Lancement en mai prochain des opérations techniques du recensement de la population en RDC.

Ambardc.eu

 

Le ministre du Plan, Célestin Vunabandi, a annoncé, samedi 9 à Goma (Nord-Kivu), le début des opérations techniques du recensement général de la population congolaise, indiquant que ces premières dispositions techniques seront déjà mises en œuvre à partir du mois de mai 2013.

 

«C’est une opération qui s’étend sur trois ans. A la première année, aucune activité ne se fera sur terrain. Toute cette année 2013, nous allons nous atteler à implanter le Bureau central de recensement qui va conduire l’opération. Et puis, nous allons faire deux grandes opérations. La cartographie que nous allons faire, par voie satellitaire, au mois de mai. Et au mois de septembre-octobre, nous allons le recensement pilote en prenant quelques échantillons au niveau du pays», a expliqué Célestin Vunabandi.

 

Le ministre a indiqué que cette opération qui intervient 29 ans après coûtera 130 millions de dollars américains et bénéficiera de l’appui des partenaires du gouvernement dont la Monusco.

 

Le ministre du Plan a exprimé le souci du gouvernement de mettre l’année 2013 à profit pour pacifier l’Est du pays afin que ce recensement soit généralisé sur toute l’étendue du pays.

 

Le gouvernement s’est engagé, par le décret no 09/32 du 8 août 2009, à organiser le deuxième recensement général de la population et de l’habitat afin de disposer des données de population à une échelle géographique réduite qui sont nécessaires pour la conception, le pilotage et l’évaluation des programmes de développement. En novembre 2012, les députés nationaux avaient assisté, à l’Assemblée nationale, à une journée parlementaire sur le recensement général de la population.

 

Devant l’Assemblée nationale, le professeur Dénis Nzita, coordonnateur national du  bureau central du recensement, a soutenu qu’un nouveau recensement de la population congolaise est nécessaire pour actualiser certaines données démographiques nécessaires à toute planification du développement.

 

«Quelle est la proportion des personnes qui vivent dans des maisons en matériaux durables et quelles sont les personnes qui vivent encore dans des maisons en paille ? Où sont les personnes qui n’ont pas accès aux infrastructures de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable et à l’électricité ?», s’était-il interrogé pour illustrer le manque de statistiques sûres.

 

Le recensement général de la population permettra également à l’Etat de disposer des statistiques fiables et actualisées de toutes les entités politico-administratives du pays.

 

Les statistiques disponibles dans ce domaine datent du dernier et unique recensement scientifique de juillet 1984.

RDC: reprise des combats entre factions de la rébellion du M23

JeuneAfrique

Après une semaine de trêve, les combats ont repris le 9 mars dans l’Est de la République démocratique du Congo entre deux factions rivales des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a-t-on appris auprès de la branche fidèle au général Sultani Makenga.

Le 27 février, les pro-Makenga ont destitué le président politique du M23, Jean-Marie Runiga, l’accusant notamment de soutenir le général mutin Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

« Ce matin, vers 05h00 (03h00 GMT), les hommes du général Ntaganda et de Runiga, conduites par le colonel Ngaruye Baudouin, sont venues attaquer la base militaire de Rumangabo », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la branche du M23 pro-Makenga. Rumangabo est située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. « Nous avons repoussé l’ennemi et nous sommes en train de continuer à les poursuivre avec la dernière énergie (…) en direction de Kibumba », a-t-il ajouté. 

>> Lire aussi : « RDC-M23 : Jean-Marie Runiga, entre la bible et le kalachnikov

Kibumba, ville-frontière avec le Rwanda, est située à une vingtaine de kilomètres au Nord de Goma. Elle est le nouveau fief de Jean-Marie Runiga et la localité d’où le M23, alors soudé, avait lancé une offensive contre l’armée qui s’était soldée par l’occupation de Goma fin novembre.

Dans une déclaration à l’AFP, Jean-Marie Runiga a nié s’être allié au général Ntaganda et a accusé en retour le général Makenga d’avoir fait « défection » et d’avoir « reçu l’argent » du chef de l’État congolais Joseph Kabila pour « torpiller » les pourparlers de paix de Kampala.

Depuis la signature le 24 février d’un accord-cadre de l’ONU pour la pacification de l’Est congolais, signé par onze pays africains, des combats meurtriers ont opposé les deux factions du M23, qui se partagent des zones adossées au Rwanda et à l’Ouganda voisins.

Des experts de l’ONU accusent ces deux voisins de la RDC de soutenir la rébellion, que l’armée congolaise combat depuis près d’un an au Nord-Kivu – des accusations que Kigali et Kampala démentent. Depuis décembre, des pourparlers de paix se tiennent à Kampala, en Ouganda, mais avancent laborieusement. Jeudi, la branche pro-Makenga a désigné Bertrand Bisimwa comme nouveau président du M23.

Le 7 mars, la branche pro-Makenga a désigné Bertrand Bisimwa comme nouveau président du M23.

Lire l’article sur Jeuneafrique.com : RDC : reprise des combats entre factions de la rébellion du M23 | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Kitchanga (Nord Kivu) ville martyre

Kitchanga, ville martyre

Une semaine après que onze pays africains aient, sous l’égide de l’ONU, signé un accord-cadre censé ramener la paix dans l’Est du Congo, les cris de détresse des habitants de Kitchanga et les témoignages des humanitaires démentent cruellement l’optimisme des diplomates. A Kitchanga, localité du Nord Kivu, située dans le territoire du Masisi à 80km de Goma, les cadavres jonchent les rues, des dizaines de maisons ont été brûlées, le siège de Médecins sans Frontières-Hollande a été attaqué, l’hôpital Saint Benoît a été pris sous le feu de salves d’obus. Selon des témoignages recueillis par téléphone, des blessés ont été arrachés de leur lit d’hôpital et achevés, des civils ont été massacrés du seul fait de leur appartenance ethnique. Le Comité international de la Croix Rouge, peu prolixe d’ordinaire, assure que parmi les nombreux morts et blessés, militaires et civils, il y a de très jeunes enfants. Il juge la situation « dramatique », car « Kitshanga offre une véritable scène de désolation et notre équipe sur place est sous le choc ». Le chef de la délégation du CICR au Congo a ajouté que la présence en ville de combattants incontrôlés rendait la situation plus préoccupante encore. Plus de 100.000 personnes auraient fui la zone et de nombreux blessés ont été acheminés sur Goma.
Quelle sont les séquences de cette explosion de violence ? Pour les comprendre, il faut savoir que Kitchanga est une localité assez étendue, jouxtant à la fois le territoire du Masisi et celui de Rutshuru, ce dernier ayant été le bastion des rebelles tutsis du M23. La population de Kitchanga est mélangée : y vivent côte à côte des Hutus congolais (régulièrement soupçonnés de sympathiser avec leurs « cousins » hutus rwandais) des Hunde (Congolais autochtones) et aussi des Tutsis congolais ainsi que des réfugiés originaires du Rwanda. Plusieurs groupes armés sont issus de ces groupes ethniques : les « Mai Mai Nyatura »recrutent parmi les Hutus, l’ACPLS (Alliance pour un Congo libre et souverain) assure représenter les Hunde, l’ethnie majoritaire dans la région. Quant au M23, un mouvement politico-militaire tutsi soutenu par Kigali qui contrôlait la zone depuis le printemps 2012 et combattait les Hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) il vient de se diviser en deux ailes qui se sont affrontées militairement : l’une est dirigée par le général Bosco Ntaganda (recherché par la justice internationale) et l’autre par le colonel Sultani Makenga. Ce dernier, qui a destitué le chef politique du mouvement, jean-Marie Runiga, serait entré en pourparlers directs (et secrets) avec le président Kabila afin de négocier d’ici le 15 mars sa réintégration au sein de l’armée gouvernementale.
Dans un premier temps, les forces gouvernementales, après avoir permis le déploiement dans la ville de combattants hutus FDLR, avaient repris le contrôle de Kitchanga. Elles y avaient trouvé des groupes de miliciens Nyatura et ACPLS qui attendaient d’être intégrés au sein de l’armée régulière. Des observateurs décrivaient alors la situation comme un baril de poudre, car face aux miliciens hutus et hunde, les officiers gouvernementaux étaient des Tutsis, appartenant au 812e régiment., des hommes issus de l’ex CNDP, fidèles à Laurent Nkunda. A la tête des troupes se trouvait un officier tutsi lui aussi, le colonel Mudahunga, ancien rebelle réintégré en 2009 et qui était demeuré dans l’armée gouvernementale. La baril de poudre ne tarda pas à exploser, les combattants (Hunde) de l’ACPLS, dirigés par le colonel Janvier Buingo Karairi, entamant des combats avec un régiment considéré comme « pro rwandais ».
Dans un premier temps, s’étant trouvée à court de munitions, l’armée régulière dut reculer et laisser Kitchanga aux mains de l’ACPLS, ce qui entraîna la fuite de nombreux civils rwandophones. Lorsque la contre-offensive reprit, lundi dernier, elle fut sans merci : hôpitaux bombardés, maisons détruites. A l’issue de combats extrêmements violents, l’ACPLS finit par être repoussée à 6 km de la localité tandis que les civils tentaient de s’abriter dans les églises, les écoles, les familles d’accueil.
Depuis lors, le régiment qui pourrait être accusé de crimes de guerre à l’encontre des civils a été remplacé par d’autres unités, la Monusco assure qu’elle a prêté son concours à l’armée congolaise pour empêcher la progression des miliciens, qu’elle a fait usage d’hélicoptères de combat et que des civils en fuite ou grièvement blessés ont été accueillis dans les bases des Casques bleus. MSF-Hollande déclare cependant avoir de « gros soucis » par rapport à la santé des civils regroupés à la paroisse Saint Benoît et dans la base de la Monusco.

Sit-in pour la restauration d’une paix durable en RD Congo devant l’Union Européenne.

Cheikfitanews

Mardi 5 mars 2013 de 11h00 à 13h00, le « Réseau Paix pour le Congo (Italie) », le Forum des Associations congolaises de l’Etranger « FACE », et John Mpaliza, grand militant pour la paix en RD Congo, ont fait un sit-in, devant l’Union Européenne à Bruxelles.

L’action visait à dénoncer le silence de l’Union Européenne face au drame que vivent des millions de congolais à l’est du pays.

Pour John Mpaliza et les autres Congolais venus avec lui d’Italie, les raisons de cette guerre sont connues: c’est d’une part les visées expansionnistes du régime de Paul Kagame du Rwanda, et d’autre part la complicité des multinationales avides du coltan exploité illégalement en RD Congo, coltan utilisé ensuite dans la fabrication des téléphones portables.

Malheureusement, des millions de personnes possèdent des téléphones portables sans savoir qu’ils ont entre leurs mains un téléphone dans lequel il y a du coltan de sang.

Le monde doit savoir cela, l’Union Européenne doit davantage s’impliquer pour le retour à la paix en RD Congo, le régime de monsieur Paul Kagame doit être obligé à se démocratiser.

John Mpaliza un des initiateurs de la manifestation avait effectué en septembre 2012 une marche de 1600 km entre l’Italie et Bruxelles pour sensibiliser le monde sur la situation dramatique que vivent les populations congolaises.

Cheik FITA

Bruxelles, le 7 mars 2013

 

Nord-Kivu : la société civile appelle les deux factions du M23 à arrêter les combats | Radio Okapi

Radio Okapi.

Les rebelles du M23

La société civile du Nord-Kivu appelle les deux factions du M23 à mettre fin aux affrontements qui les opposent depuis le samedi 9 mars dans la matinée et aux violences contre les civils. Son porte-parole, Omar Kavota, a prévenu les responsables de cette rébellion « qu’à la suite de ces atrocités imposées aux victimes innocentes, la justice les attend ».

« Nous voudrions demander au M23 d’arrêter cette mascarade en simulant des affrontements inutiles qui font des victimes dans la population », a déclaré Omar Kavota, dimanche 10 mars. Le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu a également appelé le Conseil de sécurité des Nations unies « à envoyer d’urgence cette brigade d’intervention devant traquer les forces négatives au Nord-Kivu pour qu’elle trouve le M23 dans cette flagrance ».

En présentant son rapport spécial sur la RDC et les Grands Lacs, le 5 mars dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait appelé le Conseil de sécurité à autoriser le déploiement d’une brigade internationale d’intervention en République démocratique du Congo (RDC). Cette brigade serait chargée de mener des « opérations offensives contre tous les groupes armés qui menacent la paix dans l’est » du pays, et de « fournir à la brigade l’appui politique nécessaire ».

Selon Omar Kavota, les derniers affrontements entre les deux factions du M23 ont fait au moins une dizaine de morts et neuf blessés côté civil. Mais il a dit craindre que les combats de dimanche n’aient alourdi ce bilan.

Trafic Goma-Rutshuru interrompu

La reprise des combats entre les rebelles du M23 a obligé les transporteurs qui exploitent la route Goma-Rutshuru à interrompre le trafic.

Les opérateurs économiques de Goma craignent que cette situation n’ait de graves conséquences sur l’économie de la province.

« Il n’y a aucun véhicule qui peut quitter Goma pour Rutshuru. Tous les passagers sont à Goma dans nos parkings », raconte l’un d’eux qui dit attendre voir des véhicules venir de Rutshuru [zone occupée par les rebelles du M23] avant d’y envoyer ses camions. « Notre vie dépend de ce trafic », affirme-t-il.

Les affrontements entre les deux factions du Mouvement du 23 mars (M23) ont repris le samedi 9 mars sur les collines surplombant Rugari, localité située à plus de 30 kilomètres au Nord de Goma (Nord-Kivu).

Après plusieurs heures d’accalmie, les deux parties ont repris les combats le dimanche 10 mars dans la matinée vers le petit parc de Kibumba.

Chacune de deux forces revendiquent des victoires sur l’adversaire. Vianney  Kazarama, porte-parole des hommes fidèles à Makenga, assure que les éléments de Bosco Ntanganda, l’autre faction, ont perdu certaines positions qu’il tenait jusque là.

De son côté, Seraphin Mirindi, porte-parole du groupe de Bosco Ntanganda qualifie ces allégations de « tapages inutiles » et affirme que son camp n’a perdu aucune de ses positions.

Les dissensions au sein du M23 sont apparues à la fin du mois de février. Deux camps s’opposent: celui de Sultani Makenga, chef militaire du M23 et Bosco Ntaganda, parrain de cette rébellion et ancien chef militaire de l’ex-rébellion du CNDP dont est issu le M23.

Le 28 février, Sultani Makenga a destitué Jean-Marie Runiga de ses fonctions de coordonnateur politique de ce mouvement rebelle et a nommé à sa place Bertrand Bisimwa. Le chef militaire du M23 a accusé notamment Jean-Marie Runiga de se rallier à Bosco Ntaganda.

Déploiement d’une brigade d’intervention de l’ONU en RDC

Déploiement d’une brigade d’intervention de l’ONU en RDC:Plaidoyer de Ban Ki Moon et appel de la RDC à « un mandat plus robuste » de la MONUSCO.

 

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé, mardi dans son rapport spécial sur la RDC et la région des Grands Lacs, le Conseil de sécurité à autoriser le déploiement d’une brigade internationale d’intervention en République démocratique du Congo (RDC) en vue  de mener des « opérations offensives contre tous les groupes armés qui menacent la paix dans l’est » de ce pays, et de « fournir à  cette brigade l’appui politique nécessaire ».

 

 

« La situation sécuritaire en RDC  demeure fragile et exige des actions urgentes », a déclaré Ban Ki-Moon tout en affirmant que cette brigade d’intervention, relevant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), et dont l’établissement avait été demandé par les acteurs régionaux, devra « contenir la progression des groupes armés tant congolais qu’étrangers, les neutraliser, et les désarmer ».

 

Des consultations avec les actuels pays contributeurs de contingents de la Monusco et avec des contributeurs potentiels de la brigade internationale ont déjà pris fin et on attend que  le feu vert du  Conseil  pour un  déploiement rapide  de cette force, a encore dit  Ban Ki-Moon  qui a également  profité de l’occasion pour annoncer la  nomination d’un envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Ce dernier travaillera en étroite collaboration avec les gouvernements des États de la région pour accompagner la mise en œuvre des mesures prévues aux niveaux national et régional.

 

Deux initiatives salvatrices

 

L’ambassadeur de la RDC à l’ONU, M. Ignace Gata Mavita, a expliqué, de son côté, que son pays plaçait « beaucoup d’espoirs » dans les deux initiatives qui découlent de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région, signé le 24 février à Addis-Abeba, « à savoir l’ajoute de drones aux capacités de surveillance de la Monusco ainsi qu’une brigade d’intervention dont le mandat serait beaucoup plus robuste que les mandats traditionnels de maintien de la paix de l’ONU ».

 

L’accord-cadre de paix d’Addis-Abeba a été signé, dimanche 24 février, par onze pays africains sous l’égide de l’ONU.

 

Tenant compte de la « fragilité de la situation sur le terrain et de l’urgence », le représentant congolais a demandé aux membres du Conseil de sécurité de « prendre rapidement une résolution autorisant le changement du mandat de la Monusco » pour en faire un « mandat beaucoup plus robuste ».

 

Il a aussi demandé au conseil d’autoriser le déploiement rapide de la brigade d’intervention pour « éradiquer les forces négatives, dont le M23, et aider à assurer une surveillance accrue des frontières orientales de la RDC ».

 

Par ailleurs, M. Gata Mavita a, invité  les États de la région à exécuter de bonne foi les engagements auxquels ils ont librement souscrit.

« En RDC, des milliers de personnes continuent chaque jour d’être victimes de la guerre.  Avec plus ou moins 8 millions de personnes tuées en 15 ans de guerres successives, les massacres des civils de mon pays présentent l’un des tableaux les plus sombres que l’humanité ait jamais connu depuis la seconde Guerre mondiale », a-t-il conclu.

 

Le Président Kabila veut faire des mines « un pilier de la nouvelle économie congolaise » et lutter contre la corruption.

Conférence sur la bonne gouvernance et transparence minière: Le Président Kabila veut faire des mines « un pilier de la nouvelle économie congolaise » et lutter contre la corruption..

 

Le président Joseph Kabila a appelé mercredi 30 janvier 2013 à Lubumbashi à investir dans les industries locales de transformation des produits miniers, annoncé la « constitution d’un fonds de rechercher minière » et souligné la « nécessité de développer des activités plus pérennes » dans son message d’ouverture de la conférence sur la « conférence sur la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier de la RDC » qui se tient les 30 et 31 janvier dans la capitale du Katanga avec la participation des gouverneurs des onze provinces et du Premier ministre Augustin Matata Ponyo.

« Je voudrais attirer votre attention sur la nature de notre politique minière orientée vers l’exportation des matières brutes qui, comme je l’ai déjà dit, nous prive  d’une part importante des gains potentiels en termes de revenus et d’emplois. Un plan d’actions ainsi qu’un chronogramme y relatif doivent être mis en place pour la création d’industries capables d’opérer localement des transformations des produits miniers », a-t-il déclaré.

 

Il a annoncé que « les efforts pour réduire le déficit énergétique constaté dans certaines zones minières vont s’accentuer »vont être accentués », en même temps que seront développées et modernisées les infrastructures de transport et de communication, principalement le chemin de fer, « afin de faciliter l’évacuation des produits miniers ».

 

« Nouvelle approche »

 

Pour le chef de l’Etat congolais, « une attention particulière doit être portée sur l’avenir de notre secteur minier », avec l’«impératif » de  la « constitution d’un Fonds ayant pour but le financement des recherches géologiques et minières, en raison du caractère épuisable des ressources minières, et de la nécessité de développer d’autres activités plus pérennes dans la perspective de l’après mine ».

 

« De même, la rationalisation et le développement du secteur artisanal passent par la formation des intervenants, la promotion et l’encadrement des coopératives minières, la création des petites unités semi-industrielles, tout en encourageant les nationaux qui s’engagent dans le secteur minier à des niveaux plus importants », a indiqué Joseph Kabila.

 

A son avis, le « pari qu’il faut relever pour donner à la RDC des exploitants miniers dignes du potentiel de son sous-sol », c’est de soutenir « l’expérience de la Gécamines et bientôt d’autres entreprises minières étatiques mérite, afin de faire de ces entreprises des opérateurs compétitifs sur le plan national et international ».

 

 « La nouvelle approche du développement minier doit mettre un terme au paradoxe que représente, d’une part, un énorme potentiel minier, une activité minière de plus en plus intense et, d’autre part, la modicité des bénéfices que l’Etat en tire avec une conséquence négative sur l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a-t-il déploré.

 

Par conséquent, l’Etat doit « améliorer » sa part dans ce secteur vital de l’économie nationale. «Et c’est la condition pour que ce secteur, reconnu comme porteur de croissance, devienne le vecteur du développement économique et social de la République démocratique du Congo », a-t-il affirmé.

 

Il a demandé aux participants à la conférence de Lubumbashi de « « prendre date pour que chaque année, au courant du mois de janvier, les acteurs étatiques, privés et société civile se retrouvent en vue d’évaluer la situation du secteur minier national, si vital pour l’économie de notre pays ».

 

« Piliers de la nouvelle économie »

 

Le président Joseph Kabila a fait remarquer que « les mines constituent, l’agriculture et l’industrie, les piliers sur lesquels » le pays bâtit sa « nouvelle économie ».

 

« Essentiellement orientée vers les sociétés à Charte pendant la période coloniale et, après l’indépendance, dominée par les sociétés d’Etat, la politique minière de notre pays s’est révélée, non seulement peu attractive pour les investisseurs privés mais aussi, au fil des temps, d’an apport faible à la croissance économique », a-t-il relevé.

 

C’est donc pour « pallier ces faiblesses et voir le secteur minier jouer un rôle déterminant » que la RDC a adopté une politique minière plus ambitieuse matérialisée par le Code minier.

 

« Dix ans après la mise en œuvre de cette politique, force est de constater un attrait significatif des investissements évalués aujourd’hui à un peu plus de 15 milliards de dollars américains, une production croissante, dont celle du cuivre, qui est passée de 19.000 tonnes en 2002 à 620.000 tonnes en 2012, et celle de l’or, quasiment inexistante en 2002, qui est remontée à 212 kg en 2007 pour atteindre 3.000 kg en 2012, ainsi qu’une contribution importante du secteur minier au Produit national brut de 25% », s’est réjoui Joseph Kabila.

 

Cependant, a-t-il relevé, « les recettes publiques attendues sont en deçà de ce qu’elles devaient être, en dépit de toutes ces réalisations et de l’importance qu’a prise l’activité minière dans la vie économique de la RDC ».

 

Pour « combattre  ce déséquilibre entre une activité minière en pleine expansion et la faiblesse de ses retombées économiques et sociales », le chef de l’Etat en a appelé à « la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier congolais, en parfait accord avec les exigences de l’ITIE ».

 

Dans son allocution, le ministre des Mines Martin Kabwelulu a salué »une ère nouvelle » en la présente « conférence sur la gouvernance et la transparence dans le secteur minier en RDC » dont les recommandations « contribueront significativement à l’amélioration du secteur minier ».
Pour sa part, le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a rendu un hommage appuyé au président Joseph Kabila pour son implication dans l’amélioration du climat des affaires en RDC.

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MÉMORANDUM DU COMITÉ PERMANENT DE LA CONFÉRENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR L’ÉTAT ACTUEL DE LA NATION

Préambule

Excellence Monsieur le Président de la République,

1. Dans votre discours du 15 décembre 2012 sur l’état de la Nation, vous avez annoncé une initiative noble et louable en vue de renforcer la cohésion nationale. Nous, Archevêques et Evêques, membres du Comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), réunis en session ordinaire à Kinshasa du 18 au 22 février 2013, saisissons cette occasion pour joindre notre voix à celle d’autres Congolais en vue d’apporter la contribution de l’Eglise catholique pour sa concrétisation.

2. Votre promesse a suscité plusieurs attentes au sein de toutes les couches de la population congolaise en général et de la classe politique en particulier. L’idée d’un dialogue a émergé et elle est accueillie par d’aucuns comme voie de sortie de la crise qui secoue notre pays depuis la publication des résultats des élections de novembre 2011. Cette crise s’est aggravée à travers les violences dans l’Est de notre pays. Ces violences ont conduit à des situations tragiques liées à la prise et à l’occupation de la ville de Goma par le M23.

3. Nous estimons, comme déjà affirmé dans nos précédents messages et déclarations  que le dialogue est une voie royale et pacifique de sortie de crise. Il est un élément constitutif de tout système démocratique. Dans le contexte actuel de crise, il convient de bien l’appréhender pour qu’il contribue effectivement à la solution des problèmes qui entravent la bonne marche de notre pays.

4. Les signes de cette crise sont multiples. Nous en épinglons les plus saillants qui nous préoccupent le plus et aggravent les frustrations de la population congolaise.

 

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Ban Ki-Moon demande au conseil de sécurité d’autoriser le déploiement d’une brigade d’intervention en RDC

 Radio Okapi.

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a appelé le Conseil de sécurité, cet après-midi, à autoriser le déploiement d’une brigade internationale d’intervention en République démocratique du Congo (RDC). Cette brigade serait chargée de mener des « opérations offensives contre tous les groupes armés qui menacent la paix dans l’est » du pays, et de « fournir à la brigade l’appui politique nécessaire ».

« La situation sécuritaire demeure fragile et exige des actions urgentes », a déclaré Ban Ki-Moon qui présentait, mardi 5 mars, son rapport spécial sur la RDC et la région des Grands Lacs.

Le Secrétaire général a affirmé que cette brigade d’intervention, relevant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), et dont l’établissement avait été demandé par les acteurs régionaux, devra « contenir la progression des groupes armés tant congolais qu’étrangers, les neutraliser, et les désarmer ».

Il a précisé que des consultations avec les actuels pays contributeurs de contingents de la Monusco et avec des contributeurs potentiels de la brigade internationale avaient lieu afin de préparer, si le Conseil donne son feu vert, le « déploiement rapide » de celle-ci.

Ban Ki-Moon a également annoncé qu’il nommerait un envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Ce dernier travaillera en étroite collaboration avec les gouvernements des États de la région pour accompagner la mise en œuvre des mesures prévues aux niveaux national et régional.

Espoirs

L’ambassadeur de la RDC à l’ONU, M. Ignace Gata Mavita, a expliqué, de son côté, que son pays plaçait « beaucoup d’espoirs » dans les deux initiatives qui découlent de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région, signé le 24 février à Addis-Abeba, « à savoir l’ajout de drones aux capacités de surveillance de la Monusco ainsi qu’une brigade d’intervention dont le mandat serait beaucoup plus robuste que les mandats traditionnels de maintien de la paix de l’ONU ».

L’accord-cadre de paix d’Addis-Abeba a été signé, dimanche 24 février, par onze pays africains sous l’égide de l’ONU.

Tenant compte de la « fragilité de la situation sur le terrain et de l’urgence », le représentant congolais a demandé aux membres du Conseil de sécurité de « prendre rapidement une résolution autorisant le changement du mandat de la Monusco » pour en faire un « mandat beaucoup plus robuste ». Il a aussi demandé au conseil d’autoriser le déploiement rapide de la brigade d’intervention pour « éradiquer les forces négatives, dont le M23, et aider à assurer une surveillance accrue des frontières orientales de la RDC ».

8 millions des morts

M. Gata Mavita a, de même, appelé les États de la région à exécuter de bonne foi les engagements auxquels ils ont librement souscrit.

« En RDC, des milliers de personnes continuent chaque jour d’être victimes de la guerre.  Avec plus ou moins 8 millions de personnes tuées en 15 ans de guerres successives, les massacres des civils de mon pays présentent l’un des tableaux les plus sombres que l’humanité ait jamais connu depuis la seconde Guerre mondiale », a-t-il conclu.

« La rébellion du M23, qui a commencé en avril 2012, a amené une nouvelle vague de malheurs dans l’est de la RDC », avait auparavant déclaré le Secrétaire général, au début de son intervention.  « Il est en notre pouvoir de rompre ce cycle et de modeler quelque chose de différent », a-t-il dit, estimant que la stabilité à long terme était « possible » mais exigeait de « s’attaquer aux causes profondes de cette violence ».

 

RDC : le gouvernement annonce une nouvelle certification des compagnies aériennes d’ici fin mars

Radio Okapi.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo, a annoncé, par le biais de son ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, une nouvelle certification, d’ici la fin du mois de mars, de tous les aéronefs, équipages et compagnies aériennes œuvrant sur le sol congolais. Cette décision a été prise mardi 5 mars au lendemain du crash d’un avion de la Compagnie africaine d’aviation (CAA) survenu à Goma, faisant sept morts.

« Je tiens à confirmer la ferme volonté du gouvernement d’assainir le secteur de l’aviation civile, et ceci passe notamment par la nouvelle certification de toutes les compagnies aériennes et les aéronefs et de tous les équipages. Cette certification devra commencer à la fin de ce mois de mars », a déclaré le ministre Justin Kalumba.

Un Fokker 50 de la CAA s’est écrasé lundi 4 mars à Goma. Certaines sources ont affirmé que l’avion transportait à son bord une trentaine de passagers et des marchandises. Des sources officielles ont parlé de neuf personnes à bord. Mais toutes les deux sont d’accord sur le bilan des victimes. Elles ont parlé de cinq victimes au premier jour et le bilan a été revu à la hausse : sept corps tirés dans les décombres de l’appareil qui a été complètement détruit. Trois personnes ont survécu à l’accident.

Justin Kalumba a déclaré que les « causes probables de l’accident » seront déterminées à l’issue de l’enquête initiée par les experts du ministère des Transports.

« Une commission d’enquête composée d’experts de notre bureau permanent d’enquête accidents et incidents d’avion a été mise sur pied. Elle est déjà partie ce matin [mardi] à Goma. Le rapport de la commission devra déterminer les causes probables de l’accident et formuler des recommandations conséquentes en vue de prévenir des futurs accidents », a poursuivi le ministre Justin Kalumba.

Des sources indépendantes ont indiqué que la délégation d’experts attendue ce mardi ne pourrait arriver à Goma que mercredi 6 mars.