Congo Actualité n. 302

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: UNE CRISE POLITIQUE ENCORE EN ATTENTE DE SOLUTION

  1. UN DEUXIÈME MEETING DU RASSEMBLEMENT EMPÊCHÉ
  2. LE RASSEMBLEMENT SE PRONONCE À FAVEUR DE LA MÉDIATION DE LA CENCO
  3. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE PRÔNE UN DIALOGUE PLUS INCLUSIF
  4. LES NOUVELLES PROPOSITIONS DU RASSEMBLEMENT POUR UN ACCORD PLUS CONSENSUEL

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Fumée blanche pour un nouveau premier ministre

Editorial Congo Actualité n. 301– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

Une nomination inattendue

Le 17 Novembre, le Président de la République, Joseph Kabila, a nommé Premier Ministre Samy Badibanga, l’un des membres de l’opposition qui ont participé au dialogue.

Ancien conseiller spécial d’Etienne Tshisekedi, élu député national en 2011 sur la liste de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Samy Badibanga avait décidé, avec 32 autres collègues de l’UDPS, de siéger au Parlement, contrairement aux dispositions de son parti, qui avait demandé à tous ses membres élus de ne siéger dans aucune institution. Actuellement, il était président du groupe parlementaire de l’UDPS et alliés à l’Assemblée Nationale.

La nomination de Badibanga est la conséquence normale de l’accord signé le 18 octobre, à Kinshasa, à conclusion du dialogue politique entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition et de la société civile. Cet accord prévoit la création d’un gouvernement d’unité nationale dirigé par un premier ministre issu de l’opposition qui a participé au dialogue et chargé d’organiser les élections présidentielles avant la fin du mois d’avril 2018. Il faut rappeler que, selon les dispositions constitutionnelles, ces élections auraient dû se dérouler à la fin du mois de novembre 2016.

Dans un contexte de crise politique profonde

La nomination de Badibanga s’est déroulée dans le contexte d’une crise politique qui perdure même après la signature de l’accord mentionné, car une grande partie de l’opposition, réunie au sein du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, n’a pas participé au dialogue et, par conséquent, n’a pas signé l’accord qui en est suivi. Le Rassemblement reste convaincu que, si les élections n’ont pas eu lieu dans les délais prévus par la Constitution, c’est parce que le Président de la République et sa majorité veulent rester au pouvoir, même au-delà des délais fixées par la Constitution elle-même.

Selon le Rassemblement, pour mettre fin à la crise, il est nécessaire que l’actuel Président de la République quitte le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel (le 19 décembre 2016), pour permettre la mise en place d’un «régime spécial» chargé d’organiser les prochaines élections présidentielle et de gérer le Pays jusqu’à la date effective de leur déroulement. À propos de ce «régime spécial», on ne sait pas grande chose, ni sur le Président de la République intérimaire, ni sur le premier ministre, ni sur le gouvernement, ni sur les deux chambres du Parlement. Ce que l’on dit c’est seulement qu’il s’agirait d’un « régime spécial » sans Kabila.

De sa part, le Rassemblement continue à demander un dialogue « réellement inclusif » entre, d’une part, certains de ses délégués et, de l’autre, des délégués désignés parmi les signataires de l’accord du 18 octobre. Toujours selon le Rassemblement, ce dialogue « réellement inclusif » devrait aboutir à un consensus entre les deux parties, en vue d’un nouvel accord sur la mise en place du «régime spécial» mentionné.

Pour un accord de compromis?

C’est dans ce contexte que les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) poursuivent actuellement une mission de médiation entre les deux groupes (le Rassemblement et les signataires de l’accord du 18 octobre), afin de pouvoir arriver à une synthèse des positions des deux côtés. Le contenu de cette synthèse reste encore une inconnue. Il sera probablement le résultat d’un «compromis» pour lequel chacune des deux parties devra renoncer à quelque chose pour obtenir quelque chose d’autre.

On peut se demander si la nomination de Badibanga au poste de Premier ministre pourrai contribuer à la formulation de cette synthèse de compromis. En effet, Samy Badibanga est membre de l’opposition qui a participé au dialogue et, en même temps, il est membre (même si radié ou auto-exclu) d’un parti, l’UDPS, qui fait partie du Rassemblement. Il pourrait donc être le trait d’union entre les deux parties.

Ce qui est très important maintenant, c’est de continuer à dialoguer, sous quelque forme, afin de trouver un consensus et un accord qui puissent permettre de gérer aussi bien que possible, dans le respect de la Constitution et de la volonté du peuple, la vie du Pays en général et le processus électoral en particulier. Cela implique l’organisation des élections présidentielles dans les plus brefs délais, l’impossibilité d’un troisième mandat pour l’actuel Président de la République et la garantie que, entre la fin du second et dernier mandat de l’actuel Président et l’effective installation du nouveau Président élu, la constitution ne sera pas modifiée, ni changée.

Congo Actualité n. 301

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: FUMÉE BLANCHE POUR UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE

  1. VERS LA FORMATION D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
  2. LA VISITE D’UNE DÉLÉGATION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
  3. LA MISSION DE BONS OFFICES DE LA CENCO
  4. LE DISCOURS DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DEVANT LE PARLEMENT
  5. LA NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE

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Une signature pour stopper les massacres à Beni

 

beni

Bonjour, nous vous demander de signer une pétition pour stopper les massacres à Beni.

Depuis 2014, les civils de Beni, au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), sont victimes de massacres récurrents. Près de 700 d’entre eux ont déjà trouvé la mort et le bilan ne cesse de s’alourdir. Le gouvernement congolais et la mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) attribuent la responsabilité de ces attaques sanglantes à un groupe armé ougandais, qu’ils ont combattu, avec succès, selon eux. Pourtant, les tueries de Beni se poursuivent.

Que se passe-t-il vraiment à Beni ? Un rapport du groupe d’experts onusien sur la RDC dépeint une situation bien plus complexe. En effet, certains hauts responsables des forces armées de la RDC et d’autres groupes armés pourraient également être impliqués dans les tueries. En plus des massacres perpétrés, l’impunité règne et les responsables ne sont pas inquiétés.

Il est temps d’agir. Demandez au gouvernement de la RDC et à l’ONU de prendre des mesures concrètes pour la protection des civils, ainsi que de tout mettre en œuvre pour lutter contre l’impunité en enquêtant et en traduisant en justice les responsables des crimes commis à Beni. Lire la suite

Un dialogue encore à la recherche d’une majeure inclusivité

Editorial Congo Actualité n. 300– Par le Réseau Paix pour le Congo

Des nouvelles consultations

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a entrepris une nouvelle série de consultations avec les différentes forces politiques, celles qui ont participé au dialogue et celles qui l’ont boycotté, afin de trouver un consensus politique plus inclusif qui puisse garantir la paix sociale après le 19 décembre, date qui marque la fin du second et dernier mandat du Président de la République, et assurer l’organisation des prochaines élections dans les plus brefs délais possibles.

Le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement a même remis à la CENCO un mémorandum où il présente son point de vue sur la crise politique actuelle et ses propositions pour en sortir.

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Congo Actualité 300

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: UN DIALOGUE ENCORE À LA RECHERCHE D’UNE MAJEURE INCLUSIVITÉ

  1. DES NOUVELLES CONSULTATIONS ENTAMÉES PAR LA CENCO
  2. LE MEMORANDUM DU RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION
  3. LE MEETING DU RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION LE 5 NOVEMBRE

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LE DIALOGUE COMME VERTU PERMANENTE

Editorial Congo Actualité n. 299– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

L’accord signé le 18 octobre à l’issue du dialogue entre la Majorité Présidentielle (MP) et une partie de l’Opposition et de la Société Civile vient de confirmer le report des prochaines élections présidentielles à la fin du mois de avril 2018. Initialement, elles étaient prévues pour le 27 novembre 2016, conformément aux dispositions constitutionnelles. L’accord formalise également le prolongement du second et dernier mandat présidentiel de l’actuel Président, Joseph Kabila.

Toutefois, les termes de cet accord ne sont pas du tout acceptés ni par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, ni par le Front pour le respect de la Constitution, ni la Nouvelle Société Civile Congolaise. Le dialogue n’a donc pas résolu la crise politique actuelle. Lire la suite

Congo Actualité n.299

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LE DIALOGUE COMME VERTU PERMANENTE

  1. APRÈS LA SIGNATURE DE L’ACCORD DU 18 OCTOBRE

  2. La nécessité de la poursuite d’un dialogue réellement inclusif

  3. La création du « Front pour le respect de la Constitution »

  4. LE SOMMET DE LA CIRGL À LUANDA

  5. La rencontre des Ministres des Affaires Étrangères

  6. Le discours d’ouverture et la déclaration finale

  7. Les réactions de la Majorité

  8. Les réactions de l’Opposition

  9. Les réactions de la Société Civile

  10. LE RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION: « VILLES MORTES » POUR UN DEUXIÈME « CARTON JAUNE » À KABILA

  11. Nouvelles arrestations

  12. Une journée « villes mortes »

  13. L’annonce de nouvelles manifestations

 

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Dialogue conclu, accord signé, mais la crise politique reste encore un défi

Editorial Congo Actualité n. 298– Par le Réseau Paix pour le Congo

L’accord final

Le 18 octobre, le dialogue entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition et de la société civile s’est conclu avec la signature d’un accord politique.

Cet accord politique comporte 12 chapitres repartis en 25 articles. Il prévoit l’élection présidentielle, couplée aux législatives nationales et provinciales, au mieux en avril 2018 et donne la primature d’un gouvernement d’unité nationale à l’opposition qui a participé au dialogue. Au titre de cet accord, le président Kabila restera au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur. Il n’est pas clairement spécifié dans l’accord qu’il ne peut pas se représenter ou changer la constitution pour lever la limite du nombre (deux au maximum) de mandats, mais le texte appelle au respect intégral des articles de la constitution qui exclut ces deux options. Un comité de suivi, composé de 7 délégués de l’Opposition, 7 de la Majorité et 3 de la Société Civile, est mis en place pour assurer l’application de l’accord.

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Congo Actualité n. 298

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: DIALOGUE CONCLU, ACCORD SIGNÉ, MAIS LA CRISE POLITIQUE RESTE ENCORE UN DÉFI

  1. LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL
    1. Une accélération inattendue des pourparlers
    2. Les pressions de la Communauté Internationale
    3. La conclusion du dialogue et la signature de l’accord
    4. Quelques extraits de l’accord
    5. Les premières réactions
  2. L’ARRÊT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR LE REPORT DES ÉLECTIONS

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