Radio Okapi – le 14 octobre 2012
Le chef de la milice de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Cobra Matata, a exigé la semaine dernière à l’Etat-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de lui accorder l’amnistie avant son intégration et celle de ses troupes au sein de l’armée. Des experts militaires venus de Kinshasa qualifient cette condition de « non fondée ».
Le chef milicien Matata Banaloki alias Cobra a aussi demandé aux six officiers délégués de l’Etat-major général des FARDC de lui brandir une décision écrite d’amnistie dûment signée par l’autorité compétente en sa faveur. Il voudrait s’assurer qu’il ne fera pas l’objet de poursuites judiciaires dans le pays après son intégration dans l’armée avec ses hommes.
Les officiers militaires congolais lui ont dit de ne pas perdre espoir mais jugent à ce stade sa demande non fondée. Selon eux, l’amnistie doit se conformer à la procédure légale avant sa signature par l’autorité compétente qui est le chef de l’Etat.
De son côté, Cobra Matata qui persiste sur sa demande, indique aussi qu’il n’est pas pressé. La durée du processus peut prendre le temps qu’il prendra.
Environ huit cents combattants de son groupe, armes aux bretelles, regroupés dans trois sites et nourris depuis un mois par la hiérarchie des FARDC, continuent d’attendre leur intégration.
Des sources militaires ayant requis l’anonymat indiquent que tous les moyens logistiques et financiers pour supporter le voyage de ces miliciens à Kisangani pour le brassage sont déjà réunis.