Congo Actualité n. 263

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: PROCESSUS ÉLECTORAL ET DIALOGUE

  1. LE PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. Les suggestions et propositions des organisations d’observation électorale
    2. Les réponses de la Commission électorale
    3. À propos de la modalité du vote électronique
  2. DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL
    1. Deux coalitions pro dialogue
    2. Pas encore d’accord entre l’UDPS et la MP
    3. Les consultations menées par la CENCO
    4. Le discours de présentation de vœux du Président de la République
  3. DEUX NOUVELLES COALITIONS POLITIQUES AU SEIN DE L’OPPOSITION
    1. Le nouveau « Front citoyen 2016 »
    2. Le nouveau « Front des Démocrates »

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Derrière les adf: soutiens, infiltrations et complicités

Editoriale Congo Attualità n. 262– a cura della Rete Pace per il Congo

Suspect retour en force des rebelles ADF

La persistance des Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise mais toujours actif au Nord Kivu, une province de l’est de la République Démocratique du Congo (RDCongo), parait fort suspecte. Tout dernièrement, les éléments ADF se permettent de plus en plus des attaques directes contre les positions des Forces Armées de la RDCongo (FARDC), ne cachant plus rien de leur volonté d’affrontement direct. Pour essayer d’expliquer ces changements de stratégie adoptés par les ADF, plusieurs organisations de la société civile du Nord-Kivu imaginent plusieurs hypothèses, notamment:

– l’infiltration des ADF par d’anciens combattants du Mouvement du 23 mars (M23), en repli stratégique en Ouganda et au Rwanda après leur déroute en 2013;

– l’appui des troupes régulières des armées de l’Ouganda et du Rwanda, deux Pays limitrophes qui, dans le passé, ont créé et soutenu plusieurs soi-disant mouvement rebelles en RDCongo;

– la collaboration de certains groupes armés internes, sans oublier

– les complicités au sein même des FARDC.

En effet, les rebelles ougandais n’auraient pas pu, tout seuls, relancer les hostilités contre les troupes congolaises, manifestement mieux équipées, motivées et déployées sur le terrain.

Corrélation entre élections et insécurité?

En outre, 2016 sera probablement une année électorale en RDCongo, avec la possibilité d’organiser les élections jumelées «présidentielle et législatives nationales». Ces scrutins sont si sensibles qu’ils donnent lieu, une année avant leur tenue, à un long bras de fer entre les forces politiques qui veulent conserver le pouvoir et celles qui tiennent à le conquérir.

Lorsque l’on analyse les données du blocage du processus électoral, l’on note que les deux camps s’entre-accusent de ne pas vouloir aller aux élections. Au même moment et à la veille de l’entrée du pays dans la fameuse année électorale, l’insécurité est en train de monter en force au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et même en Ituri. Avec les ADF, auxquelles il faut ajouter les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), qui semblent capables de frapper partout à l’Est et à tout moment, il serait impossible, le moment venu, de procéder à la moindre opération électorale (enrôlement des électeurs, déploiement des kits électoraux, formation d’agents électoraux, localisation des bureaux de vote), etc.

La persistante insécurité dans l’est du Pays pourrait être instrumentalisée comme moyen de sabotage des prochains scrutins, par ceux qui se battent, sous des dehors de démocrates, pour la conservation ou la conquête du pouvoir.[1]

[1] Cf Kimp – Le Phare – Kinshasa, 28.12.’15

Congo Actualité n. 262

SOMMAIRE

ÉDITORIAL – DERRIÈRE LES ADF: SOUTIENS, INFILTRATIONS ET COMPLICITÉS

  1. LE KIVU DANS L’ÉTAU DES GROUPES ARMÉS
    1. Les Forces Démocratiques Alliées (ADF)
    2. Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR)
    3. Le Mouvement du 23 mars (M23)
    4. Les Maï-Maï
  2. VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME

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La démocratie menacée

Editorial Congo Actualité n. 261 – Par le Réseau Paix pour le Congo

Un rétrécissement de l’espace démocratique

La démocratie, la constitution d’un pays et les droits humains, notamment ceux relatifs à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation, doivent être défendus toujours et en toutes circonstances, surtout quand il y a un risque de menace.

Dans la République Démocratique du Congo (RDC), les menaces apparaissent dans la modalité d’une assimilation délibérée des manifestations publiques et pacifiques à des tentatives visant à déstabiliser le régime en place, les Institutions de l’Etat et l’ordre public et à l’incitation à des actes de violence, à la révolte populaire et au terrorisme.

Dans un rapport intitulé «Ils sont traités comme des criminels. La RDC fait taire des voix discordantes pendant la période préélectorale», Amnesty International affirme que plusieurs activistes et personnalités politiques ont été arrêtés «pour avoir fait usage pacifiquement de leur droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association».

le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) et la Mission des Nations unies (Monusco) ont publié un autre rapport selon lequel «la tendance de restrictions à la liberté d’expression et d’atteintes à la sécurité de ceux qui expriment des opinions critiques concernant les actions du gouvernement, dénote un rétrécissement de l’espace démocratique susceptible d’affecter la crédibilité du processus électoral».

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Congo Actualité n. 261

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: LA DÉMOCRATIE MENACÉE

  1. LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL
    1. L’instrumentalisation de l’article 64 de la Constitution
    2. La position de quelque parti de l’opposition
    3. Le communiqué de presse du directeur de cabinet du Chef de l’État
    4. L’UDPS confirme son refus du dialogue politique convoqué par Joseph Kabila
    5. La réunion de Dakar
    6. Le discours du Président de la République devant le Parlement
  2. VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN PÉRIODE PRÉ-ÉLECTORALE
    1. Le rapport d’Amnesty International
    2. Le rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme

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LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL CONVOQUÉ

Editorial Congo Actualité n. 260 – Par le Réseau Paix pour le Congo

Le Président de la République a rendu publique le décret sur la convocation du « dialogue politique national inclusif ».

Dans un précédent message, il avait présenté certaines questions qui devraient être discutées au cours de ce dialogue, dont:

– la mise à jour du fichier électoral, afin en y incluant les jeunes devenus majeurs d’âge après les dernières élections de 2011 et le Congolais vivant à l’étranger; en y enregistrant les changements de résidence et en y éliminant les doublons et les défunts.

– L’élaboration d’un nouveau calendrier électoral, car celui publié par la Commission électorale en février dernier est devenu obsolète, dès que les élections prévues au cours du mois d’octobre 2015 (élections locales et provinciales) n’ont pas pu être organisées.

– La recherche d’une voie qui puisse rendre possible le financement des élections, puisque la Commission électorale avait présenté un bilan estimé à un milliard deux cents millions de dollars et que la loi de finances 2016 prévoit l’assignation de cinq cents millions de dollars seulement. – Le rôle des partenaires internationaux dans le processus électoral, en partant de l’idée que les élections sont avant tout une question politique interne et, par conséquent, une question de souveraineté nationale.

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Congo Actualité n. 260

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL CONVOQUÉ

  1. LE DIALOGUE NATIONAL
    1. Le dialogue ne peut pas être un prétexte pour éviter les élections de 2016
    2. Le message de la CENCO pour la réussite du processus électoral
    3. L’annonce de la «convocation» d’un «dialogue national»
      1. Des réactions favorables
      2. Des réactions contraires
    4. La position de l’UDPS
      1. Avant l’annonce de la convocation du dialogue
      2. Après l’annonce de la convocation du dialogue
    5. Publication de l’ordonnance présidentielle portant convocation du dialogue
  2. LA COMMISSION ÉLECTORALE
  3. QUESTIONS ÉCONOMIQUES

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Le nouveau visage des groupes armés

Editorial Congo Actualité n. 259 – Par le Réseau Paix pour le Congo

Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un projet de recherche piloté par Jason Stearns et Christoph Vogel, vient de dresser un état des lieux des groupes armés à l’Est du Congo. Il notent à la fois une prolifération inquiétante, mais aussi une fragmentation de ces milices, ainsi qu’un recul de l’ingérence des puissances régionales dans les deux Kivus. En octobre 2015, les deux chercheurs ont noté que 69 groupes armés sont encore actifs dans l’Est du Congo, dans un contexte humanitaire fortement dégradé: 1,6 millions de personnes sont toujours déplacées dans la zone.

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Congo Actualité n. 259

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: LE NOUVEAU VISAGE DES GROUPES ARMÉS

  1. GROUPES ARMÉS ET INSÉCURITÉ
    1. Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR)
    2. Les Forces Démocratiques Alliées (ADF)
    3. Les Maï-Maï
    4. Le Mouvement du 23 Mars (M23)
  2. TROISIÈME PHASE DU PROGRAMME DE DÉSARMEMENT ET RÉINSERTION
  3. LA QUESTION DES RÉFUGIÉS RWANDAIS

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Dialogue politique – le temps d’agir est arrivé

Editorial Congo Actualité n. 258 – Par le Réseau Paix pour le Congo

La convocation d’un dialogue politique entre la majorité, l’opposition et la société civile semblait imminente. L’objectif officiel de cette réunion serait de mieux préparer les prochaines élections. Selon des sources autorisées, les travaux auraient pu commencer vers le 15 novembre. Mais il n’en a pas été ainsi.

Dialogue politique inclusif ou sommet bilatéral Majorité et Alliés – UDPS et Alliés?

Une des raisons pourrait en être le désaccord entre l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le principal parti d’opposition, et la majorité présidentielle (MP) sur l’opportunité ou non d’une médiation internationale. En effet, l’UDPS a adhéré au dialogue proposé par le Président de la République, mais sous condition d’une médiation internationale. De sa part, la Majorité avait exclu cette possibilité mais, selon les dernières informations, elle semble l’avoir acceptée.

Une autre cause pourrait être l’absence de la plupart des partis d’opposition, tels que ceux appartenant à la Dynamique de l’Opposition (dont l’UNC et le MLC) et au G7 (dont le MSR, l’ARC, l’UNAFEC, …) et d’un grande partie de la société civile.

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