Le chef de l’Union des forces révolutionnaires du Congo (UFRC), une coalition de groupes armés basée dans le Sud Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été arrêté à Uvira, a-t-on appris de source officielle lundi à Bukavu.
Gustave Bagayamukwe Tadji a été arrêté dimanche dans cette localité située au sud de Bukavu sur les bords du lac Tanganyka, a déclaré Désiré Kyakwima, attaché de presse du gouverneur du Sud Kivu. Il devrait être transféré rapidement à Kinshasa.
M. Bagayamukwe avait annoncé mi-janvier la création de l’UFRC, un mouvement « politico-militaire » dont l’objectif était de renverser le régime du président Joseph Kabila.
Dans une note transmise à l’AFP lors de sa création, l’UFRC souhaitait l’organisation d’élections démocratiques et l’instauration rapide d’un ordre politique nouveau ». Elle proposait notamment la création d’organes nationaux de la transition et le début de la réforme du système de défense et sécurité à partir de la province du Sud-Kivu ».
Les provinces de l’Est de la RDC dont le Nord et le Sud-Kivu, riches en minerais (coltan, cassitérite, or. . .), sont en proie à des troubles provoqués par des groupes armés. Depuis mai, l’armée concentre sa lutte sur le Mouvement du 23 mars (M23) – soutenu selon l’ONU par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce que ces pays nient.
Une force internationale neutre doit être déployée entre la RDC et le Rwanda pour combattre ces groupes armés. L’UFRC dans son communiqué avait demandé « l’annulation de l’envoi d’une force extérieure, aussi neutre soit-elle, pour garantir la paix dans toute la région ».
AFP