Congo Actualité n. 190

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Concertations nationales, vers où?

1. VERS LES CONCERTATIONS NATIONALES

a. Denis Sassou Nguesso «disponible» et «intéressé» pour assurer la médiation

b. L’annonce d’une immédiate convocation des concertations

c. Denis Sassou Nguesso: accompagnateur des concertations

d. L’installation du secrétariat technique

e. La question des préalables posés par l’opposition et l’annonce d’un nouveau «gouvernement» issu des concertations

f. L’énigme Tshisekedi

g. La commission préparatoire paritaire

 

ÉDITORIAL: concertations nationales, vers où?

 

1. VERS LES CONCERTATIONS NATIONALES

a. Denis Sassou Nguesso «disponible» et «intéressé» pour assurer la médiation

Le 19 juillet, à l’issue d’une visite d’une journée effectuée par le président Joseph Kabila à Brazzaville, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso s’est dit «disponible» et «intéressé» pour assurer la médiation dans les concertations nationales en République démocratique du Congo (RDC), si Kinshasa le sollicitait. Le chef de l’Etat Joseph Kabila avait annoncé au mois de décembre l’organisation de ces concertations nationales dans son discours sur la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès. Le 26 juin 2013, il avait signé une ordonnance créant un forum en République démocratique du Congo, dénommé «concertations nationales». La présidence de ce forum avait été confiée aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.[1]

La majorité présidentielle (MP) et l’opposition congolaise sont divisées sur la disponibilité du président Denis Sassou Nguesso, de faire la médiation dans les concertations nationales en RDCongo. La Majorité présidentielle estime que la RDC n’a pas besoin d’une médiation étrangère pour résoudre le problème de cohésion nationale congolaise face à la guerre de l’Est. Le porte-parole de la MP, Luzanga Shamandevu,a affirmé: «On n’a pas besoin du tout d’une médiation extérieure pour que nous parlions des problèmes des Congolais». Mais pour l’opposition, cette annonce va dans le sens de ce qu’elle avait réclamé le 12 juillet, lors de son conclave, quand elle avait demandé un «dialogue national» à la place des «concertations nationales» convoquées par le président Kabila. Pour elle, il faut que ce forum national se tienne sous l’égide la communauté internationale. Le président de l’UNC, Vital Kamerhe a indiqué que «Nous avions besoin d’une facilitation neutre africaine à côté de la médiation onusienne».[2]

b. L’annonce d’une immédiate convocation des concertations

Le 5 août, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, les présidents de deux chambres du parlement, Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, ont annoncé que les concertations nationales convoquées par Joseph Kabila pour «créer la cohésion nationale» face à la guerre dans l’Est de la RDC vont commencer bientôt. Léon Kengo wa Dondo a également annoncé que les membres du secrétariat technique seront nommés le mardi 6 août. Le même jour, le présidium va aussi approuver le budget des concertations nationales. Déjà déterminées dans l’ordonnance présidentielle du 26 juin, cinq thématiques seront traitées au cours de ces assises: – Démocratie, gouvernance et reforme institutionnelle – Économie, secteur productif et finance publique  – Démobilisation, désarmement, réinsertion et rapatriement de groupes armés – Conflits communautaires, paix et réconciliation nationale  – Décentralisation et renforcement de l’autorité de l’Etat.

Certains partis de l’opposition, comme l’UNC de Vital Kamerhe, veulent que la majorité au pouvoir s’engage à ne pas initier la modification des articles de la constitution qui limitent le nombre et la durée des mandats du Président de la République. D’autres opposants estiment que la question de la «illégitimité» de Joseph Kabila comme Président de la République, suite aux tricheries avérées des élections du 28 novembre 2011, devait figurer au menu de ces assises. Ils conditionnent leur participation à ces assises à une médiation africaine neutre sous l’égide de l’Onu, invoquant une disposition de l’accord-cadre de paix signé en février 2013 à Addis-Abeba.[3]

Le 7 août, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), l’Union pour la Nation (UN) et le Groupe parlementaire UDPS et Alliés ont publié une déclaration dans laquelle ils affirment que

1. L’annonce de la nomination d’un secrétariat technique et de l’adoption d’un budget des concertations nationales par le présidium révèle la volonté manifeste du pouvoir de persévérer dans la logique des concertations convoquées et organisées de manière unilatérale et autoritaire.

2. A ce stade, aucune des préoccupations et propositions faites par l’opposition et contenues dans ses déclarations du 01 juillet 2013 en vue de créer un climat de confiance entre les différentes forces politiques et sociales n’a été prise en compte. En particulier, la mise en place préalable du comité préparatoire paritaire qui a pour vertu de rendre l’organisation et la tenue de ces assises réellement inclusives et transparentes, réel gage de la réconciliation et de la cohésion.

3. De ce qui précède, l’Opposition décide ne pas être concernée par la démarche cavalière actuelle initiée par le pouvoir en place.

4. L’opposition ne peut que constater que le régime actuel ne manifeste aucune volonté réelle, malgré ses déclarations publiques, de rechercher la réconciliation, la cohésion et l’unité, à travers un dialogue politique transparent et inclusif.

5. En vue de sauvegarder l’unité, la souveraineté nationale et les intérêts fondamentaux de la nation congolaise, l’Opposition politique se dit prête à prendre ses responsabilités devant l’histoire et le peuple congolais.

L’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a appelé Léon Kengo wa Dondo à respecter les préalables posés par l’opposition pour participer aux concertations nationales.

Parmi les préalables posés par l’opposition, Jolino Makelele, président interfédéral de l’UNC, cite notamment la constitution d’une commission paritaire technique, composée par l’opposition, la majorité et la société civile et chargée de préparer ce dialogue. À l’instar d’autres partis de l’opposition, l’UNC exige une médiation internationale des assises et veut aussi que la majorité au pouvoir s’engage à ne pas initier la modification des articles de la constitution qui limitent le nombre et la durée des mandats du Président de la république. Pour cela, dans une déclaration, «l’UNC rejette toute démarche qui ne tiendrait pas compte des préalables susvisés et décline toute participation à des concertations préfabriquées en faveur d’un schéma maléfique déjà arrêté au détriment du bien-être du peuple congolais et au profit d’intérêts partisans». Dans la même déclaration, l’UNC se dit préoccupée par la guerre à l’Est du pays et ses conséquences néfastes sur le plan humanitaire (assassinats ciblés, enlèvements, tortures, viols, déplacements des populations, incendies de villages, …), socio-économique (pillage des ressources naturelles, destruction des écoles et hôpitaux,…) et environnemental;

L’UNC est également préoccupée par la rupture de confiance entre le peuple et les tenants actuels du pouvoir suite à la crise de légitimité née des élections irrégulières et chaotiques du 28 novembre 2011, par la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, l’impunité institutionnalisée et les différentes menaces de déstabilisation du territoire national causées par l’obsession de la mouvance au pouvoir de procéder à la révision de la Constitution, spécialement en ses articles 70 et 220.[4]

Le fossé qui s’était creusé entre la Majorité Présidentielle et l’Opposition au lendemain de la publication, en juin dernier, de l’Ordonnance présidentielle convoquant les «Concertations Nationales», s’est davantage élargi. La goutte d’eau qui est sur le point de faire déborder le vase est l’annonce, par le présidium de ce forum, des thématiques et de la composition du Secrétariat technique.
Hormis l’UDPS qui ne se sent pas concernée par des «Concertations nationales» initiées par des institutions et animateurs dont elle conteste la légitimité depuis novembre 2011, toutes les autres sensibilités de l’opposition exigent la mise en place d’un «Comité préparatoire paritaire mixte » Majorité- Opposition-Société Civile. Réagissant aux dernières décisions de Léon Kengo et Aubin Minaku portant fixation des thématiques et nomination des membres du Secrétariat Technique des « Concertations nationales », elles viennent de faire connaître leur refus de prendre part à des assises dont les modérateurs, le format, les thématiques, la durée, le budget ont été fixés par la Majorité Présidentielle seule, sans avoir au préalable consulté ses partenaires politiques et sociaux.

L’épreuve de force est en tout cas engagée et nul ne sait de quelle manière elle va se terminer. On sent l’ensemble de l’Opposition prête à faire bloc pour empêcher le camp adverse d’appliquer son agenda politique de conservation du pouvoir. En ce qui concerne les cadres et militants de la Majorité Présidentielle, ils soutiennent qu’il n’entre pas dans leurs intentions de perpétuer le statu quo, mais leur discours ne convainc plus grand monde.

Pourtant, la communauté internationale a beaucoup insisté sur l’impératif d’un dialogue interne inclusif entre les citoyens congolais, si l’on veut qu’ils se reconnaissent dans les institutions de la République et leurs animateurs; que les guerres récurrentes dans la partie Est du pays cessent et que toutes les énergies nationales soient canalisées vers des projets de développement ; que la Nation congolaise redevienne une et indivisible.[5]

c. Denis Sassou Nguesso: accompagnateur des concertations

Le 8 août, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et co-présidents des concertations nationales, Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, se sont rendus à Brazzaville pour remettre un message du Président Joseph Kabila relative aux concertations nationales, à son homologue Denis Sassou Nguesso. Se confiant à la presse, Léon Kengo wa Dondo a déclaré: «Nous sommes venus rencontrer le président Sassou pour lui dire que nous allons débuter les concertations dès la semaine prochaine. Et comme nous voulons que ces concertations soient inclusives et qu’elles aboutissent à des décisions prises par consensus; il se peut, dans certaines circonstances, que nous ayons besoin de lui demander de nous accompagner. D’où cette visite, pour l’associer à ces concertations ». A la question de savoir si l’accompagnement sollicité de Sassou Nguesso traduisait la médiation, Léon Kengo s’est exprimé en ces termes : «Son rôle de nous accompagner sera déterminé également par son collègue qui viendra ici…, le président Sassou peut jouer à l’amiable compositeur, en cas de nécessité et de blocage». S’agissant du caractère inclusif des concertations nationales, le président du Sénat n’a pas caché le vœu de faire participer la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) à ce forum.[6]

En tant que nouveau président en exercice de la CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), Sassou Nguesso pourrait contribuer à surmonter la crise congolaise, dans ses articulations aussi bien internes qu’externes. Le volet interne concerne la recherche d’un consensus politique entre la Majorité au pouvoir et l’Opposition, après les frustrations électorales de novembre 2011. tandis que le volet externe renvoie à la guerre de l’Est, où Kinshasa et la rébellion du M23 sont priés de rentrer à la table de négociations, même si le M23 n’est que l’acteur apparent, alors que les vrais tireurs des ficelles se trouvent à Kigali et à Kampala.[7]

d. L’installation du secrétariat technique

Le 8 août, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo et celui de l’Assemblée nationale Aubin Minaku ont conjointement publié la liste de dix-huit membres du secrétariat technique près le présidium des concertations nationales. Constituée d’une coordination et d’un collège des conseillers thématiques, cette structure est pilotée par Bernard Mena Mboyo qui sera secondé par Paul-Gaspard Ngondakoy.[8]

Quand la mouvance présidentielle soupçonne ses détracteurs d’instrumentaliser les concertations nationales pour remettre en cause la légitimité des institutions issues des élections du 28 novembre 2011, alors que les partis politiques de l’opposition craignent, de leur côté, un passage en force des pro-Kabila sur le prolongement de son mandat au-delà de 2016, Jeune Afrique a publié une interview à Thomas Luhaka, secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (MLC):

Jeune Afrique: Pourquoi les préparatifs des « concertations nationales » initiées par Joseph Kabila ne vous satisfont-ils pas ?

Thomas Luhaka: La majorité au pouvoir a défini unilatéralement l’ordre du jour, le format de la rencontre et le nombre des participants. Elle vient de mettre en place un secrétariat technique composé essentiellement de personnalités issues de son camp et de celui du président du Sénat [Kengo wa Dondo, nommé co-président du présidium des « concertations nationales », ndlr]. Une telle démarche ne peut pas conduire le pays à la cohésion et à la réconciliation nationales recherchées. Dans les conditions actuelles, l’opposition ne participera pas à ces assises.

Jeune Afrique: Le principal préalable de l’opposition politique pour participer au forum national se résume donc à la mise en place de ce « comité préparatoire paritaire »…

Thomas Luhaka: La mise en place d’un « comité préparatoire paritaire » nous permettra en effet de résorber la méfiance qui existe entre l’opposition et la majorité au pouvoir.

Jeune Afrique: Certains partis craignent également que ces assises débouchent sur la modification de l’article 220 de la Constitution qui limite à deux les mandats du président de la République. Partagez-vous ces craintes?

Thomas Luhaka: Nous n’avons aucune visibilité sur l’agenda de ce forum. La majorité peut nous surprendre avec la modification de l’article 220 de la Constitution. Nous fondons nos craintes sur la récente publication de l’ouvrage d’Évariste Boshab, le secrétaire général du plus grand parti de la majorité au pouvoir. Il y détaille les raisons qui rend nécessaire une modification de la Constitution. Certes, Aubin Minaku, le chef de la majorité présidentielle, a essayé de nous rassurer, affirmant que l’ouvrage ne traduisait pas l’avis du président de la République. Mais, ce n’est pas suffisant. Joseph Kabila lui-même devrait faire une déclaration à ce sujet pour rassurer tout le monde, en affirmant clairement qu’il ne touchera pas à l’article 220 de la Constitution.

Jeune Afrique: Considérez-vous, comme le réclame le camp présidentiel, que ces assises doivent renforcer la « cohésion nationale » contre les groupes armés dans l’est de la RDCongo?

Thomas Luhaka: Pour nous, la cohésion nationale vise également à ramener la paix dans la partie est de la RDC. Mais ce qui se passe au Kivu n’est qu’épiphénomène. Le phénomène le plus important, c’est la déliquescence de l’État congolais. Comment comprendre que, depuis des années, le gouvernement soit incapable de mettre en place une armée digne de ce nom ?

Nous devons aujourd’hui réhabiliter les pouvoirs régaliens de l’État : le doter d’une armée et d’une police républicaine, d’un service des renseignements et d’une administration efficaces ainsi que d’une justice indépendante. Ce n’est que de cette manière que la RDC pourra résorber le phénomène d’insécurité dans l’est du pays et rapporter la paix à ces centaines de milliers de Congolais qui errent aujourd’hui comme des bêtes sauvages dans leur propre pays.[9]

e. La question des préalables posés par l’opposition et l’annonce d’un nouveau «gouvernement» issu des concertations

Le 10 août, au cours d’une rencontre avec certains partis de l’opposition politique à Kinshasa, Léon Kengo wa Dondo a annoncé que le présidium des concertations nationales a réellement accepté tous les préalables soulevés par l’opposition politique. Il a indiqué que l’on va instituer une commission préparatoire, paritaire et tripartie, comprenant 10 délégués provenant de la Mouvance présidentielle, 10 de l’Opposition et 10 de la Société Civile. Non prévue dans l’ordonnance présidentielle, a-t-il ajouté, elle aura pour tâche de voir s’il sera possible d’intégrer d’autres matières aux thématiques déjà arrêtées dans l’ordonnance. Enonçant les avancées, Léon Kengo a aussi énoncé le principe de faire appel, en cas de blocage, à l’accompagnement du Président du Congo/Brazzaville, Denis Sassou Nguesso et du consensus, comme mode de prise des décisions lors de ces assises. Par ailleurs, Léon Kengo wa Dondo a soutenu que les résolutions de ce forum vont constituer la feuille de route d’un nouveau gouvernement qui, mis en place au terme de ces concertations, sera composé de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile. «Les trois composantes vont appliquer un programme de gouvernement inspiré aux résolutions finales des concertations», a-t-il affirmé. Cependant, Kengo a précisé qu’il ne s’agit pas d’un Gouvernement de transition qui, en soi, impliquerait qu’on mette de côté la Constitution. «Non, la Constitution reste en place», a-t-il indiqué. Il s’agirait, donc, d’un gouvernement qui fonctionnerait dans les strictes limites de la Constitution du 18 février 2006.

Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), ainsi que le Groupe parlementaire UDPS & Alliés ne s’étaient pas présentés. Ni l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, qui n’affiche aucun intérêt à ce qui se cogite à propos des concertations nationales.[10]

Selon certains analystes, l’on s’achemine vers une reconfiguration de l’espace politique congolais et

l’annonce de la mise en place d’un nouveau gouvernement issu des concertations nationales a créé des remous au sein de la Majorité présidentielle comme dans une frange de l’opposition.

Le député de la majorité Emmanuel Ramazani Shadari, élu de Kabambare (Maniema), s’est dit étonné, par exemple, de l’annonce d’un gouvernement issu des concertations nationales. Il reconnait avoir débattu, avec le présidium des concertations, de la question d’un certain accompagnement international de ces assises mais pas d’un éventuel gouvernement. «Si on dit que majorité, opposition et société civile: formez un gouvernement donc il n’y aura pas d’opposition et la constitution sera violée. Pourquoi allez aux concertations, dépenser de l’argent et payer des hôtels, si on veut partager le pouvoir alors qu’on peut le faire calmement ici», s’est plaint Emmanuel Ramazani Shadari, qui qualifie les propos de Kengo d’un «discours politicien pour faire un clin d’œil à l’opposition».

Du côté de l’opposition, certains partis disent ne pas être concernés par la démarche de Léon Kengo. Le secrétaire général de l’Union pour nation congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga, affirme ne pas reconnaître le présidium des concertations. «Kengo joue un jeu dangereux. Au niveau de l’opposition, on n’a pas reconnu le présidium de ces concertations parce que l’ordonnance a été prise par Monsieur Kabila pour son intérêt et pour favoriser sa majorité», a-t-il indiqué.

Le MPCR de Jean-Claude Vuemba met déjà en garde ‘‘le Pouvoir MP contre toute tentative de débauchage de certains Leaders de l’Opposition, en vue de la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale en gestation par les Kabilistes, avec inclusion des rebelles du M23’’. Jean-Claude Mvuemba a par ailleurs invité le chef de l’Etat à concrétiser les préalables de l’opposition, notamment la formation d’une commission préparatoire tripartite opposition, majorité présidentielle et société civile, avant le début des concertations nationales. «Le président Kabila doit abroger l’ordonnance du 26 juin et en sortir une autre, en mettant en place les préalables de l’opposition», a indiqué Jean-Claude Mvuemba.[11]

Le 13 août, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a publié un communiqué où il affirme que «tenant compte des réponses apportées par le présidium aux préoccupations de l’Opposition politique, notamment la mise en place du comité préparatoire paritaire, la désignation du président Sassou Nguesso comme facilitateur et la prise des décisions par consensus, le MLC a décidé de participer aux travaux du Comité préparatoire paritaire. Toutefois, le MLC tient à informer l’opinion que c’est à l’issue des travaux du comité préparatoire qu’il lèvera une option définitive quant à sa participation ou non aux concertations nationales proprement dites».[12]

Selon certaines sources, le Mouvement pour la République (MR) de Clément Kanku Bukasa et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie aile Goma (RDC/Goma) d’Azarias Ruberwa Manywa vont aussi prendre part aux concertations nationales.[13]

Le 13 août, au cours d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’UNC, Jean Bertrand Ewanga, a affirmé que, pour l’UNC, «le Dialogue ne doit pas être un lieu de conquête de pouvoir ou de partage équitable et équilibré du pouvoir de triste mémoire, mais plutôt un moment historique pour la réconciliation nationale en vue de restaurer la paix au pays et de baliser les voies et moyens pour le développement du pays en vue du bien-être social du peuple congolais». L’UNC dit donc niet à Léon Kengo au sujet de la formation d’un Gouvernement d’union nationale ou de la recomposition de la majorité. Quant aux avancées réalisées par rapport aux préalables de l’Opposition, Jean Bertrand Ewanga affirme: «En réalité, il n’y a pas d’avancées, mais seulement des déclarations. Kengo et Minaku devraient, logiquement, signer un nouveau document sur les dernières décisions prises suite aux requêtes de l’opposition et le rendre publique». L’UNC demeure, toutefois, disposé à participer a un dialogue politique national transparent et inclusif, en vue de la réconciliation et de la cohésion nationales.[14]

Le 13 août, au cours d’une réunion à la paroisse Notre Dame de Fatima, à Kinshasa, certains partis de l’Opposition politique ont pris acte de la proposition de constituer un comité préparatoire mixte Majorité présidentielle, Opposition politique et Société civile devant circonscrire le format, l’ordre du jour, le projet du règlement intérieur, les thèmes à débattre, le mécanisme de suivi et d’exécution des décisions du «Dialogue national». L’Opposition s’est réjouie de l’acceptation de la facilitation du président Denis Sassou Nguesso et l’obtention de la participation de la Diaspora et des groupes armés. Elle constate également l’extension du quota des membres du comité préparatoire de 10 à 20 par composante. Au regard de ces acquis, l’Opposition politique prend la responsabilité de participer aux travaux des Concertations nationales. Comme demandé par les présidents des deux chambres du Parlement, l’Opposition politique enrichit les cinq thématiques du «Dialogue National» en insérant son cahier des charges.

A en croire le rapporteur de l’Opposition, le Pr. Michel Bongongo Ikolo Ndombo, les concertations nationales devraient prévoir aussi l’amnistie en faveur des prisonniers politiques et d’opinion, la non révision de l’article 220 de la constitution, la cessation des pourparlers de Kampala, la réouverture des chaines de télévision fermées tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. L’opposition réclame également la revisitation des résolutions issues du Dialogue inter congolais pour les adapter à l’évolution de la situation du pays, le recensement général de la population, afin de déterminer le calcul du quotient électoral, la modification de la loi relative à la CENI, le rétablissement de la pyramide électorale en commençant par les élections locales. S’agissant des objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation, l’Opposition propose un accord politique de base devant amener toute la classe politique et la société civile à la pratique d’une démocratie consensuelle et à la mise en place d’un plan de développement économique et social. Elle souhaite que ce dialogue politique pose en outre les jalons de la formation d’une armée républicaine, apolitique, nationale, professionnelle et dissuasive.[15]

Le 15 août, quatorze députés de l’opposition parlementaire ont remis en cause la tenue des concertations nationales instituées le 26 juin dernier par l’ordonnance du président Joseph Kabila. Ils ont exigé la modification de ce texte en tenant compte des revendications de l’opposition, sans lesquelles, «un dialogue sincère n’est pas possible». Les signataires de cette déclaration dénoncent «l’actuelle démarche cavalière symbolisée par l’ordonnance du 26 juin tendant à imposer un compromis à la classe politique dans un climat qui ne garantit ni la confiance moins encore l’intérêt du peuple» et considèrent que «le partage de pouvoir n’est nullement l’objectif du dialogue attendu grâce à une majorité parlementaire à reconfigurer pour laisser libre courts aux débauchages sans mettre en évidence les intérêts vitaux du peuple». Les députés signataires de la déclaration sont: Samy Badibanga, Jean-Lucien Bussa, Jean-Claude Vuemba, Nicolas Isofale, Abrien Mbambi Phoba, Freddy Aundagba Pangodi, Martin Kabuya Mulamba, Gisèle Ngoya Kanda,

Barth Tshiongo Mputu, Daniel Madimba, Remy Masamba, Franck Diongo, Benoit Misenga et John Kolela.[16]

Selon certains observateurs, certains politiciens ne comprennent pas ou n’ont pas encore compris que l’objectif principal des Concertations nationales, c’est de forger la cohésion nationale afin de mettre fin aux souffrances des populations de l’est du Pays, victimes de la violence des différents groupes armés, dont le M23, et faire front contre les velléités de balkanisation du pays que nourrissent certains Pays voisins, dont le Rwanda et l’Ouganda. L’objectif n’a jamais été celui de faire le partage équilibré et équitable du gâteau (pouvoir) par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui pourrait donner naissance à une nouvelle transition qui ne serait que anticonstitutionnelle.[17]

f. L’énigme Tshisekedi

Le Président du groupe parlementaire UDPS et alliés, le député Samy Badibanga, a exigé, avant toute convocation des concertations nationales, une rencontre entre le président congolais Sassou Nguesso, facilitateur de ce forum, et Etienne Tshisekedi. «Autrement, ces concertations n’auraient aucun sens », a-t-il soutenu. «En effet, le président de l’UDPS est l’un des principaux protagonistes de la crise politique en RDC, dans la mesure où il a été la principale victime des fraudes électorales ayant entaché les élections générales de novembre 2011», déclare l’élu de Mont Amba. Avant de tirer la conclusion qui, selon lui, s’impose: « Sans l’implication de Tshisekedi, ces concertations n’auront aucune importance dans la mesure où la crise en cours oppose en premiers J. Kabila à E.Tshisekedi».[18]

Le 13 août, le président, Denis Sassou Nguesso a invité le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Étienne Tshisekedi, à lui rendre visite, le 17 août, pour discuter de « quelques sujets d’intérêt partagé ». L’invitation a été reçue positivement par l’état-major de l’UDPS. « Notre leader se rendra bien à Brazzaville pour rencontrer Denis Sassou Nguesso », affirme Corneille Mulumba, un des secrétaires généraux du parti. Une rencontre rendue possible après des échanges entre Jean-Dominique Okemba, l’émissaire spécial du président congolais, et Samy Badibanga, le président du groupe parlementaire UDPS et alliés. Il est difficile d’anticiper sur l’issue de cette rencontre qui pourrait déboucher sur l’annonce de la participation de l’UDPS au dialogue national, à défaut de celle du Sphinx de Limete lui-même.[19]

Le 17 août, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, ne s’est pas rendu à Brazzaville pour rencontrer le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, suite à «un empêchement sérieux», comme expliqué par son directeur de cabinet, Albert Moleka, qui n’a pas donné plus d’explications. Au cours de cette rencontre, Denis Sassou Nguesso comptait obtenir de l’opposant congolais de participer aux concertations nationales organisées par le chef de l’Etat de la RDC, le président Joseph Kabila. Le parti d’Etienne Tshisekedi avait, en effet, déjà refusé de prendre part à ces concertations, affirmant qu’il ne reconnaissait pas au président Kabila la légitimité d’organiser de telles assises. A l’issue des élections présidentielles de novembre 2011, Etienne Tshisekedi avait contesté les résultats donnant Joseph Kabila vainqueur. L’opposant historique avait alors affirmé qu’il se considérait comme le «président élu» de la RDCongo.[20]

A en croire certaines indiscrétions, Tshisekedi aurait flairé un piège dans la démarche de l' »Accompagnateur à la carte » des Négociations nationales. Ce piège aurait pour toile de fond la participation de l’UDPS à ce forum, ce qui allait induire comme conséquence la reconnaissance de la légitimité de Joseph Kabila, président de la RDCongo. Or, Tshisekedi pensait se rendre à Brazzaville dans la logique du « vide institutionnel » prévalant à Kinshasa depuis les élections truquées du 28 novembre 2011. Autrement dit, Sassou était perçu, dans les milieux de l’UDPS, comme « l’arbitre » appelé à rétablir la « vérité des urnes », c’est-à-dire, à contraindre Kabila à remettre le pouvoir à Tshisekedi.[21]

g. La commission préparatoire paritaire

Le 15 août, Léon Kengo et Aubin Minaku, co-présidents des concertations nationales, ont eu une première réunion de prise de contact avec des délégués de la Majorité présidentielle et de l’Opposition autour des mécanismes de constitution et de mise en place de la « Commission paritaire préparatoire » de ce forum. On a constaté les absences de l’UNC de Vital Kamerhe, du MLC de Jean-Pierre Bemba, de l’UDPS et Alliés de Samy Badibanga. Invitée à la rencontre, la Société Civile n’a pu siéger en raison des querelles de représentation qui minent ses différentes sensibilités.[22]

Le 16 août, après une rencontre avec les délégués de la Société Civile qui n’avait pas pu se présenter le jour antérieur, le présidium a installé l’équipe devant former le Comité préparatoire ou Groupe des contacts des Concertations nationales. Evariste Boshab de la Majorité et Thomas Luhaka de l’opposition, ont été choisis pour co-modérer les assises de cette structure chargée de baliser le chemin de la rencontre nationale. Le rôle du rapporteur revient ainsi à la Société civile.

Composé d’une trentaine de membres issus des partis politiques, de la société civile, des institutions publiques et de la diaspora, le Comité préparatoire ou Groupe des contacts, c’est selon, est chargé d’examiner et d’enrichir les cinq thématiques à débattre lors des assises, le règlement d’ordre intérieur et de déterminer le nombre exact des participants à cette rencontre d’intérêt national.

Selon le présidium desdites assises nationales, le groupe de contact a 72 heures pour présenter son rapport final. Ce dernier sera déposé au présidium qui se chargera de l’envoyer au Président de la République en vue de convoquer les travaux des Concertations nationales.[23]

Le 18 août,  au cours d’un entretien avec la presse, le député national des Forces Novatrices pour l’Unité et la Solidarité ( FONUS), Emery Okundji, a dénoncé la désignation des membres du groupe de contact pour le compte de l’opposition politique aux concertations nationales, constitués de 12 délégués, dont 6 de la seule province de l’Equateur, 2 du sud Kivu, 2 du Kasaï Occidental, 1 du Maniema et 1 du Bandundu. Il a ensuite cité les douze retenus de façon arbitraire pour le compte de l’opposition, à savoir: 1) José Makila (Equateur), 2) Jean Pierre Lisanga Bonganga (Equateur), 3) Ingele Ifoto (Equateur), 4) Charles Bofassa Djema (Equateur), 5) Bongongo Ikoli (Equateur), 6) Efole (Equateur), 7) Azarias Ruberwa (Sud Kivu), 8) Elias Mulungula (Sud Kivu), 9) Thomas Luhaka (Maniema), 10) Mampuya (Kasai occidental), 11) Kanku Bukasa (Kasai Occidental) et 12) Gérard kamanda wa kamanda (Bandundu). Il s’agit surtout des délégués qui avaient pris part au Conclave de l’Opposition tenu à la 15ème rue Limete, dont on dit qu’il aurait été financé par Léon Kengo, alors qu’on aurait du avoir des délégués de toutes les tendances de l’Opposition. Aucun délégué des groupes parlementaires UNC et alliés et UDPS et alliés, absents à la rencontre du 15 août, a été retenu sur la liste du quota réservé à l’opposition, ni Joseph Olenghankoy, des FONUS qui, pourtant, avait réclamé la mise sur pied de la commission préparatoire tripartite.

Emery Okundji a, dès lors, affirmé que «la désignation de ces douze personnes ne reflète ni la réalité sociologique ni encore moins le poids démographique par rapport aux provinces exclues (Katanga, Bas Congo, Kinshasa, Kasaï oriental, province orientale)et que certains partis politiques comme el RCD soient représentés par leur Président et secrétaire général alors que l’opposition politique parlementaire et extra parlementaire regorge plusieurs partis représentatifs à l’échelle nationale», en ajoutant que «tout est boutiqué en amont, pour porter certaines personnalités au pouvoir selon un schéma déjà préétabli», avant de s’interroger «comment peut-on dès lors parler de cohésion nationale dans des concertations nationales où ceux qui sont sensés baliser la voie sont eux même déjà tétanisés par la tribalisation et la régionalisation». Emery Okundji estime que, «si on n’y prend garde, l’après concertations nationales risques d’être pire que l’avant concertations nationales avec l’exclusion de cinq grandes provinces dans la structure préparatoire des concertations».[24]

Le 20 août, le comité préparatoire n’a pas pu achever son rapport des travaux préparatoires, malgré la fin du délai lui imparti par le Présidium des concertations nationales.

Pendant les discussions, la Majorité présidentielle, l’Opposition politique et la Société civile ne sont pas parvenues à accorder leurs violons et l’on a remarqué plusieurs points d’achoppement. Il s’agit, entre autres, de la délocalisation de certaines thématiques en provinces notamment, au Katanga et au Kasaï Occidental; du quota des participants réservé à chaque composante; de la garantie de sécurité pour les groupes armés et des immunités de Parlementaires, Magistrats ainsi que de certaines personnalités qui exercent leurs fonctions pendant ces Concertations et du caractère opposable à tous des conclusions des assises.

Selon certaines indiscrétions, la question de la délocalisation dépend du Budget de ces assises qui, du reste, n’est pas encore voté. Ici, l’Opposition estime que toutes les thématiques doivent être concentrées à Kinshasa, à cause de contraintes financières.

Au sujet de la garantie de sécurité pour les groupes armés et les immunités, les débats sont houleux.

Pour la Majorité, la réponse à ces questions se trouve déjà  dans l’Ordonnance du 26 juin 2013, dans laquelle le chef de l’Etat Joseph Kabila avait fixé les objectifs des concertations nationales définies comme une «réunion de toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde». Pour la MP, c’est une garantie morale suffisante pour tout participant aux assises. L’Opposition pense qu’outre cette garantie, l’on devrait inviter les Nations Unies et l’Union Africaine, afin de rassurer tout le monde.

L’Opposition exige des immunités pour le compte des participants, au motif qu’il faut garantir ceux qui ont des points de vue contraires à ceux du pouvoir public.

Clément Kanku, de l’opposition, affirme que, au cours des concertations, l’on va débattre des questions éminemment politiques, mais qui ont des aspects juridiques et qu’il faut absolument trouver de garantie pour tous les participants. Et de continuer en arguant qu’il y aura des gens qui viendront de la diaspora et qui ont peut-être de petits soucis avec le pouvoir en place. En plus, il y a des gens qui vont s’exprimer sur de questions fâcheuses, des questions d’ordre sécuritaire, qui doivent le faire en toute sérénité et qui ne doivent pas être soumis à une menace de qui que ce soit et même du pouvoir public. Raison pour laquelle l’Opposition estime que ce point doit être inscrit au règlement intérieur. Sur cette question, pour Joseph Bangankya, président de l’Alliance de Démocrates Humanistes (ADH), «les immunités ne peuvent être données que par la loi et les engagements politiques doivent être l’émanation de personnalités, d’autorités et de structures compétentes». La Majorité présidentielle affirme que l’objectif des Concertations n’est pas de blanchir les personnes recherchées par la justice ou les condamnés.

Il y a eu un autre problème à la base de l’échec des travaux préparatoires. Il s’agit de la sécurité des participants. Pour les opposants, avec en tête Azarias Ruberwa du RCD/Goma, la sécurité des participants doit être assurée par la Monusco. Une idée que la Majorité au pouvoir n’a pas partagée. Elle estime que la Police nationale congolaise est compétente et est qualifiée pour bien protéger tous les participants. Et ce, peu importe leurs lieux de provenance ou bien tout ce qu’ils vont déclarer. Enfin, un bon nombre de participants, surtout de l’Opposition, estiment que les conclusions des Concertations doivent être opposables à tous, même au chef de l’Etat. Une position que ne partage pas Joseph Bangankya, président national de l’Alliance de Démocrates Humanistes (ADH), selon qui l’appropriation des conclusions des Concertations par les Institutions du Pays leur donne déjà un caractère opposable. D’ailleurs, l’article 12 de l’Ordonnance présidentielle est clair là-dessus lorsqu’il dispose que «à l’issue de leurs travaux, les Délégués aux Concertations nationales remettent au Président de la République, par le Présidium interposé, les conclusions auxquelles ils ont abouti, assorties des recommandations formulées sur les questions visées à l’article 10 de l’Ordonnance. Le Président de la République rend compte desdites conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en Congrès».[25]

Le 21 août, le comité préparatoire des concertations nationales a achevé ses travaux deux jours après la date butoir fixée par le présidium de ce forum. Après discussion, les membres de ce comité ont aplani leurs divergences sur plusieurs questions qui encore les divisaient. Après le dépôt du rapport des travaux préparatoires, le présidium fixera la date et le lieu où se dérouleront les concertations nationales.[26]


[1] Cf Radio Okapi, 19.07.’13 ; Radio Okapi, 05.08.’13

[2] Cf Radio Okapi, 21.07.’13

[3] Cf Radio Okapi, 05.08.’13

[5] Cf Kimp – Le Phare – Kinshasa, 09.08.’13

[6] Cf Le Potentiel Online – Africatime, 09/08/13

[7] Cf Kimp – Le Phare – Kinshasa, 09.08.’13

[8] Cf Radio Okapi, 08.08.’13

[9] Cf Trésor Kibangula – Jeune Afrique, 12.08.’13

[10] Cf La Prospérité – Kinshasa, 12.08.’13

[11] Cf Radio Okapi, 11.08.’13 ; La Prospérité – Kinshasa – Africatime, 12.08.’13

[12] Cf Le Potentiel – Kinshasa, 14.08.’13

[13] Cf Pius Romain Rolland – L’Avenir – Kinshasa, 13.08.’13

[14] Cf Forum des As – Kinshasa, 14.08.’13

[15] Cf Simard Simon Tsoumbou – Forum des As – Kinshasa, 14.08.’13

[16] Cf Radio Okapi, 15.08.’13

[17] Cf L’Avenir Quotidien – Kinshasa, 13.08.’13

[18] Cf Bienvenu-M. Bakumanya – Le Potentiel – Kinshasa, 13.08.’13

[19] Cf Trésor Kibangula – Jeune Afrique, 14.08.’13

[20] Cf Radio Okapi, 18.08.’13

[21] Cf 7 sur 7.cd – Kinshasa, 19.0.’13

[22] Cf 7 sur 7.cd – Kinshasa, 16.08.’13

[23] Cf Dorian Kisimba – Forum des As – Kinshasa, 19.08.’13; Radio Okapi, 18.08.’13

[24] Cf Bertin Kangamotema – Le Potentiel – Kinshasa, 18.08.’13

[25] Cf La Prospérité – Kinshasa, 21.08.’13 ; L’Avenir – Kinshasa, 21.08.’13

[26] Cf Radio Okapi, 22.08.’13