Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé mardi 27 novembre une contre offensive contre les positions du M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Ces informations rapportées par plusieurs sources de la région ne sont pas confirmées par le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, Olivier Hamuli.
Des sources locales indiquent que les FARDC en provenance de Minova ont attaqué vers 4 heures locales du matin les collines surplombant les localités de Shasha et Karuba. Des tirs à l’arme lourde et légère auraient été entendus dans cette zone.
Les combats se dérouleraient actuellement à Mushaki, importante agglomération de Masisi occupée par le M23 depuis la semaine passée.
Ces combats ont repris le jour même de l’annonce du chef du M23 qui a conditionné le retrait de son mouvement de la ville de Goma par l’obtention d’un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier pour les négociations.
Le lundi, le nouveau chef d’état-major des forces terrestres des FARDC, François Olenga, avait annoncé une contre attaque de l’armée régulière pour déloger les rebelles de Goma.
«Si les rebelles du M23 ne respectent pas le délai fixé par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, nous allons faire notre travail et restaurer l’autorité de l’Etat», a avait-il déclaré à l’AFP.
La reprise des affrontements a paralysé des activités économiques à Minova, à 50 km au Sud-Ouest de Goma, où les Forces armées de la RDC (FARDC) étaient regroupées avant de lancer la contre-attaque.
Le M23 installe une barrière routière
Les rebelles du M23 ont érigé une barrière à Mugunga sur la route Goma-Saké où ils exigent 10 dollars américains au véhicule à destination ou en provenance de Minova, au Sud-Kivu.
Selon plusieurs témoignages, les commerçants qui empruntent ce tronçon routier sont contraints de payer 5 dollars américains. Les propriétaires de gros camions transportant des produits agricoles déboursent 350 dollars américains pour comme droit de passage.
Une dizaine de véhicules stationneraient actuellement devant cette barrière, faute d’argent.