Selon le rapport du ministre, 62 cas ont été enregistrés et aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 11 octobre en province Orientale.
Dans un rapport précédent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait fait état de 36 décès. Interrogé sur l’écart de deux morts, le ministre de la Santé a déclaré à l’AFP: « Les résultats que je viens de donner sont ceux qui restent après le toilettage des fichiers et le croisement des données ».
Lors de ces opérations, « deux décès attribués à Ebola » se sont révélés avoir une autre cause que le virus, a précisé Félix Kabange Numbi, expliquant que le croisement des données allait durer « une semaine » et que le bilan général pourrait donc encore changer.
Le virus Ebola, qui provoque de graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme, a une période d’incubation comprise entre 2 et 21 jours. L’épidémie avait été déclarée mi-août mais des recherches rétrospectives ont permis de découvrir des cas remontant au mois de mai.
Selon le ministre, 797 personnes ont été suivies après avoir été en contact avec des malades. Huit membres du personnel médical figurent parmi les victimes.
Le ministère de la Santé, l’OMS, la Croix-Rouge, l’ONG Médecins sans frontières et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta (Etats-Unis) s’étaient mobilisés dès l’apparition de la maladie, organisant notamment des opérations de sensibilisation des populations.
Il n’existe ni traitement ni vaccin contre le virus Ebola qui tue entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, urine, selles), par voie sexuelle et manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
La lutte contre cette épidémie s’est heurtée aux traditions et aux coutumes encourageant la proximité avec des malades et des défunts, et également à la crainte des habitants d’être placés en isolement, qui a poussé de potentiels malades à fuir en brousse.
En Ouganda voisin, une nouvelle épidémie d’Ebola a déjà tué deux personnes au nord de Kampala, un mois après la fin officielle d’une précédente flambée qui avait fait 17 morts dans l’ouest. Les analyses avaient alors prouvé que l’épidémie congolaise n’avait aucun lien avec l’ougandaise, les souches des virus étant différentes.
Selon le site internet de l’OMS, « le virus est apparu pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (RDC). Le village congolais atteint se situait près de la rivière Ebola, qui a donné son nom à la maladie ».
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