Congo Actualité N.304

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LE DIALOGUE DE LA DERNIÈRE CHANCE DEVIENT RÉALITÉ

  1. LE DIALOGUE ENTRE LA MAJORITÉ ET L’OPPOSITION CONTINUE AVEC LES BONS OFFICES DE LA CENCO

  2. L’ouverture du dialogue

  3. Les travaux en trois commissions

  4. Une courte suspension des travaux

 

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Crise politique et dialogue entre majorité et opposition

Editorial Congo Actualité n. 303– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

On l’a souvent répété: la République Démocratique du Congo (RDCongo) connaît une période de grave crise politique provoquée par la non organisation des élections, notamment des présidentielles. Selon les dispositions de la Constitution, le second et dernier mandat de l’actuel Président de la République, Joseph Kabila, arrivera à son terme le 19 décembre prochain.

Dialogue: 1ère phase

Le dialogue politique qui s’est déroulé du 1er septembre au 18 octobre entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition et de la société civile n’a pas résolu cette crise, puisque la plupart de l’opposition, qui n’y a pas participé, ne se sent pas concernée par le résolutions de l’accord final de ce dialogue et menace d’organiser, à partir du 20 décembre, une série de grandes manifestations à travers le pays, pour exiger le départ de l’actuel président de la République, Joseph Kabila.

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Congo Actualité n. 303

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: CRISE POLITIQUE ET DIALOGUE ENTRE MAJORITÉ ET OPPOSITION → LA DERNIÈRE CHANCE

  1. LA CENCO SE PRONONCE SUR SA MISSION DE BONS OFFICES ENTRE LA MAJORITÉ ET L’OPPOSITION
    1. Le communiqué de la CENCO
    2. Le communiqué de la Présidence de la République
  2. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE INTENSIFIE LA PRESSION
  3. LA FORMATION D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT SUSPENDUE JUSQU’À LA FIN D’UNE NOUVELLE SESSION DE DIALOGUE?

 

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Une crise politique encore en attente de solution

Editorial Congo Actualité n. 302– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

Les propositions du Rassemblement de l’opposition pour une sortie de la crise

Le 24 novembre, la Commission pour les stratégies du Rassemblement de l’Opposition (RASSOP) a transmis aux Évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) un document qui contient des propositions visant à résoudre la crise politique actuelle, provoquée par la non organisation des élections présidentielles dans les délais prescrits par la constitution. Sans aucun doute, la responsabilité principale de cette crise politique incombe à la majorité présidentielle, qui a tout fait pour renvoyer ces élections, pour maintenir l’actuel Président de la République au pouvoir, même après la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel.

Selon le document du RASSOP,

«– Les parties impliquées dans la solution de la crise politique actuelle sont, d’une part, les signataires de l’accord du 18 octobre, et d’autre part, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

– Les élections présidentielles couplées aux législatives nationales seront organisées au mois de septembre 2017 et les élections provinciales auront lieu dans le mois de décembre 2017.

– Les principes généraux qui peuvent contribuer à la résolution de la crise sont les suivants:

  1. Les parties prenantes s’engagent solennellement à respecter la Constitution et à n’entreprendre aucune initiative susceptible de la réviser ou de la changer, ni par voie parlementaire ni par référendum.
  2. Le Président actuellement en fonction et dont le second et dernier mandat expire le 19 décembre 2016, ne tentera pas d’un briguer un troisième.
  3. La durée de la période intérimaire ne peut dépasser douze mois (un an) à compter du 20 décembre 2016.
  4. En ce qui concerne la question fondamentale du Président de la République, le Rassemblement reste ouvert aux discussions avec les signataires de l’accord du 18 octobre.
  5. e. La participation des parties prenantes à l’exercice du pouvoir pendant la période intérimaire sera inclusive et paritaire.
  6. Dans le cadre de la cohabitation et de la participation de deux familles politiques au leadership national pendant la période de transition, le Gouvernement de la République sera dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement, désigné par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. La répartition des responsabilités entre les deux familles politiques au sein du Gouvernement se fera par concertation et sur une base paritaire dans un arrangement particulier».

Un changement dans les positions du Rassemblement?

Ce document semble marquer un changement radical dans la stratégie suivie jusqu’à présent par le Rassemblement, car c’est la première fois qu’il parle d’une «cohabitation» possible entre l’opposition et la majorité présidentielle dans un gouvernement de transition pendant la période intermédiaire qui s’étalerait entre la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel président, selon les dispositions constitutionnelles, et la date de l’organisation des prochaines élections présidentielles. C’est également la première fois que cette plate-forme de l’opposition laisse entrevoir la possibilité que, pendant la période intérimaire précitée, Kabila continue à exercer les fonctions de Président de la République. Ceci est confirmé par le fait que, en ce qui concerne « la question fondamentale du Président de la République », le Rassemblement n’exige pas, du moins ouvertement, son départ à la fin de son mandat, le 19 décembre prochain, en se disant seulement disposé à en « discuter avec les signataires de l’accord du 18 octobre ».

C’est encore la première fois que le Rassemblement ne considère pas les mesures d’apaisement du climat politique comme des conditions préalables au dialogue, mais il en confie la mise en œuvre au nouveau gouvernement de transition.

Une rectification

Ce document avait suscité l’espoir d’un accord imminent qui aurait contribué à résoudre la crise. Mais, la situation a considérablement changé deux jours plus tard, le 28 novembre quand, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Jean Marc Kabund, a déclaré que, «en ce qui concerne la question de la date du 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila, il y a deux hypothèses:

– La première est le respect de la constitution dans toutes ses dispositions. En d’autres mots, Kabila doit réaliser que son mandat est fini et tire sa révérence. La classe politique mettra en place un mécanisme de gestion du pays jusqu’à la tenue des élections à une échéance la plus courte possible, notamment en 2017.

– La deuxième hypothèse est le refus de Kabila de quitter le pouvoir le 19 décembre à 23H59′.

Il se déclenchera, dès lors, une résistance tous azimuts à travers le pays et dans toute la diaspora, en application de l’article 64 de la constitution».

Le lendemain, le 29 novembre, dans une interview, Jean Marc Kabund déclare: «Le paragraphe qui se réfère à la cohabitation avec Kabila ne devait pas figurer dans le document .. Nous n’avons jamais dit d’accepter la cohabitation avec Kabila. Le Rassemblement a été créé pour chasser Kabila du pouvoir le 19 décembre. Pour cela, il n’y a aucune raison de penser à une cohabitation avec Kabila. Notre position est claire: Kabila doit quitter le pouvoir avant le 19 décembre».

Quelle solution pour le principal point de divergence?

Cette rectification apportée par le Secrétaire de l’UDPS est révélatrice du fait que le principal point de divergence entre les deux côtés est la question relative au mandat du Président de la République.

Selon le Rassemblement de l’opposition, l’actuel président doit quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat, le 19 décembre prochain, conformément au premier alinéa de l’article 70 de la Constitution (« Le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois »).

Tandis que, selon la majorité présidentielle, le mandat de l’actuel Président, même s’il est le deuxième et dernier, peut être prolongé, conformément au deuxième alinéa du même article 70 de la Constitution (« À la fin de son mandat, le Président reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu »). Cette position de la majorité est même renforcée par un arrêt de la Cour constitutionnelle et l’article 17 de l’accord politique du 18 octobre (« Conformément à la Constitution, le Président de la République restera en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu »).

S’il est possible imaginer que, sous pression, la majorité présidentielle puisse accepter de négocier sur d’autres points de divergence (la date de l’élection présidentielle, l’impossibilité d’un troisième mandat présidentiel, l’interdiction d’une révision constitutionnelle au cours de la transition, la cohabitation au gouvernement pendant la période intérimaire, …), il est toutefois difficile de penser que, sur la base des textes cités plus haut, puisse accepter de négocier sur la question du mandat présidentiel. Surtout si, pour résoudre le fameux « contentieux électoral » de 2011, le président ad intérim du «régime spécial» proposé par le Rassemblement s’appelle Etienne Tshisekedi. Dans ce cas, un accord ne serait possible que si les deux prétendants à la Présidence faisaient un « pas en arrière », à faveur d’une tierce personne désignée de façon consensuelle par les deux parties.

Dans tous les cas, chaque partie prenante devra s’engager à 1) promouvoir les valeurs de la démocratie: le respect de la constitution, des échéances électorales, des résultats issus des urnes et des Institutions de l’Etat; 2) assurer la protection des droits de l’homme, y compris ceux relatifs aux libertés d’opinion, d’expression, d’association et de manifestation; 3) assurer la sécurité de la population, en évitant toute forme de violence, de provocation et de répression.

En outre, étant donné que la crise politique actuelle est surtout une crise de légitimité électorale au niveau de la Présidence de la République, il est très nécessaire d’organiser les élections présidentielles couplées aux législatives nationales le plus tôt possible, d’une manière transparente et crédible et, de préférence, avant novembre 2017. On peut le faire, car la Commission électorale a récemment confirmé que l’opération de mise à jour du fichier électoral (listes électorales) sera achevée avant la fin du mois de juillet 2017. Les élections provinciales pourraient être programmées pour le premier trimestre 2018, ouvrant la voie aux élections indirectes des sénateurs nationaux et des gouverneurs des provinces.

Congo Actualité n. 302

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: UNE CRISE POLITIQUE ENCORE EN ATTENTE DE SOLUTION

  1. UN DEUXIÈME MEETING DU RASSEMBLEMENT EMPÊCHÉ
  2. LE RASSEMBLEMENT SE PRONONCE À FAVEUR DE LA MÉDIATION DE LA CENCO
  3. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE PRÔNE UN DIALOGUE PLUS INCLUSIF
  4. LES NOUVELLES PROPOSITIONS DU RASSEMBLEMENT POUR UN ACCORD PLUS CONSENSUEL

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Fumée blanche pour un nouveau premier ministre

Editorial Congo Actualité n. 301– Par le Réseau Paix pour le Congo

 

Une nomination inattendue

Le 17 Novembre, le Président de la République, Joseph Kabila, a nommé Premier Ministre Samy Badibanga, l’un des membres de l’opposition qui ont participé au dialogue.

Ancien conseiller spécial d’Etienne Tshisekedi, élu député national en 2011 sur la liste de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Samy Badibanga avait décidé, avec 32 autres collègues de l’UDPS, de siéger au Parlement, contrairement aux dispositions de son parti, qui avait demandé à tous ses membres élus de ne siéger dans aucune institution. Actuellement, il était président du groupe parlementaire de l’UDPS et alliés à l’Assemblée Nationale.

La nomination de Badibanga est la conséquence normale de l’accord signé le 18 octobre, à Kinshasa, à conclusion du dialogue politique entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition et de la société civile. Cet accord prévoit la création d’un gouvernement d’unité nationale dirigé par un premier ministre issu de l’opposition qui a participé au dialogue et chargé d’organiser les élections présidentielles avant la fin du mois d’avril 2018. Il faut rappeler que, selon les dispositions constitutionnelles, ces élections auraient dû se dérouler à la fin du mois de novembre 2016.

Dans un contexte de crise politique profonde

La nomination de Badibanga s’est déroulée dans le contexte d’une crise politique qui perdure même après la signature de l’accord mentionné, car une grande partie de l’opposition, réunie au sein du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, n’a pas participé au dialogue et, par conséquent, n’a pas signé l’accord qui en est suivi. Le Rassemblement reste convaincu que, si les élections n’ont pas eu lieu dans les délais prévus par la Constitution, c’est parce que le Président de la République et sa majorité veulent rester au pouvoir, même au-delà des délais fixées par la Constitution elle-même.

Selon le Rassemblement, pour mettre fin à la crise, il est nécessaire que l’actuel Président de la République quitte le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel (le 19 décembre 2016), pour permettre la mise en place d’un «régime spécial» chargé d’organiser les prochaines élections présidentielle et de gérer le Pays jusqu’à la date effective de leur déroulement. À propos de ce «régime spécial», on ne sait pas grande chose, ni sur le Président de la République intérimaire, ni sur le premier ministre, ni sur le gouvernement, ni sur les deux chambres du Parlement. Ce que l’on dit c’est seulement qu’il s’agirait d’un « régime spécial » sans Kabila.

De sa part, le Rassemblement continue à demander un dialogue « réellement inclusif » entre, d’une part, certains de ses délégués et, de l’autre, des délégués désignés parmi les signataires de l’accord du 18 octobre. Toujours selon le Rassemblement, ce dialogue « réellement inclusif » devrait aboutir à un consensus entre les deux parties, en vue d’un nouvel accord sur la mise en place du «régime spécial» mentionné.

Pour un accord de compromis?

C’est dans ce contexte que les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) poursuivent actuellement une mission de médiation entre les deux groupes (le Rassemblement et les signataires de l’accord du 18 octobre), afin de pouvoir arriver à une synthèse des positions des deux côtés. Le contenu de cette synthèse reste encore une inconnue. Il sera probablement le résultat d’un «compromis» pour lequel chacune des deux parties devra renoncer à quelque chose pour obtenir quelque chose d’autre.

On peut se demander si la nomination de Badibanga au poste de Premier ministre pourrai contribuer à la formulation de cette synthèse de compromis. En effet, Samy Badibanga est membre de l’opposition qui a participé au dialogue et, en même temps, il est membre (même si radié ou auto-exclu) d’un parti, l’UDPS, qui fait partie du Rassemblement. Il pourrait donc être le trait d’union entre les deux parties.

Ce qui est très important maintenant, c’est de continuer à dialoguer, sous quelque forme, afin de trouver un consensus et un accord qui puissent permettre de gérer aussi bien que possible, dans le respect de la Constitution et de la volonté du peuple, la vie du Pays en général et le processus électoral en particulier. Cela implique l’organisation des élections présidentielles dans les plus brefs délais, l’impossibilité d’un troisième mandat pour l’actuel Président de la République et la garantie que, entre la fin du second et dernier mandat de l’actuel Président et l’effective installation du nouveau Président élu, la constitution ne sera pas modifiée, ni changée.

Congo Actualité n. 301

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: FUMÉE BLANCHE POUR UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE

  1. VERS LA FORMATION D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
  2. LA VISITE D’UNE DÉLÉGATION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
  3. LA MISSION DE BONS OFFICES DE LA CENCO
  4. LE DISCOURS DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DEVANT LE PARLEMENT
  5. LA NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE

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Une signature pour stopper les massacres à Beni

 

beni

Bonjour, nous vous demander de signer une pétition pour stopper les massacres à Beni.

Depuis 2014, les civils de Beni, au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), sont victimes de massacres récurrents. Près de 700 d’entre eux ont déjà trouvé la mort et le bilan ne cesse de s’alourdir. Le gouvernement congolais et la mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) attribuent la responsabilité de ces attaques sanglantes à un groupe armé ougandais, qu’ils ont combattu, avec succès, selon eux. Pourtant, les tueries de Beni se poursuivent.

Que se passe-t-il vraiment à Beni ? Un rapport du groupe d’experts onusien sur la RDC dépeint une situation bien plus complexe. En effet, certains hauts responsables des forces armées de la RDC et d’autres groupes armés pourraient également être impliqués dans les tueries. En plus des massacres perpétrés, l’impunité règne et les responsables ne sont pas inquiétés.

Il est temps d’agir. Demandez au gouvernement de la RDC et à l’ONU de prendre des mesures concrètes pour la protection des civils, ainsi que de tout mettre en œuvre pour lutter contre l’impunité en enquêtant et en traduisant en justice les responsables des crimes commis à Beni. Lire la suite

Un dialogue encore à la recherche d’une majeure inclusivité

Editorial Congo Actualité n. 300– Par le Réseau Paix pour le Congo

Des nouvelles consultations

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a entrepris une nouvelle série de consultations avec les différentes forces politiques, celles qui ont participé au dialogue et celles qui l’ont boycotté, afin de trouver un consensus politique plus inclusif qui puisse garantir la paix sociale après le 19 décembre, date qui marque la fin du second et dernier mandat du Président de la République, et assurer l’organisation des prochaines élections dans les plus brefs délais possibles.

Le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement a même remis à la CENCO un mémorandum où il présente son point de vue sur la crise politique actuelle et ses propositions pour en sortir.

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Congo Actualité 300

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: UN DIALOGUE ENCORE À LA RECHERCHE D’UNE MAJEURE INCLUSIVITÉ

  1. DES NOUVELLES CONSULTATIONS ENTAMÉES PAR LA CENCO
  2. LE MEMORANDUM DU RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION
  3. LE MEETING DU RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION LE 5 NOVEMBRE

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