses thèses ne peuvent l’emporter sur des faits corroborés par des rapports de l’Onu et des organisations internationales de renom.

L’erreur de Paul Kagamé et de ses commanditaires c’est de vouloir rééditer la traite négrière sous sa forme actualisée. Dommage ! Car ceux qui vont soutenir les contrevérités de cet assassin du peuple rwandais et du peuple congolais ne peuvent se targuer de condamner des pratiques qui ont fait la honte de l’histoire de l’espèce humaine. En s’y accrochant. Ils passeraient bien pour des négriers des temps modernes et iront à l’encontre de la marche du monde moderne.

Le Potentiel


(DN/Ern./GW/Yes)