Congo actualité n. 324

SOMMAIRE

1. KASAÏ: CAS KAMWINA NSAPU, L’HISTOIRE D’UNE ÉTINCELLE QUI DEVIENT INCENDIE

a. Les premiers motifs de discorde avec le pouvoir

b. À Kinshasa, une méfiance croissante

c. Le système « Kamwina Nsapu »

d. La goutte d’eau qui a fait débordé le vase

e. Les deux derniers jours de Kamuina Nsapu

f. L’embrasement du Kasaï

g. Un accord trouvé avec la famille de Kamuina Nsapu, mais la crise ne s’arrête pas

2. KASAÏ: L’INSURRECTION DE KAMWINA NSAPU ET LA RÉPRESSION DE L’ARMÉE

a. Une armée au service d’une « force étrangère d’occupation »

b. Le Général Eric Ruhorimbere, un ancien rebelle à la tête de la répression

c. À Tshimbulu, le colonel François Muhire et 19 fosses communes

d. Le «lieutenant Julle», l’autre «boucher»

e. Tous redéployés vers de nouveaux théâtres d’opérations

3. KASAÏ : LE LIVRE BLANC DU GOUVERNEMENT (TOME I)

Préface

I: Localisation du groupement de Kamuina Nsapu

II. Identité et situation administrative de feu Kamuina Nsapu

III. Genèse du conflit et déroulement des faits

IV. Le caractère terroriste du mode opératoire de Kamuina Nsapu

V. Méthodes d’actions et trafic de stupéfiants

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Kasaï → quand l’autorité traditionnelle locale défie le pouvoir politique national

Editorial Congo Actualité n.323 Par le Réseau Paix et Congo

 

D’un simple problème de succession de l’autorité traditionnelle locale

 

Tout a commencé comme un simple conflit de succession du défunt Kamwina Nsapu (Chef traditionnel) des Bajila Kasanga, un clan de la tribu Lulua, résidant dans le territoire de Dibaya, à 75 km au sud-est de Kananga, capitale du Kasaï Central.

La cause du conflit: le refus, par le gouverneur de la province et le ministre de l’Intérieur du gouvernement central de Kinshasa, de reconnaître officiellement le titre de Kamwina Nsapu à Jean Pierre Mpandi, désigné par la famille régnante, en novembre 2011, à la succession de son oncle décédé, Anaclet.

La raison de ce refus: il semble que Jean Pierre Mpandi n’appartenait à aucun parti  membre de la majorité présidentielle.

Indigné, Jean Pierre Mpandi annonce, depuis 2012, de ne plus reconnaître aucune autorité, tant au niveau provincial que national. Le conflit dégénère. Au début du mois d’avril 2016, il est soupçonné d’être en possession d’armes de guerre et une mission d’enquête militaire perquisitionne sa résidence en son absence. Il a alors commencé une campagne pour inciter les gens à ne plus reconnaître aucune autorité de l’Etat à partir de la date du 20 décembre 2016, date qui marquait la fin du deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila. Il a été tué le 12 août, 2016, au cours d’une opération militaire menée par les forces de sécurité pour l’arrêter. Ses fidèles se sont dès lors constitués en milices, reconnaissables à leur front ceint d’un bandeau rouge.

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Congo Actualité n. 323

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: KASAÏ → QUAND L’AUTORITÉ TRADITIONNELLE LOCALE DÉFIE LE POUVOIR POLITIQUE NATIONAL

  1. LA RÉBELLION KAMWINA NSAPU
    1. Origine et modus opérandi
    2. D’un banal conflit coutumier à une véritable guerre meurtrière
    3. Plusieurs centaines de morts et 1,27 million de déplacés
    4. La tuerie de Mwanza Lomba
    5. Le nouveau Kamwina Nsapu
  2. L’ASSASSINAT DE DEUX EXPERTS DE L’ONU AU KASA
    1. Une enquête préliminaire de la justice militaire congolaise
    2. Une vidéo du meurtre diffusée par le Gouvernement congolais
    3. Une analyse de la vidéo
    4. Une enquête administrative de l’ONU
  3. LE DÉPUTÉ CLEMENT KANKU IMPLIQUÉ DANS LES MASSACRES AU KASAÏ?
    1. La publication d’un enregistrement téléphonique entre le député Clémemt Kanku et un présumé milicien
    2. Le gouvernement congolais et plusieurs ambassades occidentales en étaient déjà au courant
    3. Les première déclaration d’innocence de la part de C. Kanku et les premiers pas de la justice congolaise

 

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GOUVERNEMENT NOUVEAU → TOUT DE SUITE AUX ÉLECTIONS

 

Editorial Congo Actualité n.322 Par le Réseau Paix et Congo

 

Le 9 mai, la composition du gouvernement Bruno Tshibala a été rendue publique par la voie d’un décret présidentiel, lu à la télévision nationale. Il est composé de 59 membres: le Premier ministre, 3 vice-premiers ministres, 9 ministres d’Etat, 35 ministres et 11 vice-ministres.

 

Un nouveau gouvernement dit « d’unité nationale », mais à prévalence « Majorité Présidentielle »

La plupart des ministres faisaient déjà partie du gouvernement précédent, celui de Samy Badibanga, et plusieurs observateurs parlent donc d’un gouvernement « Badibanga bis » ou d’un simple remaniement du gouvernement. Certains ministres sont nouveaux et, pour la plupart, il s’agit de dissidents du Rassemblement de l’Opposition / aile Joseph Olengankoyi.

Comme le précédent, ce nouveau gouvernement est contrôlé par la majorité présidentielle qui a réussi à conserver tous les ministères clés, y compris ceux des Affaires Intérieures, des Affaires Étrangères, de la Défense, des Finances, de l’Économie, de la Justice et de la Communication. Il en résulte donc que la marge de manœuvre dont le Premier Ministre Bruno Tshibala pourra disposer pour la mise en œuvre de son programme d’action sera très limitée. La présence, dans ce nouveau gouvernement, des mêmes membres de la majorité présidentielle responsables du report des élections prévues pour la fin novembre 2016, prive ce gouvernement de toute crédibilité, car ces personnes ne peuvent pas devenir tout de suite des gens intègres, capables de conduire le peuple congolais vers des élections libres, transparentes et démocratiques.

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Congo Actualité n.322

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: GOUVERNEMENT NOUVEAU → TOUT DE SUITE AUX ÉLECTIONS

  1. LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT
    1. La composition
    2. Les réactions
    3. L’investiture du Gouvernement Tshibala par l’Assemblée Nationale
    4. Les grands axes du programme de gouvernement de Bruno Tshibala
  2. LA MENACE D’UN RÉFÉRENDUM POUR CHANGER LA COSTITUTION ET RESTER AU POUVOIR

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Congo Actualité n.321

 

 

SOMMAIRE

  1. LE RAPATRIEMENT DE LA DÉPOUILLE D’ETIENNE TSHISEKEDI DE NOUVEAU REPORTÉ
    1. Une éventuelle inhumation à Kabeya Kamuanga, la ville natale, au Kasaï-Oriental
    2. L’UDPS annonce le rapatriement de la dépouille le 12 mai et l’enterrement au siège du parti, à Limete (Kinshasa)
    3. La Police arrête le constructeur du mausolée
    4. Le poste de la police installé à proximité du siège de l’UDPS à Limete attaqué par des inconnus
    5. Le gouverneur interdit l’enterrement de Tshisekedi au siège de l’UDPS
    6. L’UDPS décide de renvoyer le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi
    7. La Police interdit les entrées et sorties du siège de l’UDPS
  2. LE RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION (RASSOP)
    1. Une nouvelle plateforme: le RASSOP courant tshisekediste / CAT
    2. Naissance du Regroupement des Députés du Rassemblement (RDR)
    3. Le Rassemblement / aile de Limete: disposé à rencontrer le président Joseph Kabila

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L’ARRANGEMENT PARTICULIER DE L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE SIGNÉ, MAIS PAS PAR TOUS

 

Editorial Congo Actualité n.320 Par le Réseau paix et Congo

 

Le 27 avril, au siège du Parlement et en présence des présidents de deux chambres du Parlement, on a signé l’arrangement particulier.

Le document a été signé par: la Majorité présidentielle, l’opposition politique signataires de l’accord du 18 octobre 2016, le Rassemblement de l’opposition / ailes de Joseph Olenghankoy et de Lisanga Bonganga, l’opposition républicaine, le Front pour le Respect de la Constitution, la Société civile signataire de l’accord du 18 octobre 2016. Le Rassemblement de l’Opposition / aile Félix Tshisekedi – Pierre Lumbi n’a pas signé, ce qui soulève encore une fois la fameuse question de la non-inclusivité.

Le document comprend essentiellement deux chapitres: le premier consacré à la question de la désignation et de la nomination du nouveau Premier ministre et la formation du gouvernement, le deuxième est consacré à la question de la création et de la présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 (CNSA).

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Congo Actualité n.320

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: L’ARRANGEMENT PARTICULIER DE L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE SIGNÉ, MAIS PAS PAR TOUS

  1. LE MESSAGE DE FELIX TSHISEKEDI EN OCCASION DU 24 AVRIL
  2. LA SIGNATURE DE L’ARRANGEMENT PARTICULIER DE L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE 2016
    1. La convocation de la cérémonie
    2. L’acte de la signature
    3. Le texte de l’arrangement particulier (extraits)
    4. Quelques réactions
  3. LE RAPPORT CONFIDENTIEL DES ÉVÊQUES SUR LE CAS KATUMBI

 

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LA NOMINATION DU NOUVEAU PREMIER MINISTRE → UNE « ENTORSE » À L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE

 

Editorial Congo actualité n.319 Par le Reseau Paix et Congo

 

 

La déclaration de la CENCO

 

Le 20 avril, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publié une déclaration dans laquelle elle présente l’actuelle situation concernant l’application de l’Accord du 31 décembre 2016. Selon le CENCO, «cet accord historique a l’avantage de contenir plusieurs acquis dont l’application ne nécessite pas un arrangement particulier, notamment:

  1. Le Chef de l’État ne briguera pas un troisième mandat;
  2. Le Président de la République reste cependant en fonction jusqu’à l’installation du nouveau Président élu;
  3. Les élections présidentielle, législatives et provinciales seront tenues avant fin décembre 2017;
  4. Aucune initiative de révision de la Constitution et de son changement sera consentie ni par voie référendaire ni par voie parlementaire pendant la période pré-électorale et électorale».

Après avoir rappelé que, selon l’accord du 31 décembre 2016, «le Gouvernement de la République est dirigé par le Premier Ministre présenté par l’Opposition politique non signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 / Rassemblement et nommé par le Président de la République conformément à l’article 78 de la Constitution», la CENCO déplore que «les consultations entre le Chef de l’État et le Chef de délégation du Rassemblement aux négociations, au terme desquelles allait être nommé le Premier Ministre, n’aient pas eu lieu. Malgré tout, un Premier Ministre a été nommé. Ceci constitue une entorse à l’Accord de la Saint-Sylvestre et explique la persistance de la crise».

C’est cette dernière phrase qui a suscité plusieurs réactions, notamment des membres de la Majorité Présidentielle (MP), du Rassemblement de l’opposition / aile Joseph Olengankoyi, de l’opposition politique signataire de l’Accord du 18 Octobre 2016 et des représentants de certaines confessions religieuses.

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Congo actualité n.319

 

 

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LA NOMINATION DU NOUVEAU PREMIER MINISTRE → UNE « ENTORSE » À L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE

  1. LA DÉCLARATION DE LA CENCO
    1. Le texte (extraits)
    2. Les réactions
  2. LE RASSEMBLEMENT DE L’OPPOSITION ENTRE LA POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE E LES DISSENSIONS INTERNES
    1. Des contacts avec le Premier Ministre
    2. Des contacts avec une délégation de la SADC
    3. Des démissions

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