Pourparlers de Kampala sur la guerre en RD Congo

Selon Radio France Internationale, les présidents des quatre groupes parlementaires de l’opposition demandent encore une fois de participer aux négociations de Kampala entre Kinshasa et le M23, mais pas dans la délégation gouvernementale, après avoir constaté la gravité de la situation et la rude épreuve auxquelles la Nation est confrontée. Ainsi Jean-Lucien Busa, du Mouvement de libération du Congo (MLC), a-t-il réclamé « la participation de l’opposition politique congolaise à ces pourparlers, en tant que composante, à l’instar de la solution à la crise centrafricaine, sans oublier la société civile et la diaspora ».

 

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) approuve la décision des présidents des quatre groupes parlementaires de l’opposition, car le patriotisme oblige tout citoyen congolais à faire échouer le projet de déstabilisation de la région du Kivu. Néanmoins, le RDPC estime que les Congolais doivent participer aux pourparlers de Kampala dans l’unité – toutes les composantes politiques et civiles devant faire partie intégrante de la délégation officielle représentée par le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda.

 

Le RDPC rappelle que la situation centrafricaine est différente de celle en cours en République Démocratique du Congo. Si en Centrafrique les opposants s’en prennent directement au gouvernement du président François Bozizé, l’opposition institutionnelle n’a pas pris les armes contre le gouvernement congolais. Les pourparlers de Kampala concernent l’ensemble des Congolais soucieux de sauver d’abord la patrie, en faisant échouer le projet des agresseurs qui se servent du M23 comme bras armés. Il est donc question, contrairement en Centrafrique, de l’intégrité du territoire et de la souveraineté nationale.

 

D’aucuns n’ignorent que la cohésion nationale ne se fera pas dans la division, la capitale ougandaise ne devant en aucun cas servir de lieu où les Congolais régleraient leurs comptes au risque d’avantager le M23. En conséquence, le RDPC rappelle la nécessité de laver le linge sale en famille dans le cadre du dialogue inclusif républicain qui devra se tenir à Kinshasa, en présence d’observateurs internationaux, et non à Kampala.

 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

 

Fait à Paris, le 13 janvier 2013


Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
Liberté, Égalité, Sécurité et Prospérité