Le ministre du Plan, Célestin Vunabandi, a annoncé, samedi 9 à Goma (Nord-Kivu), le début des opérations techniques du recensement général de la population congolaise, indiquant que ces premières dispositions techniques seront déjà mises en œuvre à partir du mois de mai 2013.
«C’est une opération qui s’étend sur trois ans. A la première année, aucune activité ne se fera sur terrain. Toute cette année 2013, nous allons nous atteler à implanter le Bureau central de recensement qui va conduire l’opération. Et puis, nous allons faire deux grandes opérations. La cartographie que nous allons faire, par voie satellitaire, au mois de mai. Et au mois de septembre-octobre, nous allons le recensement pilote en prenant quelques échantillons au niveau du pays», a expliqué Célestin Vunabandi.
Le ministre a indiqué que cette opération qui intervient 29 ans après coûtera 130 millions de dollars américains et bénéficiera de l’appui des partenaires du gouvernement dont la Monusco.
Le ministre du Plan a exprimé le souci du gouvernement de mettre l’année 2013 à profit pour pacifier l’Est du pays afin que ce recensement soit généralisé sur toute l’étendue du pays.
Le gouvernement s’est engagé, par le décret no 09/32 du 8 août 2009, à organiser le deuxième recensement général de la population et de l’habitat afin de disposer des données de population à une échelle géographique réduite qui sont nécessaires pour la conception, le pilotage et l’évaluation des programmes de développement. En novembre 2012, les députés nationaux avaient assisté, à l’Assemblée nationale, à une journée parlementaire sur le recensement général de la population.
Devant l’Assemblée nationale, le professeur Dénis Nzita, coordonnateur national du bureau central du recensement, a soutenu qu’un nouveau recensement de la population congolaise est nécessaire pour actualiser certaines données démographiques nécessaires à toute planification du développement.
«Quelle est la proportion des personnes qui vivent dans des maisons en matériaux durables et quelles sont les personnes qui vivent encore dans des maisons en paille ? Où sont les personnes qui n’ont pas accès aux infrastructures de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable et à l’électricité ?», s’était-il interrogé pour illustrer le manque de statistiques sûres.
Le recensement général de la population permettra également à l’Etat de disposer des statistiques fiables et actualisées de toutes les entités politico-administratives du pays.
Les statistiques disponibles dans ce domaine datent du dernier et unique recensement scientifique de juillet 1984.