Rwanda: fermeture des « gacaca »

BBC Afrique – 18 juin 2012

 

Les gacaca, qui sont compétents pour juger certains types de crimes et délits, ont été utilisés notamment pour désengorger les tribunaux classiques.

 

Les gacaca ont jugé plusieurs milliers de personnes en dix ans.

A l’origine, les gacaca étaient censés régler les différends de voisinage sous l’arbre à palabres.

Leurs pratiques étaient éloignées de celles des tribunaux modernes.

Au moment où ils ont été réactivés, en 2002, quelque 130.000 suspects croupissaient depuis des années en prison.

Les autorités estiment qu’il aurait fallu plus de 100 ans à la justice rwandaise pour les juger tous.

Kigali affirme que les gacaca ont été efficaces, car la justice n’aurait pas pu traiter tous les dossiers confiés à cette juridiction avec la même célérité.

En dix ans, ces tribunaux traditionnels ont jugé au total près de deux millions de suspects dont la grande majorité a été reconnue coupable.

Les « juges » des gacacas ne sont pas forcément formés. Ils sont en général désignés pour leur bonne réputation. Les suspects, eux, n’ont pas d’avocats.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué les gacaca qu’elles accusent de ne pas respecter les normes internationalement reconnues.