RDC: sanctions contre Sultani Makenga, le gouvernement se dit partiellement satisfait

RAdio Okapi

 

Les sanctions des Etats-Unis d’Amérique et de l’Onu infligées au « général de brigade » de la branche militaire du M23 Sultani Makenga n’a pas totalement réjoui le gouvernement congolais. Selon son porte-parole, Lambert Mende Omalanga, ce chef rebelle n’est qu’une simple marionnette. Le vrai problème, estime-t-il, c’est le Rwanda.

 

Pour Lambert Mende, «Lorsqu’on veut tuer un arbre malfaisant, ce n’est pas à travers ses feuilles ou ses fruits qu’on va réaliser cette oeuvre. C’est à la racine qu’il faut s’y prendre.»

«Makenga n’est qu’un fruit de cette action que le Rwanda a décidé d’entreprendre chez nous. Donc, frapper Makenga, ce n’est pas détruire l’arbre de la déstabilisation du Nord-Kivu. Il faut frapper les officiels rwandais, cités, expressis verbis, dans le rapport des experts des Nations unies», a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Il a du moins qualifié la décision des Etats-Unis et des Nations unies d’un bon point de départ, dans l’espoir qu’ils poursuivront leurs démarches en sanctionnant également des personnes citées dans le rapport des experts des Nations unies.

Les Etats-Unis et l’Onu avaient annoncé des sanctions contre Sultani Makenga le mardi 13 novembre. Makenga est accusé d’être à l’origine des violations des droits de l’homme et de violer l’embargo sur les armes en RDC.

Le département du Trésor américain avait notamment décidé de geler les avoirs dont pourrait posséder le chef rebelle, aux Etats-Unis. Il avait également indiqué que les ressortissants américains qui commerceraient avec Sultani Makenga seront désormais passibles des poursuites judiciaires.

Les Nations unies ont également émis à l’encontre de Sultani Makenga une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs, l’accusant notamment de meurtres, d’exactions et de violences sexuelles.