Le greffe de la Cour pénale internationale (CPI) demande au gouvernement congolais d’exécuter, dans le meilleur délai, le mandat d’arrêt lancé contre Sylvestre Mudacumura, le chef des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Il est poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’il aurait commis en RDC entre 2009 et 2010.
Les rebelles des FDLR sont actifs dans plusieurs localités du Nord et su Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, où ils commettent des exactions de tous genres.
La Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Sylvestre Mudacumura le 13 juillet dernier. Le chef de l’Unité de sensibilisation de la CPI en Ituri, Nicolas Kuyaku, affirme que la cour a officiellement demandé au gouvernement congolais d’exécuter ce mandat au début du mois d’août.
Il indique que Sylvestre Mudacumura a été cité parmi les personnes responsables des atrocités commises ces dernières années dans les deux provinces de Kivu.
Il est suspecté d’avoir commis neuf crimes de guerre :
- attaques contre la population civile
- meurtres
- mutilations
- traitements cruels
- viols
- torture
- destructions de biens
- pillages
- atteintes à la dignité humaine.
Un autre chef de guerre, Bosco Ntaganda, est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis dans l’Est de la RDC.
La Cour a délivré le 13 juillet un deuxième mandat d’arrêt contre lui. Le porte-parole de la CPI en RDC a récemment rappelé que «la prérogative d’arrêter un suspect ne revient pas à la Cour pénale internationale, mais plutôt à l’Etat partie».
«En l’occurrence, [il appartient] à la RDC de l’arrêter et l’amener devant la Cour pénale internationale pour qu’il soit jugé», a-t-il souligné.