CONGO ACTUALITE’ N.349

SOMMAIRE

POUR LE RESPECT DU DROIT DE MANIFESTATION

  1. LE CLC ANNONCE UNE NOUVELLE MARCHE LE 21 JANVIER
    1. L’appel du CLC et l’attitude de l’Église catholique
    2. Les adhésions
    3. Une manifestation parallèle prévue par l’Opposition membre du Gouvernement
    4. Le Gouvernorat de Kinshasa « ne prend pas acte » de la marche
    5. Le jour de la marche
    6. Les premier rapports provisoires

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RdCongo → le nouveau visage de la protestation populaire

Editorial Congo Actualité n. 348 – Par le Réseau Paix et Congo

Deux schémas différents

–          Jusqu’au 19 décembre 2017, c’étaient le Rassemblement de l’Opposition / aile Limete et les mouvements civiques qui organisaient des manifestations de rue, pour exiger la démission de l’actuel président de la République, Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat présidentiel a pris fin, selon les dispositions de la Constitution, le 20 décembre 2016. Leur rêve était d’établir une période de transition sans Kabila, pour pouvoir organiser des élections transparentes et crédibles, élections qui, selon eux, seraient impossibles tant qu’il resterait au pouvoir.

Ces manifestations ont été systématiquement et violemment réprimées par les forces de l’ordre et se sont généralement transformées en de simples journées de «ville morte» où les gens ne se rendaient pas au travail et restaient plutôt chez eux, regardant par la fenêtre ce qui aurait pu se passer dehors.

–          Dans ce contexte, le 31 décembre 2017, date du premier anniversaire de la signature de l’Accord du 31 décembre 2016, a marqué un tournant décisif avec l’arrivée sur scène d’un groupe d’intellectuels laïcs catholiques, le Comité Laïc de Coordination (CLC) , promoteur d’une manifestation populaire (marche) avec un double objectif:

1°. demander au Président Kabila une déclaration publique dans laquelle il s’engagerait à ne pas se représenter comme candidat pour un troisième mandat présidentiel;

2°. demander l’application intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre 2016 et, plus particulièrement, la mise en œuvre des mesures de décrispation politique prévues par l’accord lui-même: la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés politiques et le respect des droits de l’homme, notamment ceux relatifs aux libertés d’opinion, d’expression, d’association et de manifestation.
Le CLC a beaucoup insisté sur le caractère non violent de la marche et a tout fait pour éviter chaque forme de violence: pneus brûlés, barricades, injures, insultes, jets de pierres ou de cailloux, actes de vandalisme. Les manifestants ne pouvaient porter avec soi que des chapelet, des bibles, des croix, des images sacrées ou des rameaux de paix.

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Congo Actualité n. 348

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: RÉP. DÉM. DU CONGO → LE NOUVEAU VISAGE DE LA PROTESTATION POPULAIRE

  1. APRÈS LA MARCHE DES CHRÉTIENS LE 31 DECEMBRE 2017
    1. Les déclarations de la Communauté Internationale
    2. Les relations entre le Gouvernement et l’Église catholique
    3. Une messe en mémoire de victimes de la répression du 31 décembre 2017
    4. L’Eglise protestante et la communauté islamique aussi haussent le ton contre le pouvoir

 

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Pour une opposition plus vraie, forte et efficace

Editorial Congo Actualité n. 347– Par le Réseau Paix et Congo

L’opposition se trouve actuellement en difficulté. En plus de la répression provenant du régime en place qui lui interdit, pour des raisons soi disant de sécurité, d’organiser des manifestations publiques et qui rapidement intervient, pour disperser les manifestations en jetant des gaz lacrymogènes ou en tirant directement sur la foule; qui n’hésite un instant pour arrêter et poursuivre ses représentants politiques les plus représentatifs; qui continue d’entraver, pour des problèmes dits administratifs, le fonctionnement de nombreux médias (radios, télévisions et journaux) gérés par certains de ses membres, on peut également citer des raisons internes.

 

Une opposition divisée

 

La première raison pourrait être celle d’une certaine division au sein de l’opposition même.
– Il y a une frange de l’opposition qui a accepté de faire partie du gouvernement et qui s’est appropriée du processus électoral tel qu’exprimé dans le calendrier électoral publié le 5 novembre dernier par la Commission électorale. Il y a une autre opposition qui, en retenant que l’Accord de la Saint Sylvestre 2016 n’a pas été appliqué du tout, le considère déjà dépassé et estime qu’il est nécessaire d’instaurer une période de transition sans l’actuel président Kabila, afin d’organiser des élections vraiment transparentes et crédibles.

– Le principal parti de l’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), semble avoir récemment subi une nouvelle division, à la suite d’un récent congrès convoqué par Bruno Tshibala, l’actuel Premier ministre. Au moins trois seraient les partis qui revendiquent le label « UDPS »: l’UDPS / aile Félix Tshisekedi – Jean Marc Kabund, l’UDPS / aile Tshibala et l’UDPS / Kibassa. De plus, l’UDPS de feu Etienne Tshisekedi semble avoir perdu de nombreuses personnalités, dont Valentin Mubake et Bruno Mavungo.

– Le Rassemblement de l’Opposition (RASSOP), créé en 2016 lorsque Etienne Tshisekedi était encore vivant, avait déjà subi une scission en 2017, après le décès d’Etienne Tshisekedi: le RASSOP / aile Limete, avec Félix Tshisekedi (UDPS) et Pierre Lumbi (G7) et le RASSOP / aile Kasavubu, avec Joseph Olenga Nkoy, actuel président du Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA). En outre, selon certains informations très récentes, au sein du RASSOP / aile Limete l’on constaterait un certain malaise entre les deux principaux dirigeants: le président du RASSOP en tant que tel, Félix Tshisekedi (UDPS) et le président du Comité des Sages du RASSOP, Pierre Lumbi (G7). Si la raison « officielle » de ce malaise pourrait être la diversité de leurs positions vis-à-vis d’une éventuelle transition sans Kabila, la « vraie » raison pourrait être liée à la présentation  d’un candidat unique aux prochaines élections présidentielles: Félix Tshisekedi, proposée par l’UDPS, ou Moïse Katumbi, soutenu par le G7.

 

La non viabilité de certains objectifs choisis

 

Une deuxième raison pourrait être celle d’une éventuelle non viabilité des deux objectifs choisis: le départ du Président de la République, Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat présidentiel a pris fin, conformément aux dispositions de la Constitution, le 19 décembre 2016 et, par conséquent, la mise en place d’une transition sans Kabila (TSK) qui, gérée par une personnalité neutre issue des mouvements citoyens, devrait conduire le Pays vers des élections, transparentes, crédibles et pacifiques.

– Premier problème: comment obtenir le départ du Président Kabila? On répondra: par la pression exercée par des manifestations de rue. On pourrait répliquer: cela a déjà été fait, mais avec quels résultats, étant donné que, jusqu’à présent, elles ont été systématiquement et brutalement réprimées par la police? Tant que la police et l’armée resteront fidèles au régime, les manifestations de rue continueront d’être «inutilement» entachées par le sang de victimes innocentes. D’autant plus que, après la publication du calendrier électoral par la Commission électorale, le 5 Novembre 2016, la communauté internationale a honteusement tourné le dos à l’opposition, en s’alignant sur les positions de la Commission électorale et du gouvernement.

– Deuxième problème: comment obtenir un consensus politique entre opposition et majorité sur un président de transition? On répondra: avec un troisième dialogue. On pourra répliquer: mais avec quels résultats, étant donné que les deux derniers dialogues (celui de la Cité de l’Union Africaine et celui du Centre Interdiocésain) ont démontré combien il est difficile de construire un consensus et de lui rester fidèle. En outre, un troisième dialogue nécessiterait un certain temps et ne ferait que donner lieu à un nouveau report des élections, par ailleurs déjà prévues le 23 décembre 2018 et contribuerait à maintenir l’actuel président Joseph Kabila à la tête du Pays. Opposition étrange: tout en accusant le président Kabila de vouloir reporter les élections, elle même présente des propositions allant dans le même sens.

 

Les conséquences

 

Alors que l’opposition continue de s’enliser dans les sables mouvants de ses divisions internes et d’une hypothétique transition sans Kabila, le processus électoral poursuit son chemin piloté, hélas, presque exclusivement par la Commission électorale et la majorité présidentielle, sans que l’opposition réussisse y apporter le moindre ajustement.

Même chose en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre 2016 et, plus particulièrement, l’application de mesures de décrispation politique envisagées.

 

Que faire?

 

  1. Selon certains observateurs, les forces politiques de l’opposition ne peuvent plus se permettre de rester en dehors du processus électoral et doivent se préparer pour présenter leurs candidats à chaque niveau des élections, afin de ne pas laisser tout l’espace à la majorité présidentielle qui pourrait gagner toutes les élections et rester au pouvoir, si l’opposition décidait de rester campée sur ses positions actuelles. Selon les mêmes observateurs, l’opposition aussi devrait se lancer dans la mêlée du processus électoral, pour essayer d’y apporter sa propre contribution.

– Maintenant que la phase d’enrôlement des électeurs est sur le point de prendre fin et qu’une nouvelle étape est sur le point de commencer, celle de la consolidation du fichier électoral (présence de doublons, enregistrement de mineurs, d’étrangers, …), il serait très important que les partis de l’opposition mettent à la disposition de la Commission électorale le plus grand nombre possible de témoins, pour aider à détecter et à éliminer du fichier électoral toutes les irrégularités trouvées.

– Cela serait encore plus nécessaire pendant les opérations de vote proprement dites, surtout quand on sait déjà que la fameuse « machine à voter » peut facilement se transformer en «machine à tricher ».
– Il serait également souhaitable que les différents partis de l’opposition puissent déjà chercher un consensus sur un candidat unique pour les élections présidentielles, à présenter au moment le plus opportun, c’est-à-dire lors de l’ouverture de l’opération du dépôt des candidatures. Cela pourrait contribuer à éviter une dispersion inutile des votes, surtout dans un régime d’élection présidentielle à un seul tour avec majorité relative. C’est la condition indispensable qui pourrait transformer en réalité leur rêve légitime de victoire.

  1. En ce qui concerne les mesures de décrispation politique prévues dans l’accord du 31 décembre 2016 et nécessaires pour l’organisation d’élections libres, crédibles et pacifiques, les dirigeants des différents partis de l’opposition devraient intensifier un contact permanent avec les responsables des respectifs ministères compétents (Intérieur, Justice, moyens de communication, …), afin que ces mesures soient effectivement appliquées dans l’intérêt supérieur de la Nation.

Congo Actualité n. 347

SOMMAIRE

EDITORIAL: POUR UNE OPPOSITION PLUS VRAIE, FORTE ET EFFICACE

  1. UNE OPPOSITION EN DIFFICULTÉ
    1. Le congrès de l’UDPS – Aile Bruno Tshibala
    2. Une Opposition en ordre dispersé
    3. Les déclarations tonitruantes de l’Opposition à propos du 1er janvier 2018
    4. Qu’est-ce qui se passe au sein du Rassemblement de l’Opposition / aile Limete?
  2. LE PROCESSUS ÉLECTORAL
    1. La promulgation de la loi électorale et de la loi des finances pour l’année 2018
    2. La réception du premier lot de machines à voter

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La marche des catholiques aussi sous le coup de la barbarie de la répression

Editorial Congo Actualité n. 346– Par le Réseau Paix et Congo

Le 31 décembre, la marche promue par le Comité Laïque de Coordination des Laïcs (CLC) du diocèse de Kinshasa a été violemment réprimée par la police, tirant souvent à balles réelles sur les manifestants et jetant des gaz lacrymogènes même à l’intérieur de certaines églises. Le bilan provisoire de cette barbarie est d’une dizaine de morts, plusieurs dizaines de blessés et plus d’une centaine d’arrestations.

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Congo Actualité n. 346

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: LA MARCHE DES CATHOLIQUES AUSSI SOUS LE COUP DE LA BARBARIE DE LA RÉPRESSION

LA MARCHE DU 31 DECEMBRE 2017

  1. Avant la marche
  2. Le jour de la marche
  3. Après la marche
  4. Quelques considérations

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Manifestations de l’opposition → stop aux échecs

Editorial Congo Actualité n. 345– Par le Réseau Paix et Congo

Le manifestations du 19 décembre, convoquées par le Rassemblement de l’Opposition (RASSOP), se sont transformées elles aussi en une simple journée «villes mortes». Au lieu de descendre dans la rue, la population a préféré rester à la maison, en observant ce qui aurait pu se passer à l’extérieur.
Les causes pourraient être nombreuses, notamment:

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Congo Actualité n. 345

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION → STOP AUX ÉCHECS

  1. SELON L’OPPOSITION, L’ACCORD DE LA SAINT SYLVESTRE 2016 ARRIVERA À SON TERME LE 31 DECEMBRE 2017
  2. LES MANIFESTATIONS DU 19 DECEMBRE
    1. Avant la manifestation
    2. Le jour de la manifestation
    3. Les premières évaluations
  3. D’AUTRES MANIFESTATIONS PRÉVUES POUR LA FIN DE L’ANNÉE
    1. La LUCHA: Appel pour des manifestations populaires ininterrompues à partir du 29 décembre 2017
    2. Le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l’Église catholique: appel pour une marche de libération du pays, le dimanche 31 décembre
    3. Le collège des curés doyens de l’Archidiocèse de Kinshasa: opération son des cloches tous les jeudis, à 21h00

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LOI ÉLECTORALE → UNE RÉVISION TRÈS CONTROVERSÉE

Editorial Congo Actualité n. 344 – Par le Réseau Paix et Congo

Le point le plus discuté: le seuil d’éligibilité

Le Parlement a finalement approuvé la loi électorale. Le point le plus discuté au cours du débat parlementaire était celui concernant l’introduction d’un seuil d’éligibilité. Pour les élections législatives nationales, l’Assemblée Nationale a approuvé un seuil de 1% au niveau national. En deuxième lecture, le Sénat a confirmé ce seuil de 1%, mais au niveau de chaque circonscription électorale.

Selon la version de l’Assemblée Nationale, pour obtenir un siège à l’Assemblée Nationale, il faut qu’un parti politique obtienne au moins 400.000 voix sur 40 millions d’électeurs effectifs au niveau national. D’autre part, selon la version du Sénat, il suffira obtenir seulement 10.000 voix sur un million d’électeurs effectifs dans une circonscription électorale déterminée.

Puisque la loi a été approuvée par les deux chambres dans des termes différents, on a dû créer une commission paritaire Assemblée Nationale – Sénat, dans le but de trouver un accord sur un texte unique, ce qui n’a pas eu lieu. En cas d’absence d’accord entre les deux institutions parlementaires, conformément aux dispositions de la Constitution, c’est le point de vue de l’Assemblée Nationale qui prévaut. Le seuil d’éligibilité a donc été confirmé à 1% au niveau national.

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