Radio Okapi – 16 novembre 2011
L’Institut de formation et d’appui pour la prévention des conflits identitaires «Verbatims» et l’ONG «Justice Plus» dénoncent le tribalisme dans le processus électoral. Ces deux organisations recommandent aux responsables politiques congolais de cesser de mobiliser leurs électeurs en utilisant leur sentiment d’appartenance tribale car cette attitude multiplie les risques de faire basculer le pays dans les violences.
Les deux ONG ont mené, du 31 octobre au 15 novembre, un travail d’explication dans ce sens, auprès de huit cents personnes à travers le pays.
Organisée avec l’appui de la Division des affaires civiles de la Monusco et du Service de renforcement des appuis aux communautés de base (SEROCAB), cette formation de deux semaines a été placée sous le thème:
«Projet Elections, questions identitaires et enjeux de l’offre politique en RDC».
Parmi les bénéficiaires, on a enregistré notamment des candidats- députés ainsi que plusieurs acteurs de la société civile.
«Au moment des élections, il est peu important que les candidats puissent mobiliser les électeurs à partir des questions identitaires, ethniques ou tribales mais qu’ils mobilisent plutôt sur base de programme et projet de société», a déclaré le coordonnateur de Verbatims dans un entretien à Radio Okapi.
Xavier MACKY est persuadé que la promotion des valeurs démocratiques permettra aux Congolais de «construire un Etat fort où tous les citoyens feront recours aux institutions de l’Etat qui protègent. Un Etat où il y a égalité de tous devant la loi, liberté d’expression, droit à une justice indépendante».
Pour le coordonnateur de Verbatims, la mobilisation des électeurs à partir de l’identité risque de faire basculer le pays dans la violence comme en Côte d’Ivoire où le concept d’ivoirité a ravagé toutes les communautés ivoiriennes.
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