Les parlementaires de la CIRGL invités à rechercher les voies des sortie de crise à l’Est de la RDC

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Kinshasa, 24/01/2013 / Politique

La 3ème session du Forum des parlementaires des pays membres de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs a ouvert ses assises de Kinshasa avec pour point focal un débat sans détours sur les questions sécuritaires pour lesquels les participants ont été conviés à rechercher les voies de sortie de crise de la guerre à l’est de la RDC

Comme prévu la 3ème session de l’assemblée plénière du FP-CIRGL (Forum des Parlements de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs) a effectivement démarré ses travaux, hier mercredi 23 janvier 2013.

C’est le président de l’Assemblée Nationale de la Rdc, Aubin Minaku, qui a ouvert officiellement ladite session.

A ses côtés, il y avait son homologue du Sénat congolais Léon Kengo wa Dondo, ainsi que le staff dirigeant de l’organisation.

Cinq communications ont été faites en marge de la cérémonie, successivement par le Secrétaire Général du FP-CIRGL, Prosper Higiro, le Secrétaire Exécutif de la CIRGL Ntumba Luaba, le Représentant de l’AWEPA, Représentant de la présidente du FP-CIRGL, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku.

Le secrétaire général a d’abord fait l’historique de l’organisation en fournissant en résumé les raisons de sa création, les missions poursuivies, ainsi que les pays membres, etc. Prosper Higiro a rappelé que la session de Kinshasa se tient au moment où l’insécurité fait de nouveau rage dans la région, avec à l’affiche les pourparlers qui réunissent actuellement le gouvernement congolais et la rébellion du M23 à Kampala.

Raison pour laquelle, il a annoncé que les questions liées à l’insécurité dans les pays membres, vont requérir une attention particulière au cours des travaux. Il s’est réjoui des avancées enregistrées notamment par la signature d’un accord de paix entre les deux Soudan, et entre le gouvernement centrafricain et la rébellion Seleka.

L’optimisme de Ntumba Luaba

Comme son prédécesseur, le Secrétaire Exécutif de la CIRGL a aussi brossé succinctement l’historique de son organisation, en rappelant que la CIRGL tire son fondement dans le Pacte sur la sécurité, stabilité et développement dans la région des Grands Lacs, et dans une dizaine de protocoles conclus. Avant de déclarer: « Rien ne peut se faire et s’accomplir sans la paix. La paix va avec la justice. Il y a un temps pour faire la guerre, un temps pour faire la paix. Voici venu le temps de faire la paix ».

Et de renchérir : il y a un temps pour construire, un temps pour détruire. Voici venu le temps de reconstruire ».

Le Congolais Ntumba Luaba a au passage fourni quelques informations relatives au fonctionnement de son organisation. Il a informé, par exemple, que désigné président en décembre 2011, l’Ougandais Museveni cédera les commandes de la CIRGL au Congolais Sassou en décembre 2013, lors de la rencontre qui se tiendra à Kinshasa.

Enfin, il s’est montré optimiste quant à l’avenir dans la région en émettant le souhait de voir d’ici 2014 tous les groupes armés qui écument l’Est de la Rdc être neutralisés grâce au déploiement de la force internationale neutre dont il a réclame la mise en place dans un délai le plus court possible. Le Secrétaire Exécutif de la CIRGL a encore dit son optimisme pour un dénouement heureux entre les deux Soudan qui viennent de signer un accord de paix, tout comme pour les frères ennemis centrafricains.

Minaku pour la requalification du mandat de la Monusco

Dans son discours d’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a souligné que les assises de Kinshasa se tiennent dans un contexte particulier, celui de l’insécurité. Avant de dénoncer, selon ses propres termes, l’agression extérieure avec l’instrumentalisation interne dont la Rdc est victime.

Tout a été presque dit sur cette nouvelle agression : l’identification des agresseurs, les causes profondes de l’agression, les enjeux en présence, les violations des droits de l’homme et des règles de base du droit international humanitaire, les ramifications extérieures, les complicités internes, etc., a-t-il stigmatisé. Avant d’inviter ses homologues élus des peuples de la région à une grande implication dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans notre espace communautaire.

Comme pistes de sortie de la crise, Aubin Minaku rappelle l’envoi par Kinshasa d’une délégation à Kampala pour engager des discussions avec le M23. Toutefois, il a prévenu que ces discussions porteront sur l’accord du 23 mars 2009 signé par le gouvernement et une trentaine de groupes armés en vue de son évaluation. Mais, il ne sera point question, d’une quelconque remise en cause de l’ordre institutionnel actuel.

Parallèlement aux négociations de Kampala, soutient-il, le gouvernement en appelle au déploiement rapide d’une force internationale neutre d’une part, et à la requalification du mandat de la Monusco d’autre part. « A mon humble avis, la force internationale neutre aura principalement pour missions » de surveiller les frontières internationales entre la Republique démocratique du Congo et le Rwanda, ainsi que entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda de participer à l’éradication des forces négatives et terroristes ; d’aider la République démocratique du Congo à mettre fin à l’exploitation illicite de ses richesses.

La requalification du mandat de la Monusco, conformément au chapitre VII de la Charte des Nations unies, lui permettra d’imposer la paix par l’usage de la force en cas de nécessité et de mieux protéger les populations civiles : mission première dévolue aux forces des Nations unies », a déclaré Aubin Minaku.

Dom/Le Phare


(DN/TH/GW/Yes)