Rwanda – mémoire : le PDP condamne les expulsions d’Ibuka-Belgique

Le pacte de défense du peuple, parti de Déo Mushayidi, a fermement condamné l’expulsion par Ibuka-Belgique de rwandais venus commémorer les victimes du génocide en date du 7 avril 2011 à Bruxelles.

Dans ce communiqué de presse daté du 11 avril 2011, le PDP estime qu’on ne peut pas tolérer que des rwandais qui n’ont posé aucun problème soient expulsés comme si ils n’avaient pas le droit de se souvenir.

Le plus triste dans cette histoire rajoute le PDP est que cette action ne se différencie pas de la ségrégation ethnique qui avait lieu avant le génocide. Le PDP continue en affirmant qu’il est incompréhensible qu’une seule ethnie, celle des Tutsi puisse être seule autorisée à se souvenir de tous les rwandais qui ont péri dans le génocide de 1994.

Le PDP estime qu’il est d’autant plus honteux que ces expulsions ont eu lieu sous les yeux de deux membres de l’ambassade du Rwanda en Belgique, qui sont au service d’un état prétendu unitaire sans qu’un seul acte de condamnation ne puisse être posé.

Pour éviter que les horreurs commises au Rwanda ne se reproduisent le PDP-IMANZI est d’avis que tous les rwandais sans distinction aucune devraient participer aux commémorations.

Le PDP demande enfin à l’état belge qui a accueilli les rwandais sans discrimination, d’arrêter de soutenir pareilles ségrégations

Rappelons que Déo Mushayidi, le président du PDP, rescapé Tutsi du génocide au cours duquel il a perdu toute sa famille en 1994 s’était fait agresser par un employé de l’ambassade du Rwanda à Bruxelles lors des commémorations du 7 avril 2006.

Cet employé lui avait reproché sa présence aux commémorations du 06 en ces termes « Comment peux-tu oser venir ici commémorer le génocide des Tutsi alors que tu étais hier à Woluwé Saint Pierre aux côtés des Bahutu? »

Cet incident qui avait revolté Déo Mushayidi, l’avait poussé à écrire un texte, devenu historique depuis lors et intitulé « pourquoi j’ai commémoré le 06 avril ».

Par Grégoire Karekezi

Source: JamboNews

Est de la RDC: trois défis à relever

La tenue des élections, la relance du développement rural après les interventions humanitaires d’urgence et la sécurisation des zones sensibles dans l’Est de la RDC, sont autant de défis que le gouvernement et ses partenaires étrangers, dont la MONUSCO doivent relever dans les trois prochains mois.

La visite effectuée dernièrement par les délégués du gouvernement et le PAM dans la partie Est de la RDC, principalement dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et les districts des Uélés, permet d’affirmer que les interventions humanitaires d’urgence ont été d’un apport considérable. Pour preuve, de nombreux déplacés et réfugiés ont regagné leurs milieux d’origine.

Les distributions gratuites des vivres et des kits par les agences du système des Nations unies, notamment le PAM, la FAO et les ONG nationales et internationales prouvent que la situation sécuritaire s’améliore davantage. Ce qui rassure les déplacés vivant encore dans les camps et conforte les retournés à se consacrer aux activités agricoles.

Cependant, les autorités locales ne sont pas souvent mises à contribution pour accompagner les retournés ou les déplacés. Pourtant, après les distributions de vivres dans le cadre de programmes d’assistance alimentaires, le gouvernement a signé avec le PAM, une lettre d’entente n°200167, relative à l’intervention prolongée de secours et de redressement, notamment en renforçant la capacité du gouvernement central et provinciaux de réduire la faim, la prévalence de la malnutrition tout en réorientant l’assistance vers les activités de redressement et le développement.

Le deuxième défi concerne la sécurisation de la partie orientale du pays, afin de garantir la distribution des vivres et booster la relance agricole, principalement des produits viviers et d’exportation tels que le café.

Toutefois, l’on déplore l’absence de la Police et des éléments des FARDC dans certaines localités. Pire encore, quelques militaires manquent de moyens logistiques appropriés pour assurer la sécurité, à cause de la présence de groupes armés locaux et étrangers. C’est le cas de la LRA, dans les Uélés, la FPRI en Ituri, l’ADF-NALU à Beni, Oïcha et à Lubero. Tandis que les FDLR et apparentés ainsi que les groupes résiduels nationaux des Maï-Maï écument encore les territoires de Masisi, Walikale et Rusthuru (Nord-Kivu). Ils ratissent large à Fizi, Shabunda et dans la Plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu).

Quant aux opérations conjointes avec la force de la MONUSCO «Amani Leo», initiées dans le cadre de STAREC, elles se poursuivent.

Enfin, avec les avancées démocratiques sur fond des élections, il importe que le gouvernement, à travers la CENI, puisse rassurer la population de l’Est en organisant dans la transparence et la sérénité, l’opération de révision du fichier électoral. La sensibilisation, la mise à la disposition de la CENI des kits appropriés et l’accès aux coins les reculés des agents électoraux sont nécessaires pour le succès de l’opération.

Par Louis-Paul Eyenga Sana

Source: Congomaboke

Kinshasa: nouvelle rencontre, mardi, entre la Ceni, les partis politiques et la société civile

Les acteurs politiques et de la société civile doivent respecter la Constitution en vue de réussir les prochaines élections en RDC et d’éviter des frustrations. C’est ce qu’ont recommandé, mardi 12 avril à Kinshasa, les participants de la réunion axée sur l’identification des problèmes pouvant handicaper le bon déroulement des élections. Une rencontre initiée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en collaboration avec la Monusco.

Selon le secrétaire général adjoint en charge des questions politiques, administratives et juridiques de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo), Me Guillaume Kahasha, chaque participant a pu, à son niveau, identifier les situations à risque:

«Il y a une nécessité de concertation permanente entre le pouvoir organisateur et les acteurs politiques. Il y a aussi la nécessité de respecter les lois en vigueur en RDC, en particulier la constitution de la République,» a-t-il déclaré.

Il s’agit, selon lui, de préserver les droits et libertés garantis à tout citoyen.

Guillaume Kahasha a indiqué que la réunion a consisté, au regard du contexte actuel, de tirer la sonnette d’alarme, «d’interpeller les uns et les autres sur la nécessité de bien faire les choses pour éviter les frustrations qui sont à l’origine des [situations] difficiles.»

Tous les partenaires à ce processus électoral, a-t-il poursuivi, sont appelés à gérer ces inquiétudes qui sont, du reste, réelles.

Cette rencontre se tient au moment où la Ceni poursuit ses consultations auprès de ces partenaires en vue d’harmoniser les vues, avant la publication du nouveau calendrier électoral.

Source: Radiokapi

Congo Actualité n. 122

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL
1. UNE TENTATIVE D’ATTAQUE À LA RÉSIDENCE PRÉSIDENTIELLE À KINSHASA
–   Les déclarations de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement
–   L’arrivé immédiate de James Kabarebe à Kinshasa
–   Une série d’arrestations
–   Plusieurs hypothèses
2. POLITIQUE
3. KIVU
–   Levée de l’interdiction de l’exploitation des matières précieuses


ÉDITORIAL

Le 27 février, il y a eu une tentative d’attaque à la résidence présidentielle à Kinshasa. L’ambiguïté des informations émanées par le porte-parole du Gouvernement a provoqué une grande confusion et donnée accès à de nombreuses hypothèses, quelques-unes plus vraisemblables que les autres. Toutes les interprétations avancées, cependant, révèlent des problématique pas encore résolues et expriment le climat et le malaise des différentes couches de la population à la veille des prochaines élections. Toutefois, il s’est agi, probablement, d’une simple querelle entre différentes factions de la Garde Républicaine, responsable, en collaboration avec d’autres services, de la sécurité de la zone où la résidence présidentielle est située. Jusqu’à présent, les causes qui ont provoqué cet acte ne sont pas encore claires. Il est à espérer qu’un tel accident n’ait été provoqué ou qu’il ne soit utilisé comme prétexte, pour réprimer une opposition politique qui essaye de s’organiser pour les prochaines élections.

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RAPPORT FINAL (S/2010/596) DU GROUPE D’EXPERTS DE L’ONU SUR LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. 29 NOVEMBRE 2010

RÉSUMÉ
Divers groupes armés congolais, dont les Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC), le Maï Maï Sheka et l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), ont continué à former des alliances entre eux ainsi qu’avec des groupes armés étrangers, notamment les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), bien que leurs objectifs stratégiques soient différents.
Ces groupes armés continuent d’exploiter le malaise que suscite au sein des populations la situation actuelle dans les Kivus, notamment la crainte d’un retour non maîtrisé des réfugiés, d’un accaparement des terres et d’une marginalisation politico-militaire.

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TABLE RONDE « BRISER LE SILENCE SUR LE CONGO »

 

   

Congo Actualité n° 116

28 octobre 2010
Ce numéro est complètement dédié au « Rapport du Projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo», rédigé par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et paru dans sa version définitive le 1er octobre 2010. Ce document se trouve en :

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Congo Actualité n° 115

Élections Rwanda
LA PÉRIODE PRÉÉLECTORALE

Si on ne peut pas parler ni écrire, l’on peut quand même réfléchir
LES ÉLECTIONS
Les langues se délient
ÉDITORIAL
Le résultat de l’élection présidentielle rwandaise du 9 août qui donne une victoire avec un score stalinien (93% des voix) à l’ex-Président Paul Kagamé était prévisible, vu le déroulement de la campagne électorale.
En effet avant cette présidentielle, on a assisté à une vague d’assassinats, d’arrestations, d’enlèvements, d’emprisonnements et d’assignations à résidence surveillée des opposants politiques candidats à la présidentielle. Comme le soulignent les observateurs du Commonwealth dans leur rapport préliminaire, cette élection présidentielle n’a pas été transparente car il n’y a pas eu de voix critiques, la véritable opposition ayant été au préalable écartée et les medias muselés. Les trois autres candidats qui se sont présentés contre Paul Kagame sont à considérer juste comme des « accompagnateurs » devant lui permettre de légitimer un tant soit peu sa réélection.

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Congo Actualité n° 114

ÉDITORIAL: DES INDICES CONVERGENTS D’UNE OCCUPATION EN ACTE KIVU
La poursuite de l’opération militaire Amani Leo contre les FDLR
L’opération militaire «Amani Leo» vue par la population de Nindja et Burinyi (Sud Kivu)
L’opération militaire «Ruwenzori» vue par les habitants de Beni (Nord Kivu)
Des questions d’ordre administratif
Une longue «série noire de meurtres et assassinats commis par des hommes en uniforme»
La question des Fardc issues du Cndp
Le retour à pas feutré de l’armée rwandaise en RDCongo
APRÈS L’ASSASSINAT DE FLORIBERT CHEBEYA
LE RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MONUC

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Congo Actualité n° 113

50ème Anniversaire de l’Indépendance
LES PRIORITÉS DE J. KABILA CANS SON DISCOURS DU CINQUANTENAIRE
DEUX MESSAGES DES ÉVÊQUES CONGOLAIS –
UN CINQUANTENAIE DE L’INDÉPENDANCE CÉLÉBRÉDANS LE DEUIL
UNE NOTE POSITIVE –
50 ANS APRÈS : LES CHIFFRES DE LA PAUVRETÉ –
CINQUANTE ANS D’INDÉPENDANCE, UN PALMIER SANS FRUIT –
30 JUIN : LES CONTRADICTIONS D’UNE CÉLÉBRATION –
LE 30 JUIN EST DEVENUE UNE TRISTE DATE

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