Le Président Kabila veut faire des mines « un pilier de la nouvelle économie congolaise » et lutter contre la corruption.

Conférence sur la bonne gouvernance et transparence minière: Le Président Kabila veut faire des mines « un pilier de la nouvelle économie congolaise » et lutter contre la corruption..

 

Le président Joseph Kabila a appelé mercredi 30 janvier 2013 à Lubumbashi à investir dans les industries locales de transformation des produits miniers, annoncé la « constitution d’un fonds de rechercher minière » et souligné la « nécessité de développer des activités plus pérennes » dans son message d’ouverture de la conférence sur la « conférence sur la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier de la RDC » qui se tient les 30 et 31 janvier dans la capitale du Katanga avec la participation des gouverneurs des onze provinces et du Premier ministre Augustin Matata Ponyo.

« Je voudrais attirer votre attention sur la nature de notre politique minière orientée vers l’exportation des matières brutes qui, comme je l’ai déjà dit, nous prive  d’une part importante des gains potentiels en termes de revenus et d’emplois. Un plan d’actions ainsi qu’un chronogramme y relatif doivent être mis en place pour la création d’industries capables d’opérer localement des transformations des produits miniers », a-t-il déclaré.

 

Il a annoncé que « les efforts pour réduire le déficit énergétique constaté dans certaines zones minières vont s’accentuer »vont être accentués », en même temps que seront développées et modernisées les infrastructures de transport et de communication, principalement le chemin de fer, « afin de faciliter l’évacuation des produits miniers ».

 

« Nouvelle approche »

 

Pour le chef de l’Etat congolais, « une attention particulière doit être portée sur l’avenir de notre secteur minier », avec l’«impératif » de  la « constitution d’un Fonds ayant pour but le financement des recherches géologiques et minières, en raison du caractère épuisable des ressources minières, et de la nécessité de développer d’autres activités plus pérennes dans la perspective de l’après mine ».

 

« De même, la rationalisation et le développement du secteur artisanal passent par la formation des intervenants, la promotion et l’encadrement des coopératives minières, la création des petites unités semi-industrielles, tout en encourageant les nationaux qui s’engagent dans le secteur minier à des niveaux plus importants », a indiqué Joseph Kabila.

 

A son avis, le « pari qu’il faut relever pour donner à la RDC des exploitants miniers dignes du potentiel de son sous-sol », c’est de soutenir « l’expérience de la Gécamines et bientôt d’autres entreprises minières étatiques mérite, afin de faire de ces entreprises des opérateurs compétitifs sur le plan national et international ».

 

 « La nouvelle approche du développement minier doit mettre un terme au paradoxe que représente, d’une part, un énorme potentiel minier, une activité minière de plus en plus intense et, d’autre part, la modicité des bénéfices que l’Etat en tire avec une conséquence négative sur l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a-t-il déploré.

 

Par conséquent, l’Etat doit « améliorer » sa part dans ce secteur vital de l’économie nationale. «Et c’est la condition pour que ce secteur, reconnu comme porteur de croissance, devienne le vecteur du développement économique et social de la République démocratique du Congo », a-t-il affirmé.

 

Il a demandé aux participants à la conférence de Lubumbashi de « « prendre date pour que chaque année, au courant du mois de janvier, les acteurs étatiques, privés et société civile se retrouvent en vue d’évaluer la situation du secteur minier national, si vital pour l’économie de notre pays ».

 

« Piliers de la nouvelle économie »

 

Le président Joseph Kabila a fait remarquer que « les mines constituent, l’agriculture et l’industrie, les piliers sur lesquels » le pays bâtit sa « nouvelle économie ».

 

« Essentiellement orientée vers les sociétés à Charte pendant la période coloniale et, après l’indépendance, dominée par les sociétés d’Etat, la politique minière de notre pays s’est révélée, non seulement peu attractive pour les investisseurs privés mais aussi, au fil des temps, d’an apport faible à la croissance économique », a-t-il relevé.

 

C’est donc pour « pallier ces faiblesses et voir le secteur minier jouer un rôle déterminant » que la RDC a adopté une politique minière plus ambitieuse matérialisée par le Code minier.

 

« Dix ans après la mise en œuvre de cette politique, force est de constater un attrait significatif des investissements évalués aujourd’hui à un peu plus de 15 milliards de dollars américains, une production croissante, dont celle du cuivre, qui est passée de 19.000 tonnes en 2002 à 620.000 tonnes en 2012, et celle de l’or, quasiment inexistante en 2002, qui est remontée à 212 kg en 2007 pour atteindre 3.000 kg en 2012, ainsi qu’une contribution importante du secteur minier au Produit national brut de 25% », s’est réjoui Joseph Kabila.

 

Cependant, a-t-il relevé, « les recettes publiques attendues sont en deçà de ce qu’elles devaient être, en dépit de toutes ces réalisations et de l’importance qu’a prise l’activité minière dans la vie économique de la RDC ».

 

Pour « combattre  ce déséquilibre entre une activité minière en pleine expansion et la faiblesse de ses retombées économiques et sociales », le chef de l’Etat en a appelé à « la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier congolais, en parfait accord avec les exigences de l’ITIE ».

 

Dans son allocution, le ministre des Mines Martin Kabwelulu a salué »une ère nouvelle » en la présente « conférence sur la gouvernance et la transparence dans le secteur minier en RDC » dont les recommandations « contribueront significativement à l’amélioration du secteur minier ».
Pour sa part, le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a rendu un hommage appuyé au président Joseph Kabila pour son implication dans l’amélioration du climat des affaires en RDC.

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MÉMORANDUM DU COMITÉ PERMANENT DE LA CONFÉRENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR L’ÉTAT ACTUEL DE LA NATION

Préambule

Excellence Monsieur le Président de la République,

1. Dans votre discours du 15 décembre 2012 sur l’état de la Nation, vous avez annoncé une initiative noble et louable en vue de renforcer la cohésion nationale. Nous, Archevêques et Evêques, membres du Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), réunis en session ordinaire à Kinshasa du 18 au 22 février 2013, saisissons cette occasion pour joindre notre voix à celle d’autres Congolais en vue d’apporter la contribution de l’Eglise catholique pour sa concrétisation.

2. Votre promesse a suscité plusieurs attentes au sein de toutes les couches de la population congolaise en général et de la classe politique en particulier. L’idée d’un dialogue a émergé et elle est accueillie par d’aucuns comme voie de sortie de la crise qui secoue notre pays depuis la publication des résultats des élections de novembre 2011. Cette crise s’est aggravée à travers les violences dans l’Est de notre pays. Ces violences ont conduit à des situations tragiques liées à la prise et à l’occupation de la ville de Goma par le M23.

3. Nous estimons, comme déjà affirmé dans nos précédents messages et déclarations  que le dialogue est une voie royale et pacifique de sortie de crise. Il est un élément constitutif de tout système démocratique. Dans le contexte actuel de crise, il convient de bien l’appréhender pour qu’il contribue effectivement à la solution des problèmes qui entravent la bonne marche de notre pays.

4. Les signes de cette crise sont multiples. Nous en épinglons les plus saillants qui nous préoccupent le plus et aggravent les frustrations de la population congolaise.

 

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Ban Ki-Moon demande au conseil de sécurité d’autoriser le déploiement d’une brigade d’intervention en RDC

 Radio Okapi.

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a appelé le Conseil de sécurité, cet après-midi, à autoriser le déploiement d’une brigade internationale d’intervention en République démocratique du Congo (RDC). Cette brigade serait chargée de mener des « opérations offensives contre tous les groupes armés qui menacent la paix dans l’est » du pays, et de « fournir à la brigade l’appui politique nécessaire ».

« La situation sécuritaire demeure fragile et exige des actions urgentes », a déclaré Ban Ki-Moon qui présentait, mardi 5 mars, son rapport spécial sur la RDC et la région des Grands Lacs.

Le Secrétaire général a affirmé que cette brigade d’intervention, relevant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), et dont l’établissement avait été demandé par les acteurs régionaux, devra « contenir la progression des groupes armés tant congolais qu’étrangers, les neutraliser, et les désarmer ».

Il a précisé que des consultations avec les actuels pays contributeurs de contingents de la Monusco et avec des contributeurs potentiels de la brigade internationale avaient lieu afin de préparer, si le Conseil donne son feu vert, le « déploiement rapide » de celle-ci.

Ban Ki-Moon a également annoncé qu’il nommerait un envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Ce dernier travaillera en étroite collaboration avec les gouvernements des États de la région pour accompagner la mise en œuvre des mesures prévues aux niveaux national et régional.

Espoirs

L’ambassadeur de la RDC à l’ONU, M. Ignace Gata Mavita, a expliqué, de son côté, que son pays plaçait « beaucoup d’espoirs » dans les deux initiatives qui découlent de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région, signé le 24 février à Addis-Abeba, « à savoir l’ajout de drones aux capacités de surveillance de la Monusco ainsi qu’une brigade d’intervention dont le mandat serait beaucoup plus robuste que les mandats traditionnels de maintien de la paix de l’ONU ».

L’accord-cadre de paix d’Addis-Abeba a été signé, dimanche 24 février, par onze pays africains sous l’égide de l’ONU.

Tenant compte de la « fragilité de la situation sur le terrain et de l’urgence », le représentant congolais a demandé aux membres du Conseil de sécurité de « prendre rapidement une résolution autorisant le changement du mandat de la Monusco » pour en faire un « mandat beaucoup plus robuste ». Il a aussi demandé au conseil d’autoriser le déploiement rapide de la brigade d’intervention pour « éradiquer les forces négatives, dont le M23, et aider à assurer une surveillance accrue des frontières orientales de la RDC ».

8 millions des morts

M. Gata Mavita a, de même, appelé les États de la région à exécuter de bonne foi les engagements auxquels ils ont librement souscrit.

« En RDC, des milliers de personnes continuent chaque jour d’être victimes de la guerre.  Avec plus ou moins 8 millions de personnes tuées en 15 ans de guerres successives, les massacres des civils de mon pays présentent l’un des tableaux les plus sombres que l’humanité ait jamais connu depuis la seconde Guerre mondiale », a-t-il conclu.

« La rébellion du M23, qui a commencé en avril 2012, a amené une nouvelle vague de malheurs dans l’est de la RDC », avait auparavant déclaré le Secrétaire général, au début de son intervention.  « Il est en notre pouvoir de rompre ce cycle et de modeler quelque chose de différent », a-t-il dit, estimant que la stabilité à long terme était « possible » mais exigeait de « s’attaquer aux causes profondes de cette violence ».

 

RDC : le gouvernement annonce une nouvelle certification des compagnies aériennes d’ici fin mars

Radio Okapi.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo, a annoncé, par le biais de son ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, une nouvelle certification, d’ici la fin du mois de mars, de tous les aéronefs, équipages et compagnies aériennes œuvrant sur le sol congolais. Cette décision a été prise mardi 5 mars au lendemain du crash d’un avion de la Compagnie africaine d’aviation (CAA) survenu à Goma, faisant sept morts.

« Je tiens à confirmer la ferme volonté du gouvernement d’assainir le secteur de l’aviation civile, et ceci passe notamment par la nouvelle certification de toutes les compagnies aériennes et les aéronefs et de tous les équipages. Cette certification devra commencer à la fin de ce mois de mars », a déclaré le ministre Justin Kalumba.

Un Fokker 50 de la CAA s’est écrasé lundi 4 mars à Goma. Certaines sources ont affirmé que l’avion transportait à son bord une trentaine de passagers et des marchandises. Des sources officielles ont parlé de neuf personnes à bord. Mais toutes les deux sont d’accord sur le bilan des victimes. Elles ont parlé de cinq victimes au premier jour et le bilan a été revu à la hausse : sept corps tirés dans les décombres de l’appareil qui a été complètement détruit. Trois personnes ont survécu à l’accident.

Justin Kalumba a déclaré que les « causes probables de l’accident » seront déterminées à l’issue de l’enquête initiée par les experts du ministère des Transports.

« Une commission d’enquête composée d’experts de notre bureau permanent d’enquête accidents et incidents d’avion a été mise sur pied. Elle est déjà partie ce matin [mardi] à Goma. Le rapport de la commission devra déterminer les causes probables de l’accident et formuler des recommandations conséquentes en vue de prévenir des futurs accidents », a poursuivi le ministre Justin Kalumba.

Des sources indépendantes ont indiqué que la délégation d’experts attendue ce mardi ne pourrait arriver à Goma que mercredi 6 mars.

Un nouveau point de départ?

Congo Actualité n. 176 – Editorial par la Réseau Paix pour le Congo

Onze pays africains ont signé, le 24 février, un accord global pour la paix en République Démocratique du Congo (RDCongo). À la présence de l’Union Africaine (UA) et sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’accord a été signé par neuf Pays membres de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL) et deux autres membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).

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Congo Actualité n. 176

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Un nouveau point de départ?

1. LA SIGNATURE D’UN ACCORD DE PAIX POUR LA RDCONGO

a. Avant la signature

b. Les principes de l’accord

c. Les réactions

2. LE DIALOGUE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LE M23 À KAMPALA

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Exploitation forestière illégale en RDC : Greenpeace pour l’arrêt du mauvais scénario

Africatimes

Greenpeace Africa/RDC exprime son ras-le-bol sur l’exploitation illégale et dévastatrice des forêts congolaises qui se poursuit impunément au détriment du fisc congolais et des communautés locales. Elle en a marre. Cette ONG internationale, très active en RDC, le fait savoir dans son rapport de mars 2013 intitulé « Coupez ! L’exploitation forestière illégale en République démocratique du Congo – Un mauvais scénario ». Comme il est de coutume, un rapport basé sur les recherches et visites de terrain, principalement dans la province du Bandundu. A lire ce rapport entre les lignes, c’est dire que le secteur forestier en RDC se trouve dans un « désordre chaotique organisé ». C’est un peu la jungle !

La chargée de Campagne Forêts de Greenpeace Afrique/RDC, Irène Wabiwa, a procédé, hier lundi 4 mars à son siège à Gombe (Kinshasa), à la présentation du rapport de mars 2013 de cette ONG intitulé « Coupez ! L’exploitation forestière illégale en République démocratique du Congo – Un mauvais scénario ». Rapport qui « met à nu les effets dévastateurs que l’absence de gouvernance, de l’application des lois et de transparence » peut avoir sur la forêt en RDC. Elle a brossé un tableau sombre de ce secteur en déplorant, notamment le fait que les compagnies forestières, y compris les multinationales, foulent aux pieds, et cela « systématiquement, la loi congolaise, en toute impunité ».

Et de poursuivre : « Beaucoup sont impliqués dans le blanchiment du bois à grande échelle. Ce qui prive le gouvernement de recettes fiscales », avant d’ajouter : « L’exploitation forestière illégale a un impact direct sur des millions de citoyens congolais qui dépendent des forêts pour leur subsistance ».

Ces compagnies forestières contournent le moratoire sur les nouveaux permis d’exploitation industrielle par l’utilisation illégale des permis artisanaux qui, officiellement, ne doivent être utilisés que pour l’exploitation forestière à petite échelle. Pire, a enchaîné Irène Wabiwa, « certaines entreprises ont continué leur exploitation même après l’annulation de leurs permis », tandis que d’autres exercent cette activité « sans aucun permis ».

Chaos sur le terrain, secteur hors contrôle  

Lors d’une visite au port de Kinkole, à quelques encablures de Kinshasa, signale-t-on dans le rapport, Greenpeace Africa a constaté que les exploitants forestiers procèdent au changement des marquages. Ils coupent les extrémités des grumes pour remplacer les nouveaux marquages dans le but de « dissimuler des activités illégales afin de les exporter ».

Aussi Greenpeace Africa craint-elle la rupture probable des échanges commerciaux avec l’Union européenne (UE), le plus grand marché mondial du bois. Surtout que le nouveau règlement Bois de l’UE, qui interdit la récolte illégale du bois et des produits dérivés négociés sur le marché européen, est entré en vigueur depuis dimanche 3 mars 2013. Pour la chargée de Campagne Forêts de Greenpeace international, Danielle Van Oijen, « appliqué de manière stricte par les gouvernements de l’UE, cette nouvelle loi peut favoriser des changements positifs en RDC et contribuer à l’arrêt de la destruction des forêts ».

Le rapport cite des entreprises fautives. Parmi elles, celles qui exploitent formellement l’exploitation industrielle dont certaines ne s’acquittent pas de leurs obligations fiscales. Et Irène Wabila de renchérir : « La lutte contre la coupe illégale et le commerce du bois est loin d’assainir le secteur forestier. Le chaos sur le terrain prouve que ce secteur demeure hors contrôle ».

Quelques recommandations

Tout compte fait, entre autres recommandations formulées à l’endroit du gouvernement congolais, Greenpeace Africa exhorte celui-ci à mettre un terme à la destruction forestière et à rendre le secteur bénéfique à la population congolaise. Cela, notamment, par la signature d’un décret sur les forêts des communautés locales et par le fait de s’assurer qu’il permet à ces dernières de gérer leur forêt de manière responsable. Pour cela, le gouvernement est appelé « à renforcer le moratoire actuel et annuler tous les permis illégaux actuels, intenter des poursuites contre les contrevenants, publier tous les contrats d’exploitation forestière, renforcer les mesures anti-corruption ».

A noter qu’abondant dans le même sens que Greenpeace, Dr Sylvain d’une ONG de défense et de protection de l’environnement qui a mené une enquête au port de Matadi dans la province du Bas-Congo (de juin à décembre 2012), a interpellé le gouvernement pour qu’il rentre effectivement dans ses pouvoirs et droits pour le bien des populations. Cela en faisant, entre autres, le suivi des mesures qu’il prend et en sanctionnant les fraudeurs conformément à la loi.

Car, a-t-il fait valoir, la fraude est telle que la traçabilité est difficile. Le bois, se trouvant déjà dans des conteneurs, est destiné au port de Pointe Noire. Il a fait remarquer que, durant la période considérée, 80 mille mètres cubes de bois sont sortis du pays par Matadi, 37% des cas n’ont pas une destination finale, plus de 20% sont écoulés en Europe et le reste en Asie.

Quant à Me André de Codelt, il est intervenu sur « la mise en œuvre d’un cadre juridique de gestion des forêts congolaises ». Il a rappelé les difficultés qui freinent cette mise en œuvre. Entre autres causes, il a mentionné l’absence d’une vision commune du processus de réformes forestières entre les trois niveaux de la gouvernance forestière (central, provincial et local). Sans oublier le conflit des compétences.

RDC : Les évêques catholiques favorables à des concertations dans le respect de la constitution

Radio Okapi

Les évêques de l’église catholique se disent favorables à des concertations nationales qui aborderont « avec sincérité les préoccupations vitales de la nation dans le respect de la constitution». La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) l’a exprimé dans un mémorandum remis au chef de l’Etat samedi 22 février, et rendu public ce lundi 4 mars à Kinshasa. Le président Kabila avait promis en décembre dernier l’organisation des concertations nationales pour renforcer la cohésion nationale.

 

Dans leur mémorandum, les évêques ont souligné qu’ils étaient contre la révision de la constitution, surtout en son article 220, ayant trait à la forme de l’Etat et au mode de scrutin, a déclaré, le 1er secrétaire général adjoint de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole.

Dans ce document, les évêques ont relevé « le malaise qui caractérise le pays depuis de l’annonce des résultats [des élections présidentielle et législatives de novembre 2011] ». Plusieurs organisations et personnalités avaient déploré les irrégularités enregistrées lors de ces scrutins.

Les prélats ont aussi évalué la situation politique du pays, dénonçant le fait que « beaucoup de partis politiques soient préoccupés que par le pouvoir pour le pouvoir, plutôt que pour l’intérêt du peuple ».

La Cenco s’est aussi dite préoccupée par le fait que « certains membres de la société  civile sont à la solde des politiques au lieu de s’occuper du bien-être de la population »

Les évêques estiment que la lenteur de la réforme entreprise par le gouvernement  dans le secteur sécuritaire ne permet pas au pays de faire face aux nombreux problèmes de sécurité auxquels fait face le pays.

En ce qui concerne le secteur socio-économique, les prélats catholiques ont encouragé la mise en place d’un programme d’industrialisation du pays qui fournira de l’emploi aux Congolais.

Ils ont aussi insisté sur l’importance «d’une bonne politique nationale de gestion des ressources naturelles ».

RDC : un avion de la compagnie CAA s’est écrasé à Goma

Radio Okapi

Un appareil Fokker 50 de la Compagnie africaine d’aviation (CAA), une compagnie aérienne congolaise, s’est crashé ce lundi 4 mars 2013 en fin d’après-midi à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu dans l’est de la RDC alors qu’il amorçait les manœuvres d’atterrissage par mauvais temps.

 

Selon les premières informations recueillies sur le lieu de l’Accident, l’avion venait de Lodja, au Kasaï-Oriental, pour Goma. Une dizaine de personnes avaient embarqué à bord de l’appareil. Cinq corps ont été retirés de la carcasse de l’appareil qui est complètement détruit. Trois survivants ont été immédiatement conduits à l’hôpital.

Le ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba, a déclaré qu’il y avait neuf personnes à bord du Fokker 50, dont trois passagers, cinq membres de l’équipage et un convoyeur.

Le service de protection civile peinait à retrouver d’autres passagers le soir du drame à cause de l’obscurité et du manque de matériel adéquat.

Justin Kalumba a expliqué que l’avion se serait écrasé deux minutes avant son atterrissage « probablement de suite d’un mauvais temps dû à la forte pluie et à l’orage ».

Il a par ailleurs indiqué que l’avion est tombé dans un espace inhabité. Ce qui, selon lui, n’a occasionné aucun mort au sol.

Le ministre a promis de diligenter une enquête dès mardi 5 mars pour prendre des dispositions urgentes sur ce drame.

QUAND LE RECOURS A LA RÉCONCILIATION DEVIENT ABUSIF

Congo Actualité n. 175 – Editorial par Reseau Paix pour le Congo

QUAND LE RECOURS A LA RÉCONCILIATION DEVIENT ABUSIF

Évaluation d’un accord.

Le 6 Février, selon un communiqué de presse émis par le facilitateur du dialogue entre la délégation du gouvernement congolais et celle du Mouvement du 23 mars (M23), les deux délégations ont examiné et adopté le rapport d’évaluation de l’accord signé le 23 mars 2009, à Goma, par Kinshasa et le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), alors mouvement politico militaire. Selon le communiqué, sur les 35 points de l’accord de Goma, le gouvernement en a pleinement réalisé quinze, huit ont été partiellement réalisés et douze mal appliqués ou non réalisés. Le communiqué est trop court (une demi-page) pour comprendre les contenu de cette évaluation, les responsabilités des différentes parties et les propositions avancées pour compléter la mise en œuvre de l’Accord de 2009.

Le facilitateur du dialogue, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, a déclaré que la signature de ce document est une première étape importante pour poursuivre le dialogue et a affirmé que: «le dialogue se déroule dans un esprit de réconciliation» et que «les leaders des deux parties se sont engagées à le poursuivre». Déjà, le facilitateur du dialogue a lâché, consciemment ou non, le mot fatidique «réconciliation». C’est un mot positif, mais, dans le contexte dans lequel il a été prononcé, il peut avoir des conséquences très dangereuses pour la RDCongo.

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