La justice burundaise a condamné mardi 8 janvier en appel un journaliste de Radio France Internationale (RFI ), Hassan Ruvakuki, à trois ans de prison ferme, une peine beaucoup moins lourde que la perpétuité dont il avait écopé en première instance, mais qui a néanmoins suscité de larges protestations.
La Cour a abandonné les charges de « terrorisme » retenues au premier procès et déclaré coupable le journaliste et 10 autres accusés de « participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et propriétés ».
« La Cour réforme le jugement et requalifie les faits à charge de Ruvakuki Hassan » et de dix de ses co-accusés, et les « condamne à trois ans » de prison ferme, a déclaré Fulgence Ruberintwari, président de la Cour d’appel de Gitega, dans le centre du Burundi .
Dans la foulée du verdict, l’avocat d’Hassan Ruvakuki, Fabien Segatwa, a souligné que le journaliste , emprisonné depuis novembre 2011, avait déjà purgé plus du quart de sa peine et qu’il était éligible à une libération anticipée. « Même si cette condamnation est plus légère que la première, c’est trois ans de trop, » a-t-il estimé.
En juin, en première instance, M. Ruvakuki, correspondant du service en swahili de RFI , avait été déclaré coupable d’avoir organisé une attaque lancée par une nouvelle rébellion à partir de la Tanzanie en novembre 2011, puis d’en avoir fait la publicité. L’attaque avait fait des dizaines de morts à Cankuzo, dans l’est du Burundi .