Congo Actualité n. 335

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: VOTE SEMI-ÉLECTRONIQUE POUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS PRÉSIDENCIELLE, LÉGISLATIVES ET PROVINCIALES? → NON, TROP PLEIN DE RISQUES!

  1. LA QUESTION DU VOTE SEMI-ELECTRONIQUE
    1. La présentation de cette nouvelle modalité de vote par la CENI
    2. Le communiqué de Aprodec
    3. Le point de presse de AETA et de ODEP
    4. L’analyse de Alain Joseph Lomandja, expert en questions électorales
  2. UN SEUIL D’ELIGIBILITE DE 3% AUX ELECTIONS LEGISLATIVES NATIONALES

 

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Congo Actualité n. 334

SOMMAIRE

  1. LE MEETING PRÉVU PAR LE RASSEMBLEMENT LE 3 SEPTEMBRE INTERDIT ET ANNULÉ
  2. UN TROISIÈME DIALOGUE?
  3. UNE TRANSITION SANS KABILA?
  4. L’OPÉRATION D’ENRÔLEMENT DES ÉLECTEURS

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Une nuit avec le Congo RD qui pleure, lutte et espère

Communiqué de presse

 

Une-nuit-avec-le-Congo-RDÀ la veille de la visite du pape François à la ville de Bologne, en Italie,

encouragés par l’Evêque de l’Eglise bolognaise,

nous accueillons l’invitation des Evêques congolais à prier, jeuner et vivre en «proximité fraternelle» avec le peuple qui souffre.

 

Nous passerons une nuit avec le peuple de la République démocratique du Congo,

aux côtés de ses souffrances, ses luttes nonviolentes, ses espoirs,

pour les connaître, les accueillir en nous et pour soutenir son cheminement avec l’empathie humaine et la prière.

 

Pays riche dans son sol et sous-sol, et surtout florissant d’une chaleureuse humanité dans ses habitants,

la population congolaise n’a cependant jamais connu une véritable paix dans la justice.

Sortie en 1960 d’une dure période coloniale,

elle n’a goûté que pour un très bref moment de son rêve de dignité et de justice;

très tôt, elle a connu une longue dictature qui l’a appauvrie et humiliée.

A peine commençait-elle à entrevoir une voie de sortie nonviolente vers la démocratie,

que, depuis 1996, elle a subi les destructions de deux guerres atroces,

orchestrées outre ses frontières,

qui, avec une séquelle de violence non encore résolue, ont provoqué plus de six millions de morts, presque tous des civils, victimes de massacres, de famine, de la désintégration du tissu social et de viols utilisés comme arme de guerre.

 

Bien qu’encore affligée par l’insécurité, la population congolaise est néanmoins allée avec enthousiasme et détermination aux urnes en 2006 pour élire son Président.

Dans cette même année-là, elle a également approuvé sa nouvelle Constitution, qui ne prévoyait que deux mandats successifs pour le chef de l’Etat.

 

Le deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila a expiré le 19 décembre 2016, sans que les élections soient organisées. Ce qui a risqué de faire tomber le pays dans le chaos.

Les évêques ont tenté une médiation inclusive de toutes les forces jusqu’à la signature de l’accord politique de décembre 2016, dit « de Saint Sylvestre ».

À ce jour, cependant, la tension reste élevée et, en raison du non-respect de cet accord, aucun rendez-vous électoral précis ne se profile encore à l’horizon.

 

Le peuple congolais connaît la famine, exacerbée par une dévalorisation galopante de la monnaie qui a perdu cette année le 30% de sa valeur.

Les salaires de la plus grande partie de la population sont devenus infimes, tandis que les politiciens de haut rang nagent dans une opulence démesurée.

La sécheresse, qui a frappé de vastes régions de l’Est, a trouvé des agriculteurs abandonnés à eux-mêmes.

Tout se paie : l’école, les soins de santé, … et qui n’a aucun moyen ne peut y accéder.

La corruption vide les poches des gens ou les exclut de leurs droits.

Face à un petit noyau très enrichi, les quatre cinquièmes des 80 millions de Congolais vivent dans une extrême pauvreté ; près de huit millions d’entre eux, selon la FAO, vivent dans un état de famine.

L’insécurité est encore élevée, en particulier dans les zones minières et agricoles du Kivu, avec des enlèvements, des tueries et des destructions.

Le banditisme se diffuse et une myriade de groupuscules de bandes armées obtiennent des armes du commerce minier illégal. Beaucoup de personnes sont enlevées et libérées uniquement en payant de lourdes rançons. Ce qui appauvrit encore davantage des familles déjà durement éprouvées.

Malgré la présence d’environ 19.000 casques bleus de l’ONU et de l’armée congolaise, le territoire national semble ne pas être gouverné.

Dans le Kasaï, sous le feu des armes depuis août 2016 suite à une rébellion qui a été atrocement réprimée, on compte plus de trois mille morts et un million et quatre cent mille déplacés. Selon les estimations de l’ONU, à l’intérieur du pays tout entier on compte environ quatre millions de personnes déplacées.

 

Malgré cela, la population résiste avec ténacité, beaucoup de jeunes en particulier.

Bien que, dans divers pays voisins, les Présidents semblent avoir réussi à s’éterniser au pouvoir,

le peuple congolais maintient le rêve d’une possible démocratie,

d’une possible liberté, d’une possible justice.

Subissant les menaces, les attaques, les arrestations et même la mort,

ce peuple a payé et paye encore son courage de parler, de marcher, de dénoncer.

Mais il résiste fermement et ne jure que pour l’alternance politique pacifique.

 

De notre part, nous voulons passer une nuit avec ce peuple.

Pour connaître, pour participer, pour inclure dans notre monde un peuple

dont la souffrance a aussi des racines très profondes, qui nous rejoignent en Europe et nous concernent.

 

C’est pourquoi nous nous trouverons à Bologne, dans l’Eglise de San Benedetto (Saint Benoit), Via dell’Indipendenza 64, à partir de 21h00 du samedi 30 septembre jusqu’à 6h00 du dimanche 1er octobre 2017.

 

Parmi les initiatives prévues, il y aura des témoignages, interviews, vidéos, chansons, musique, prière.

Une lettre sera écrite et nous la ferons parvenir au pape François pour donner la voix à ce peuple qui souffre.

 

Ceux qui ne peuvent pas participer en se joignant à nous à Bologne, pourront toujours trouver d’autres façons de témoigner leur proximité au peuple du Congo, grâce à des initiatives personnelles ou collectives.

 

 

Réseau « Paix pour le Congo »

en collaboration avec le Diocèse de Bologne

et les Centres missionnaires diocésains d’Émilie-Romagne

les Congolais de la diaspora et de nombreux amis et amies du Congo

 

 

 

Pour information :

Réseau de la paix pour le Congo

mail : info@paceperilcongo.it

Tél. (0039) 0521.31.42.63

Cell. (0039) 329.40.220.15 (J. Damas)

UNE TRANSITION « SANS KABILA » → POSSIBILITÉ RÉALISABLE OU PROJET IRRÉEL?

Editorial Congo Actualité n. 333 – Par le Réseau Paix et Congo

 

Des promesses non accomplies et des retards injustifiés

Plusieurs sont les promesses récentes de la Commission Électorale nationale Indépendante (CENI). Le 27 juillet, lors d’une visite à Kananga, son président, Corneille Nangaa, avait annoncé le début du processus d’enrôlement des électeurs dans les provinces du Kasaï « dans quelques jours ». Le 2 août, tout en demandant aux politiciens de prendre en compte les difficultés techniques et logistiques, Corneille Nangaa avait promis de publier le calendrier électoral avant la fin du mois d’août. Le mois d’août est terminé sans que ces deux promesses aient été maintenues.

Ces deux éléments sont plus que suffisants pour montrer que, de facto, la CENI contribue à retarder davantage l’organisation des élections prévues, selon l’Accord du 31 décembre 2017, « au plus tard pendant le mois de décembre 2017 ». Mais elle n’est pas la seule.

Le Parlement et le Gouvernement y contribuent également, n’ayant pas encore adopté les modifications de la loi électorale, pourtant nécessaires pour la poursuite du processus, ni la loi sur la création et le fonctionnement du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 (CNSA).

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Congo Actualité n. 333

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: UNE TRANSITION « SANS KABILA » → POSSIBILITÉ RÉALISABLE OU PROJET IRRÉEL?

  1. LE «MANIFESTE DU CITOYEN CONGOLAIS»
  2. LE DÉBAT SUR LES VOIES DE SORTIE DE LA CRISE
  3. L’OPÉRATION D’ENRÔLEMENT DES ELECTEURS
  4. LA PREMIÈRE RENCONTRE CNSA – GOUVERNEMENT – CENI POUR L’ÉVALUATION DU PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. Le déroulement des travaux
    2. Le communiqué final

 

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Priorité absolue aux élections presidentielles

Editorial Congo Actualité n. 332 – Par le Réseau Paix et Congo

 

L’accord du 31 décembre 2016 prévoit l’organisation des élections présidentielles, législatives nationales et législatives provinciales avant la fin de décembre 2017. Mais la Commission électorale a déjà annoncé que, pour des raisons financières, techniques et logistiques et à cause de certaines situations d’insécurité, il sera pratiquement impossible de les organiser à cette date. Toutefois, même si plusieurs raisons invoquées peuvent être retenues comme valides, l’attitude de la Commission électorale apparaît souvent très ambiguë. Le report indéfini de la publication du calendrier électoral est un exemple de ce manque de clarté.

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Congo Actualité n. 332

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: PRIORITÉ ABSOLUE AUX ÉLECTIONS PRESIDENTIELLES

  1. UN PEUPLE DÉTERMINER À MAINTENIR LA PRESSION SUR LE POUVOIR
    1. Les manifestations du 31 juillet
    2. Les deux journées « villes mortes » du 8 et 9 août
    3. Les « matinées politiques » du 20 août
  2. LES NOMINATIONS CONTESTÉES DE DEUX VICE-PRÉSIDENTS DU CNSA
  3. LE PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. La question de la publication du calendrier électoral
    2. La Commission électorale soupçonnée de gestion financière opaque
  4. FÉLIX TSHISEKEDI, PROCHAIN PREMIER MINISTRE FIN SEPTEMBRE?

 

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A’ petits pas vers les élections

Editorial Congo Actualité n. 331 – Par le Réseau Paix pour le Congo

 

Le 2 août, la Commission électorale a déclaré qu’elle avait déjà enrôlé 37.538.063 électeurs, soit 91,3% des 42 millions d’électeurs prévus dans tout le pays. Selon la même Commission, les opérations d’enrôlement des électeurs vont commencer, dans quelques semaines, dans les deux provinces du Kasaï et du Kasaï central aussi, où elles avaient été précédemment reportées pour des raisons d’insécurité. Cela démontre que, malgré les différentes difficultés et lenteurs, la phase d’enrôlement des électeurs pourra bientôt arriver à sa conclusion.

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Congo Actualité n. 331

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: À PETITS PAS VERS LES ÉLECTIONS

  1. LE PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. La Commission électorale et l’opération d’enrôlement des électeurs
    2. Le mémorandum du Rassemblement de l’Opposition / aile Limete
  2. LA CRÉATION DU CONSEIL NATIONAL DI SUIVI DE L’ACCORD DU 31 DÉCEMBRE 2016 (CNSA)
    1. Joseph Olengakoyi accepte la présidence du CNSA
    2. L’UNC et le FRC refusent les vice-présidences leur confiées
    3. Sans inclusivité, CNSA nul et sans effet
  3. VERS L’ÉMIETTEMENT DE L’UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL (UDPS)?

 

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Le rassemblement de l’opposition /aile limete → un conclave pour un nouveau programme d’actions

Editorial Congo Actualité n. 330 – Par le Réseau Paix et Congo

 

Le 21 et le 22 juillet, le Rassemblement de l’Opposition / aile Limete a tenu son deuxième conclave, qui s’est conclu avec la lecture d’un rapport final. L’objectif principal était d’adopter un «nouveau plan d’actions» adapté à la situation actuelle, en tenant compte aussi de l’annonce récemment faite par le président de la Commission électorale sur la presque certaine impossibilité technique d’organiser les élections présidentielles, législatives nationales et législatives provinciales avant la fin du mois de décembre 2017, comme initialement prévu dans l’accord du 31 décembre 2016 signé, entre autres, par la majorité présidentielle et le même Rassemblement de l’Opposition.

 

La première partie du rapport final est consacré à l’analyse de la réalité sociale et économique du pays, dans ses divers aspects: les effets de la crise économique (dévaluation de la monnaie, les caisses de l’État complètement vides [avec une réserve de seulement 800.000 $], les retards dans le paiement des salaires, la perte du pouvoir d’achat, …); la situation d’insécurité généralisée (massacres, enlèvements, vols, violences sexuelles, …) causée par les différents groupes armés et par les mêmes forces de l’ordre (armée, police et services des renseignements); violations des droits de l’homme (le rétrécissement de l’espace politique, les arrestations arbitraires et les procès politisés des membres de l’opposition et de la société civile, les restrictions à la liberté d’opinion, d’expression et de manifestation, …).

C’est une lecture très critique vis-à-vis du régime « dictatorial » du président de la République, Joseph Kabila, mais tout à fait réaliste et, par conséquent, acceptable.

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