Les Etats-Unis ont annoncé mardi qu’ils plaçaient le chef des rebelles congolais du M23, Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo (RDC).
Le département du Trésor, à l’origine de cette décision, accuse M. Makenga d’être « responsable d’horreurs à grande échelle contre la population en RDC, notamment du recrutement d’enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils ».
Le ministère affirme également dans un communiqué que M. Makenga a reçu des cargaisons d’armement en violation de l’embargo international sur les armes qui vise ce pays.
Les éventuels avoirs que M. Makenga pourrait détenir aux Etats-Unis sont désormais gelés, et la mesure du Trésor expose également à des poursuites pénales les ressortissants américains qui viendraient à commercer avec lui.
Le M23 (Mouvement du 23 mars) est formé d’anciens rebelles qui, après avoir été intégré en 2009 dans l’armée congolaise, se sont mutinés et combattent depuis le mois de mai l’armée régulière dans l’est du pays, aux confins du Rwanda et de l’Ouganda.
Le 19 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait exprimé son « soutien sans réserve » aux experts des Nations unies qui accusent ces deux pays d’armer le M23 et avait menacé implicitement de prendre des sanctions contre de hauts responsables à Kampala et Kigali.