Mgr Monsengwo choisi par le pape François pour travailler sur la réforme de la curie romaine

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L’archevêque de Kinshasa, Monseigneur Laurent Monsengwo fait parti des huit cardinaux  qui aideront le pape de l’église catholique dans le travail de la réforme de la curie romaine.  Le Pape François l’a annoncé ce samedi 13 avril.

La curie romaine, le gouvernement du Vatican, est traité de pléthorique. Elle est composée d’une secrétairerie d’Etat, de neuf congrégations romaines, de trois tribunaux, de douze conseillers pontificaux, mais aussi de six commissions pontificales et d’autant d’instituts en tous genres. Le Vatican emploie près de trois milles personnes.

Ces membres seraient aussi cités dans des affaires de corruption et impliqués dans divers scandales d’où le besoin de réforme manifesté par les papes du XXè siècle.

Le secrétaire général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, l’Abbé Santedi a déclaré que « ce choix est un honneur pour l’église catholique de la RDC » car il est le seul africain dans le groupe de huit cardinaux.

RDC: l’ONU adopte la résolution sur la brigade d’intervention pour combattre les groupes armés | Radio Okapi

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Le Conseil de sécurité de l’Onu adopté, jeudi 28 mars, la résolution créant une brigade spéciale chargée de combattre les groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette force devrait compter plus de deux mille cinq cents hommes. La résolution ne donne cependant pas le chiffre précis des hommes des troupes qui la composeront.

La brigade spéciale d’intervention sera formée de trois bataillons d’infanterie, assistés d’une compagnie d’artillerie et d’une compagnie de reconnaissance et de forces spéciales.

Selon le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, elle comptera 3 069 hommes, venus d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi, et sera opérationnelle d’ici juillet.

L’ambassadeur français à l’Onu Gérard Araud a souligné qu’il s’agissait d’une “innovation” répondant à une “demande expresse” des Africains.

Selon le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, la résolution “propose une approche nouvelle et globale en vue de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité à l’est de la RDC”.

Cette résolution renforce la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Désormais elle aura la tâche supplémentaire de mener des opérations offensives et ciblées, seule ou aux côtés de l’armée congolaise, dans le but de stopper le développement de tous les groupes armés, les neutraliser et les désarmer.

Jusque là son mandat était essentiellement axé sur la protection des civils.

La brigade est créée pour une période initiale d’un an. Elle sera basée à Goma et reste sous l’autorité du commandant en chef de la Monusco.

La résolution des Nations condamne fermement la présence continue du M23 dans les environs immédiats de l’Est de Goma et réclame que tous les groupes armés déposent les armes. Mise au point par Paris, elle s’inspire des résultats del’accord régional d’Addis-Abeba du 24 février. Cet accord interdit aux pays étrangers de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.

Depuis deux décennies, l’Est de la RDC est en proie aux rebellions. La dernière en date est celle menée par le Mouvement du 23 mars (M23) depuis mais 2012. Ce mouvement-dont la plupart des membres sont issus du CNDP de Bosco Ntaganda-réclamait l’application de l’accord du 23 mars signé entre le gouvernement congolais et le CNDP.

Au mois de novembre, le M23 a pris le contrôle de la ville Goma et a exigé ds négociations directes avec le gouvernement. La Monusco qui est composée de plus de dix-sept mille hommes, dont la majorité est basée dans l’Est et principalement à Goma-a été la cible de toutes les critiques. C’est le cas du président ougandais, Yoweri Museveni, qui a qualifié les casques bleus des touristes.

Les rebelles du M23 sont pourparlers avec le gouvernement congolais depuis décembre 2012 à Kampala. Les discussions ont été suspendues après les dissensions apparues, fin février, au sein du M23 lorsque onze pays africains ont signé un accord-cadre de paix et pris l’engagement de ne pas soutenir les groupes armés.

RDC : la brigade d’intervention de la Monusco dispose d’un mandat plus offensif

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Le Conseil de sécurité a prorogé d’un an, jusqu’au 31 mars 2014, le mandat de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) et a décidé de la doter d’une « brigade d’intervention » qui aura pour mandat de combattre et de neutraliser les groupes armés dans l’est de la RDC. Jusque là, le mandat de la Monusco était axé essentiellement sur la protection des civils.

 

Cette brigade comprendra notamment trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance qui aura pour responsabilité de neutraliser les groupes armés, précise la résolution adoptée à l’unanimité de ses quinze membres par le Conseil aujourd’hui.

Parmi ces groupes opérant dans l’est de la RDC et au-delà de ses frontières, le M23, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Maï-Maï sont accusés par le Conseil de graves atteintes aux droits de l’homme, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants.

La création d’une brigade d’intervention répond à une recommandation du Secrétaire général. Le Conseil se prononcera sur le maintien de sa présence en fonction des résultats qu’elle aura obtenus et des progrès que le gouvernement congolais aura accomplis dans la création d’une « force de réaction rapide » congolaise capable de prendre le relais de la brigade d’intervention et dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Accord d’Addis-Abeba

Le 24 février, 11 pays de la région avaient signé ce document qui les engagent à protéger la souveraineté territoriale de la RDC et à préserver la paix et la stabilité dans le pays. Lors de l’adoption de la résolution créant la brigade d’intervention, le Conseil de sécurité a exigé des États signataires qu’ils honorent leurs engagements de bonne foi.

Pour s’en assurer, il encourage la mise en place rapide d’un mécanisme de suivi régional « 11+4 » impliquant les dirigeants de la région, sous les bons offices des quatre garants de l’Accord-cadre, qui sont les Nations Unies, l’Union africaine, la Conférence internationale de la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Conseil de sécurité préconise en outre un « mécanisme national de contrôle » afin d’accompagner et de superviser la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la réforme de la RDC.

Tout juste nommée par le Secrétaire général, l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est chargée par le Conseil de diriger, coordonner et évaluer l’application des engagements pris au titre de l’Accord-cadre, et invitée à conduire un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit dans la région.

Les signataires de l’Accord-cadre sont notamment tenus de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins; de ne tolérer aucun type de groupe armé ni fournir d’aide ou d’appui à ces groupes; et de ne pas offrir de refuge ou de protection de quelque type que ce soit aux personnes accusées de crimes graves.

Nouvelle approche

Dans une déclaration transmise par son porte-parole à l’issue de cette réunion du Conseil, le Secrétaire général Ban Ki-moon a salué l’adoption de cette résolution « importante », « qui propose une approche nouvelle et globale en vue de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».

« Le Secrétaire général espère que le renforcement du mandat de la Monusco, qui prévoit également la création d’une Brigade d’intervention pour répondre au problème des groupes armés, contribuera à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour à la stabilité dans l’est de la RDC », indique son porte-parole.

Neuvaine de prière au Prince de la Paix

A l’initiative de la Fondation Pontificale Aide à l’Eglise en Détresse, nous vous invitons à vous joindre à la neuvaine de prière au Prince de la Paix du 1 au 9 avril 2013, pour Le supplier d’apporter Sa paix en République Démocratique du Congo.

Nous envoyons cette neuvaine à toutes les communautés contemplatives d’Europe et d’Afrique, à nos bienfaiteurs en 17 pays du monde, aux hommes de bonne volonté, à tous les media désireux de relayer cette supplication.

 

Christine du Coudray Wiehe

Africa Department

ccw@acn-intl.org

+ 49 6174 291 260

 

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L’Onu lance un ultimatum à la RDC pour sanctionner des soldats accusés de viols à Minova | Radio Okapi

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Les Nations unies ont lancé, mercredi 27 décembre, à la RDC un dernier ultimatum d’une semaine pour agir contre les soldats de deux bataillons des Forces armées de la RDC (FARDC) accusés d’avoir commis au moins 126 viols en novembre dernier à Minova alors qu’ils se repliaient face à l’avancée des rebelles du M23, ont indiqué des diplomates à l’AFP.

L’ultimatum a été posé par secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, lors d’une réunion à New York avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda.

« On sait maintenant qu’un total de 126 femmes ont été violées à l’Est de Goma au moment où des troupes avançaient dans tous les sens. Une grosse partie de ces viols ont été commis, semble-t-il, par des militaires congolais », avait déclaréHervé Ladsous mardi 18 décembre au sortir d’une réunion de conseil de sécurité à New York.

L’ultimatum de l’Onu a été lancé alors que le Conseil de sécurité doit se réunir ce jeudi pour voter une résolution mettant en place une brigade d’intervention. Cette brigade, avec un mandat robuste, doit aider l’armée à combattre les groupes rebelles dans l’Est de la RDC.

“Le gouvernement congolais a été averti que les actions de l’armée ne sont pas acceptables et qu’il y aura de sérieuses conséquences”, a souligné un diplomate à l’AFP.

Les autorités congolaises avaient ouvert une enquête sur ces allégations aussitôt informées. Le porte-parole de l’Onu, Martin Nesirky avait prévenu que l’ONU“révisera le soutien fourni” aux unités auxquelles appartiennent les soldats coupables.

Ces exactions ont été commises entre le 20 et le 30 novembre à Minova, près de Goma. Le 20 novembre, la ville stratégique de Goma est tombée entre les mains des rebelles du M23. Ces derniers s’en sont retirés le 1er décembre sur demande des chefs d’Etats des Grands Lacs en échange des négociations directes avec le gouvernement congolais.

Les pourparlers entre le gouvernement et le M23 lancés à Kampala le 9 décembre se trouvent suspendus à l’heure actuelle. Le 24 février dernier, onze pays africains ont signé à Addis-Abeba, sous l’égide de l’Onu, un accord-cadre pour le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC. Ces Etats se sont engagés à ne pas soutenir les groupes armés et les criminels qui déstabilisent la région. Des dissensions sont apparues au sein du M23 après la signature de cet accord-cadre.

La faction dirigée par Sultani Makenga a pris le dessus sur celle qui était sous l’influence de  Bosco Ntaganda, l’ancien chef de la rébellion du CNDP qui s’est finalement rendu à la Cour pénale internationale pour être jugé sur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qu’il aurait commis en Ituri en 2002et 2003.

Le M23 composé d’ex-rebelles du CNDP intégrés dans l’armée à la faveur d’un accord de paix signé avec le gouvernement en 2009 demande la pleine application de cet accord.

C’est par la justice que l’on construit la paix

Congo Actualité n. 179 – Editorial par la Réseau Paix pour le Congo

 

C’est par la justice que l’on construit la paix

 

Ces dernières semaines, au Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), les événements se sont déroulés d’une manière étonnamment rapide: la scission du groupe armé appelé Mouvement du 23 Mars (M23) en deux factions, l’une de Bosco Ntaganda et l’autre de Sultani Makenga, les combats qui en ont suivi, la défaite militaire de l’aile de Bosco Ntaganda, la fuite de ce dernier au Rwanda, sa «mystérieuse» arrivée à l’ambassade américaine de Kigali et, enfin, son transfert à la Cour Pénale Internationale (CPI) qui avait déjà émis, contre lui, deux mandats d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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Congo Actualitè n.179

SOMMAIRE

EDITORIAL: C’est par la justice que l’on construit la paix

1. LES AFFRONTEMENTS ENTRE LES DEUX FACTIONS DU M23

2. LA REDDITION DE BOSCO NTAGANDA

a. Le déroulement des événements

b. Les réactions et les interrogatifs

3. LES POURPARLERS ENTRE LE M23 ET LE GOUVERNEMENT À KAMPALA

a. Un projet d’accord entre le gouvernement et le M23

b. Après la scission du M23

c. Après la reddition de Bosco Ntaganda

4. APRÈS L’ACCORD DE ADDIS ABEBA

 

EDITORIAL: C’est par la justice que l’on construit la paix

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DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE DU NORD KIVU A LA SUITE DE LA REDDITION DE BOSCO NTAGANDA

La Coordination de la Société Civile du Nord Kivu vient d’apprendre avec joie d’un grand événement historique, la reddition à l’ambassade des Etats-Unis d’un seigneur de guerre longtemps recherché par la Justice internationale, Monsieur BOSCO NTAGANDA.

 

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Le dialogue comme une voie concrète et pacifique pour sortir de la crise

Congo Actualité n. 178 – Editorial par la Réseau Paix pour le Congo

 

L’idée d’un dialogue inter-congolais au niveau national avait vu le jour et avait été saluée par beaucoup comme un moyen de sortir de la crise politique du pays après la publication des résultats des élections de novembre 2011. L’absence d’un consensus national sur le plan politique était la conséquence inévitable des nombreuses irrégularités et des graves fraudes électorales qui ont émaillé les élections de novembre 2011, ce qui a abouti à la contestation de résultats qui «ne correspondent pas à la vérité des urnes, ni à la justice». Cette crise politique a été  exacerbée par la résurgence de la violence dans la partie orientale du Pays, avec l’apparition d’un nouveau groupe armé, le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu militairement par les pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda. Dans ce contexte, le dialogue entre toutes les forces politiques et la société civile pourrait être une voie concrète et pacifique de sortie de la crise.

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Congo Actualité n. 178

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Le dialogue comme une voie concrète et pacifique pour sortir de la crise

1. VERS UN DIALOGUE INCLUSIF AU NIVEAU NATIONAL?

2. LE MÉMORANDUM DES ÉVÊQUES CONGOLAIS ADRESSÉ AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

3. LE PLAN DE VITAL KAMERHE POUR LE DIALOGUE NATIONAL

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