Les affrontements entre les FARDC et les mutins de M23 ont provoqué, dimanche 17 juin dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, de nouveaux mouvements des populations. Plusieurs habitants de ce territoire sont arrivés à Ntamugenga où ils se sont installés dans des écoles et à l’hôpital de référence. Cet endroit accueille au moins 14 000 autres déplacés venus des villages de Rutshuru depuis plusieurs semaines.
Un notable de la région, qui a requis l’anonymat, a fait état d’une panique générale qui s’est emparée de la population à Ntamugenga à la suite des affrontements. D’après lui, les habitants ont fui leurs maisons pour se placer sous la protection des casques bleus de la Monusco. «La Monusco a tout fait pour rester sur place et protéger la population », a-t-il déclaré.
D’après la même source, la situation est encore confuse dans la région :
«D’autres habitants sont en train de quitter [Rutshuru] pour trouver refuge à Rubare et Kako ainsi qu’à Kalengera. Nous sommes en train de constater les mouvements de nos militaires par-ci par là. Ils sont en train de voir comment repousser les rebelles du M23.»
Les combats ont repris dimanche matin entre l’armée loyaliste et les mutins. Ils se sont affrontés notamment à Ngonkwe, à environ 5 km du camp militaire de Rumangabo. Les mutins ont pris les localités Tarika, Ruseke et Murambi proches de Ntamungenga dans le groupement de Bweza à environ 17 km à l’Est de Rutshuru-centre (Nord-Kivu).
«Les rebelles du M 23 n’ont pas pu atteindre Ntamugenga. Mais ils étaient proches de là, vers l’endroit appelé ‘Rutsiro’ et Ruseke», a affirmé le même notable.
«Nous mènerons ce combat jusqu’au bout», a pour sa part déclaré un officier des FARDC engagé au front contre ces rebelles.