Une journée test
Le 7 novembre, le Mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a lancé une journée de manifestations, prévue le 15 novembre et sur toute l’étendue du pays, pour exprimer son désaccord vis-à-vis du nouveau calendrier électoral qui établit le 23 décembre 2018 comme date des prochaines élections présidentielles et législatives (nationales et provinciales), permettant ainsi à l’actuel président Joseph Kabila de rester au pouvoir une deuxième année de plus, son mandat présidentiel ayant déjà pris fin le 20 décembre 2016.
Dans sa déclaration, LUCHA «appelle les Congolais à organiser des manifestations pacifiques dans leurs quartiers, en bloquant les rues et en adhérant à une journée sans ouverture des écoles, des universités, des magasins, des marchés et des bureaux de l’administration publique».
Cette journée du 15 novembre fait partie d’une campagne plus vaste dont le but ultime est d’obtenir la démission volontaire ou la destitution du président Kabila le 31 décembre 2017 au plus tard, pour permettre une période de «transition sans Kabila», avec un nouveau Président de la République et un nouveau Gouvernement, tous les deux de transition, chargés de l’organisation des prochaines élections. Cette journée a été appuyée explicitement par la Dynamique de l’Opposition et, surtout, par le Rassemblement de l’Opposition / aile Limete, qui l’a présentée comme une autre journée « ville mortes ».
Selon la déclaration de LUCHA, cette journée devrait servir pour «vérifier la capacité de mobilisation et de préparation de la population avant l’assaut final du mercredi 28 novembre», dont l’objectif sera celui de «bloquer complètement le pays (routes, ports, aéroports, frontières, écoles, universités, magasins, marchés, bureaux de l’administration publique), sans interruption et jusqu’à la chute du régime Kabila».
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