Congo Actualité n. 282

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LE DIALOGUE POLITIQUE À UN TOURNANT DÉCISIF?

  1. LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL
    1. La position de l’UDPS
    2. La mise en place d’un groupe de travail
    3. Vers un changement de stratégie?
  2. LA COMMISSION ÉLECTORALE
  3. LE MESSAGE DES EVÊQUES DE LA PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE BUKAVU
  4. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

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Pour la liberté de manifestation

Editorial Congo Actualité n. 281 – Par le Réseau Paix pour le Congo

Trois sont les questions qui, au cours des dernières semaines, ont attiré l’attention des médias: le non respect des délais électoraux prévus par la Constitution et le désormais presque certain report des élections présidentielles prévues en novembre 2016; l’arrêt de la Cour Constitutionnelle concernant l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, relatif à la fin du deuxième et dernier mandat présidentiel du président Kabila et la violence des massacres commis sur le territoire de Beni (Nord-Kivu). À cet égard, les partis de l’opposition et la société civile ont appelé à plusieurs manifestations de protestation. Mais ces manifestations ont été régulièrement interdites ou réprimées et de nombreux organisateurs et manifestants ont été systématiquement arrêtés et emprisonnés.

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Congo Actualité n. 281

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: POUR LA LIBERTÉ DE MANIFESTATION

  1. RÉPRESSION DE MANIFESTATIONS ET ARRESTATIONS
    1. Le cas de Martin Fayulu
    2. Le cas de Bienvenu Matumo, Héritier Kapitene et Victor Tesongo
    3. La marche du 26 mai
  2. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE CONDAMNE TOUTE RÉPRESSION

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Accusations et mandat d’arrêt contre Moïse Katumbi

Editorial Congo Actualité n. 280– Par le Réseau Paix pour le Congo

Deux chefs d’accusation

Le Ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur un présumé « recrutement de mercenaires » étrangers par Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga. A Lubumbashi, le procureur général de la République a donc ouvert une enquête pour tentative de « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Ces accusations sont décidemment rejetées par le même Moïse Katumbi qui assure avoir dû recourir à des gardes de corps privées, puisque les agents de police lui assignés pour sa sécurité, lui avaient été retirés après sa sortie du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le principal parti politique de la coalition au pouvoir. Selon plusieurs observateurs, il s’agit là d’une manœuvre maladroite du Président Joseph Kabila et de la majorité présidentielle, pour empêcher Moïse Katumbi de présenter sa candidature aux prochaines élections présidentielles.

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Congo Actualité n. 280

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: ACCUSATIONS ET MANDAT D’ARRÊT CONTRE MOÏSE KATUMBI

  1. MOÏSE KATUMBI ACCUSÉ ET PLACÉ SOUS MANDAT D’ARRÊT PROVISOIRE
    1. Un meeting empêché et plusieurs arrestations
    2. L’ouverture d’une enquête pour «recrutement de mercenaires étrangers»
    3. Moïse Katumbi convoqué devant le procureur à Lubumbashi
    4. Moïse Katumbi placé sous mandat d’arrêt provisoire
    5. Réactions

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La Cour Constitutionelle et l’article 70 de la Constitution

Editorial Congo Actualité n. 279– Par le Réseau Paix pour le Congo

La Cour constitutionnelle a répondu à la requête en interprétation de l’article 70 de la Constitution lui soumise par des députés surtout de la majorité présidentielle. Selon cet article, « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. À la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’effective installation du nouveau président élu ». La majorité présidentielle avait demandé si, au cas où l’on ne parvenait pas à organiser les élections présidentielles dans les délais fixés par la constitution, le Président de la République pouvait continuer à exercer sa fonction de président après la fin de son mandat.

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Congo Actualité n. 279

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LA COUR CONSTITUTIONNELLE ET L’ART. 70 DE LA CONSTITUTION

  1. L’ARRÊT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR L’ART. 70 DE LA CONSTITUTION
    1. Ce que l’arrêt dit
    2. Les réactions
  2. UN CORRECTIF À LA BAISSE DE LA LOI DES FINANCES DE 2016

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À la poursuite des tueurs de beni

Editorial Congo Actualité n. 278– Par le Réseau Paix pour le Congo

Dans la première semaine de mai, au Nord-Kivu on a massacré une cinquantaine de personnes: une quarantaine dans la région de Beni, au nord, par des présumés miliciens des Forces Démocratiques Alliées (ADF), et une dizaine dans le territoire de Rutshuru, au sud, par des présumés membres des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). Tant les ADF, un groupe armé d’origine ougandaise, que les FDLR, un groupe armé d’origine rwandaise, ont récemment intensifié la stratégie des massacres et des enlèvements de civils. S’il est relativement facile de compter les morts, il est plus difficile de comprendre ce qui se passe réellement et d’en déterminer les causes.

En ce qui concerne les massacres de Beni, les autorités congolaises les attribuent généralement aux Forces Démocratiques Alliées (ADF), une milice présentée comme un groupe terroriste islamique d’origine ougandaise.

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Congo Actualité n. 278

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: À LA POURSUITE DES TUEURS DE BENI

  1. LES ADF SERVENT-ILS DE BOUCS EMISSAIRES?
  2. L’ENLÈVEMENT DES TROIS PÈRES ASSOMPTIONNISTES EN OCTOBRE 2012
  3. L’ASSASSINAT DU P. ASSOMPTIONNISTE VINCENT MACHOZI EN MARS 2016
  4. MASSACRES ET ENLEVEMENTS: UN DRAME QUI PERDURE

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Les inconnues du 27 novembre 2016

Editorial Congo Actualité n. 277– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

Est-il encore possible d’organiser les élections présidentielles avant la fin de novembre 2016?

En février 2015, la Commission électorale avait publié un calendrier électoral qui prévoyait les élections présidentielles et législatives nationales pour le 27 novembre 2016, selon les délais prévus par la Constitution.

Aujourd’hui, après quatorze mois, le gouvernement affirme ne pas disposer de fonds suffisants pour financer le processus électoral. De sa part, la Commission électorale n’a pas encore commencé l’opération de révision et de mise à jour du fichier électoral: l’inscription et l’enrôlement des jeunes gens devenus majeurs après les élections de 2011 et des citoyens congolais vivant à l’étranger, l’élimination des noms des électeurs décédés et de ceux qui ont été enregistrés deux ou trois fois dans des endroits différents, l’enregistrement des changements de résidence, etc.

Toutefois, l’opposition, la société civile et la communauté internationale continuent, à juste titre, d’exiger l’organisation des élections présidentielles et législatives nationales dans le plein respect des principes et des délais fixés par la Constitution.

Et la question cruciale est la suivante: « Actuellement, serait-il encore possible d’organiser les élections présidentielles et législatives nationales avant la fin de novembre 2016 et de façon que les résultats qui en sortiront seront vraiment acceptés par tous? ».

Après que, justement, l’opposition ait sévèrement critiqué le fichier électoral de 2011 pour ses incohérences et ses irrégularités, il serait sans doute inopportun d’organiser les prochaines élections avec le même fichier électoral.

À défaut d’élections, les Institutions hors mandat

Si on ne parvenait pas à organiser les élections avant la fin du prochain mois de novembre, aussi le Président de la République et l’Assemblée Nationale se trouveront hors mandat. Déjà le Sénat et les Assemblées provinciales sont hors mandat depuis janvier 2012, ayant ces institutions été élues en janvier 2007 pour une durée de cinq ans. La RDCongo pourrait donc devenir le seul pays au monde où toutes les institutions de l’État seront hors mandat, donc illégales et illégitimes. Il s’agit d’une impasse pour laquelle il sera sans doute difficile de trouver une solution constitutionnelle, car la constitution en tant que telle ne peut pas prévoir que l’Etat puisse se trouver dans l’impossibilité d’organiser des élections.

En tous cas, en ce qui concerne la Présidence de la République, l’opposition soutient que, à défaut d’élections, à la fin de la législature, on entrerait automatiquement dans une situation de vacance de pouvoir, ce qui exigerait l’application immédiate des articles 75 et 76 de la Constitution.

Selon ces articles, en cas de vacance par décès, démission ou toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de Président de la République seront provisoirement exercées par le Président du Sénat chargé, en tant que président par intérim, d’assurer l’organisation des élections du nouveau Président de la République dans un délai maximum de quatre mois. Mais la perspective de la vacance du pouvoir encourt dans une grande difficulté, car l’actuel président du Sénat est lui aussi hors mandat. En outre, selon les articles cités, la vacance doit être déclarée par la Cour constitutionnelle sur proposition du gouvernement, deux institutions dont l’indépendance vis-à-vis de la MP est fortement remise en question.

Quelle solution pourrait-on proposer?

La solution à cette impasse ne peut être que politique et, surtout, elle devra passer par le dialogue entre les différentes parties impliquées dans le processus électoral. La commission électorale a déjà un comité ad hoc: la tripartite, composée des délégués de la Commission électorale, des partis politiques de la majorité et des partis de l’opposition, auxquels on devrait ajouter ceux de la société civile.

Au sein de cette quadripartite, on devrait arriver à un consensus sur un compromis politique qui devrait permettre une période intérimaire ayant comme seul et unique objectif celui d’organiser, le plus tôt possible, l’élection présidentielle, à laquelle on pourrait coupler les élections législatives nationales. Ayant été les membres actuels des institutions incapables d’organiser ces élections, ils devraient être exclus de cette tâche qui devrait être confiée à d’autres.

On pourrait penser d’un Président de la République ad intérim choisi parmi les personnalités éminentes de la société civile ou des milieux professionnels ou de la culture, ou parmi les candidats ayant obtenu le plus de voix lors des dernières élections présidentielles en 2011. Le candidat président ad intérim devrait précédemment déclarer publiquement son intention de ne pas se présenter comme candidat à l’élection présidentielle suivante. Le Président de la République ad intérim pourrait procéder à une restructuration du gouvernement, afin de le rendre capable d’organiser ces élections dans un temps aussi court que possible.

Les membres du Parlement (députés et sénateurs) auraient comme tâche prioritaire celle de doter la Commission électorale de tous les textes législatifs nécessaires pour l’organisation des élections. Après avoir donné la priorité à l’organisation des élections présidentielles et législatives nationales, la Commission électorale devrait procéder à l’organisation des élections des députés provinciaux, des sénateurs et des gouverneurs et conclure avec les élections locales qui deviendraient ainsi le point de départ pour le prochain cycle électoral.

En ce qui concerne le financement des élections, il est irresponsable de recourir au principe de la «souveraineté nationale» si l’Etat, en tant que tel, n’a pas les moyens nécessaires à l’organisation des élections. Il serait sage d’accepter l’aide de la communauté internationale qui s’est déjà dite disponible à coopérer comme, d’ailleurs, a déjà fait en 2006.

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