LE DIALOGUE COMME VERTU PERMANENTE

Editorial Congo Actualité n. 299– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

L’accord signé le 18 octobre à l’issue du dialogue entre la Majorité Présidentielle (MP) et une partie de l’Opposition et de la Société Civile vient de confirmer le report des prochaines élections présidentielles à la fin du mois de avril 2018. Initialement, elles étaient prévues pour le 27 novembre 2016, conformément aux dispositions constitutionnelles. L’accord formalise également le prolongement du second et dernier mandat présidentiel de l’actuel Président, Joseph Kabila.

Toutefois, les termes de cet accord ne sont pas du tout acceptés ni par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, ni par le Front pour le respect de la Constitution, ni la Nouvelle Société Civile Congolaise. Le dialogue n’a donc pas résolu la crise politique actuelle. Lire la suite

Congo Actualité n.299

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LE DIALOGUE COMME VERTU PERMANENTE

  1. APRÈS LA SIGNATURE DE L’ACCORD DU 18 OCTOBRE

  2. La nécessité de la poursuite d’un dialogue réellement inclusif

  3. La création du « Front pour le respect de la Constitution »

  4. LE SOMMET DE LA CIRGL À LUANDA

  5. La rencontre des Ministres des Affaires Étrangères

  6. Le discours d’ouverture et la déclaration finale

  7. Les réactions de la Majorité

  8. Les réactions de l’Opposition

  9. Les réactions de la Société Civile

  10. LE RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION: « VILLES MORTES » POUR UN DEUXIÈME « CARTON JAUNE » À KABILA

  11. Nouvelles arrestations

  12. Une journée « villes mortes »

  13. L’annonce de nouvelles manifestations

 

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Dialogue conclu, accord signé, mais la crise politique reste encore un défi

Editorial Congo Actualité n. 298– Par le Réseau Paix pour le Congo

L’accord final

Le 18 octobre, le dialogue entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition et de la société civile s’est conclu avec la signature d’un accord politique.

Cet accord politique comporte 12 chapitres repartis en 25 articles. Il prévoit l’élection présidentielle, couplée aux législatives nationales et provinciales, au mieux en avril 2018 et donne la primature d’un gouvernement d’unité nationale à l’opposition qui a participé au dialogue. Au titre de cet accord, le président Kabila restera au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur. Il n’est pas clairement spécifié dans l’accord qu’il ne peut pas se représenter ou changer la constitution pour lever la limite du nombre (deux au maximum) de mandats, mais le texte appelle au respect intégral des articles de la constitution qui exclut ces deux options. Un comité de suivi, composé de 7 délégués de l’Opposition, 7 de la Majorité et 3 de la Société Civile, est mis en place pour assurer l’application de l’accord.

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Congo Actualité n. 298

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: DIALOGUE CONCLU, ACCORD SIGNÉ, MAIS LA CRISE POLITIQUE RESTE ENCORE UN DÉFI

  1. LE DIALOGUE POLITIQUE NATIONAL
    1. Une accélération inattendue des pourparlers
    2. Les pressions de la Communauté Internationale
    3. La conclusion du dialogue et la signature de l’accord
    4. Quelques extraits de l’accord
    5. Les premières réactions
  2. L’ARRÊT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR LE REPORT DES ÉLECTIONS

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Un dialogue par étapes successives

Editorial Congo Actualité n. 297– Par le Réseau Paix pour le Congo

Le conclave du Rassemblement de l’opposition acquise au changement

Le 4 octobre, les délégués des partis et coalitions politiques membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement se sont réunis en conclave, à Kinshasa, pour rechercher et proposer des pistes de solution de l’actuelle crise politique, due à la désormais évidente impossibilité d’organiser les élections présidentielles dans les délais prévus par la Constitution. * Deux sont les circonstances dans lesquelles ce conclave du Rassemblement a eu lieu:

– l’absence du Rassemblement au dialogue convoqué par le Président Kabila, actuellement en cours sous la médiation d’un facilitateur international désigné par l’UA.

– L’imminence de la date du 19 décembre, une date qui marque la fin du second et dernier mandat du Président Kabila, conformément aux dispositions constitutionnelles.

* Deux sont également les principales propositions issues du conclave: la convocation d’un vrai dialogue inclusif et la mise en place, à partir du 20 décembre, d’un régime politique spécial. – Selon le Rassemblement, étant donné que plusieurs composantes de l’opposition n’ont pas accepté de rejoindre le dialogue en cours, il est donc nécessaire de parvenir à un nouveau dialogue qui soit véritablement inclusif. Toujours selon le Rassemblement, deux seraient aussi les parties impliquées dans ce nouveau dialogue: les participants au dialogue en cours, considérés dans leur ensemble comme des « kabilistes », et le Rassemblement, une plateforme considérée globalement comme « tshisekediste ».

– En ce qui concerne la mise en place, à partir du 20 décembre, un d’régime politique spécial (sans Kabila), le Rassemblement la justifie sur la base du 1er alinéa de l’article 70 de la Constitution, selon lequel le président est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Dans ce cadre, le second et dernier mandat présidentiel de Kabila prendra fin le 19 décembre prochain.

* Face à ces propositions, on peut facilement prévoir une forte résistance de la part de la majorité. – En ce qui concerne la convocation d’un vrai dialogue inclusif, il est difficile d’imaginer que la majorité présidentielle, déjà engagée dans le dialogue actuellement en cours à la Citadelle de l’UA à Kinshasa, avec la participation d’une partie de l’opposition et de la société civile, accepte de participer à cette deuxième modalité de dialogue, d’autant plus que le Rassemblement non seulement à confirmé, mais aussi intensifié les préalables à sa participation (libération des prisonniers politiques et des prisonniers d’opinion, réouvertures des médias de l’opposition fermés, le remplacement du facilitateur international, …).

– La deuxième proposition du Rassemblement aussi va dans le sens contraire à celui de la majorité qui envisage le prolongement du second et dernier mandat présidentiel de Kabila, selon les dispositions du deuxième alinéa de l’article 70 de la Constitution selon lequel, à la fin de son mandat, le Président reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

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Congo Actualité 297

ÉDITORIAL: UN DIALOGUE PAR ÉTAPES SUCCESSIVES

  1. LE CONCLAVE DU RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION
    1. L’ouverture
    2. Le communiqué de la CENCO
    3. Le rapport final (quelques extraits)
    4. Quelques réactions
  2. LE DIALOGUE EN COURS
  3. LES DÉCLARATIONS DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

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Vers la conclusion du dialogue en cours?

Editorial Congo Actualité n. 296– Par le Réseau Paix pour le Congo

Le dialogue entre la Majorité Présidentielle (MP) et une partie de l’Opposition et de la Société Civile va probablement bientôt vers sa conclusion. L’une des principales options des participants est celle d’organiser les prochaines élections présidentielles, législatives nationales et législatives provinciales simultanément en un seul jour.

Cette option présente deux avantages. Le premier est d’ordre économique et probablement permettre d’économiser des ressources financières. Le deuxième est d’ordre politique et permettrait de renouveler les animateurs de toutes les institutions de l’État en un seul coup: la Présidence de la République, l’Assemblée Nationale des députés, le Sénat, le Gouvernement central, les Assemblées des députés provinciaux et les Gouvernorats des provinces.

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Congo Actualité 296

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: VERS LA CONCLUSION DU DIALOGUE EN COURS?

  1. VERS LA FIN DU DIALOGUE ENTRE LA MAJORITÉ, L’OPPOSITION ET LA SOCIÉTÉ CIVILE
    1. La suspension provisoire des travaux
    2. Le projet de l’accord conclusif
    3. La reprise des travaux
  2. LE VRAI « DIALOGUE INCLUSIF » SELON LE RASSEMBLEMENT De L’OPPOSITION
  3. LA POSITION DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
  4. DEUX APPELS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AU PRÉSIDENT KABILA
  5. QUAND LA VIOLENCE DEVIENT UNE VIOLENCE D’ÉTAT

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Non à la violence pour resoudre une crise politique!

Editorial Congo Actualité n. 295– Par le Réseau Paix pour le Congo

Le 19 et le 20 septembre, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDCongo), a été le théâtre de violences à caractère politique ayant fait plus de cinquante morts.

Trois choses à retenir

Selon l’Agence France Presse (AFP), il y a trois choses à savoir pour comprendre la crise politique congolaise.

– Quelle est l’origine de la crise?

La RDCongo traverse une période d’incertitude politique depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila en novembre 2011, à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives. Arrivé deuxième selon les résultats officiels, l’opposant Étienne Tshisekedi, fondateur de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), n’a cessé de rejeter la réélection de M. Kabila. Il se considère comme le « président élu » du pays et dénie toute légitimité au président Kabila et au Parlement. Le blocage institutionnel est tel qu’aucune élection directe n’a eu lieu depuis novembre 2011. Hormis le président, dont le mandat s’achèvera en décembre, et les députés nationaux, tous les élus qui étaient en fonctions en 2011 (députés provinciaux, sénateurs, gouverneurs) siègent toujours bien que leur mandat a expiré. Les gouverneurs des nouvelles provinces élus début 2016 l’ont été au scrutin indirect par des députés provinciaux hors mandat.

– Pourquoi ces violences, à Kinshasa?

Les Kinois n’ont jamais aimé Joseph Kabila qu’ils ont toujours considéré comme un « étranger » venu de l’est du pays. Lors des scrutins de 2006 et 2011, marqués par des violences électorales, la population avait voté à une très large majorité pour les concurrents les plus sérieux de M. Kabila : Jean-Pierre Bemba (2006) et M. Tshisekedi (2011). La crise économique que traverse le pays depuis bientôt un an contribue à aggraver les conditions de vie des Kinois (quelque 10 millions d’habitants dont la quasi-totalité se débat dans la misère) et à entraîner un sentiment de frustration et de rejet du pouvoir de M. Kabila.

– Pourquoi le 19 septembre?

La date du 19 septembre est symbolique. C’est à cette date que la Commission électorale aurait dû   convoquer les élections présidentielles. En effet, selon la Constitution, les élections présidentielle sont convoquées par la Commission électoral 90 jours avant la fin du mandat du Président de la République en exercices. Il se fait que le deuxième et dernier mandat de l’actuel Président arriverà à sa fin le 19 décembre 2016. Le « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement », une plateforme politique créée en juin dernier autour de Étienne Tshisekedi, avait appelé à manifester en ce jour dans tout le pays, à trois mois du terme du mandat de M. Kabila, pour lui signaler un « préavis » de trois mois, afin qu’il quitte le pouvoir le 20 décembre et que la Commission électorale organise d’ici-là la présidentielle.

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Congo Actualité n. 295

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: NON À LA VIOLENCE POUR RESOUDRE UNE CRISE POLITIQUE!

  1. LES VIOLENCES DU 19 ET 20 SEPTEMBRE À KINSHASA
    1. Une préparation concordée dans la précipitation du dernier moment
    2. Les évènements
    3. Les déclarations de la Communauté Internationale
    4. Le message du Chef de l’État et les dispositions du Procureur de la République
    5. L’Opposition recoure à la justice
    6. Pour comprendre ce qui s’est passé

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