Le choléra prend des allures inquiétantes dans huit provinces de la RDC. Plus de dix-neuf mille cas ont été enregistrés depuis janvier 2012, a indiqué, ce mercredi 6 juin à Kinshasa, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies en RDC, le chargé de l’information publique de Ocha, Ivon Edoumou, a souligné que la Province Orientale est la plus touchée par la maladie.
Ivon Edoumou a estimé que la situation risque de s’empirer si l’on y prend pas garde:
«Toute l’année 2011, on avait enregistré vingt-et-un mille cas. Ça veut dire qu’aujourd’hui, la situation est critique, car dans quelques semaines, nous allons dépasser les chiffres de 2011. C’est assez inquiétant!»
Les statistiques sur la progression du choléra compilées jusqu’au mardi 12 juillet 2011 faisaient état seulement de 1927 cas et 126 décès, essentiellement à Kinshasa, dans le Bandundu et à l’Equateur. Ces chiffres avaient été rendus publics ce mercredi 13 juillet 2011, au cours d’une autre conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa.
L’épidémie perdure, selon Ivon Edoumou, à cause essentiellement du (de) :
- manque d’hygiène
- faible niveau d’eau potable
- l’existence des canalisations d’eau inappropriées dans les différentes villes et quartiers.
L’Etat congolais et ses partenaires sur terrain sont en train d’apporter des solutions institutionnelles à cette maladie hydrique, a-t-il indiqué, sans d’autres précisions. «Et puis, il y a un volet qui nous incombe en tant qu’individus dans nos milieux respectifs: est-ce que nous appliquons les mesures basiques d’hygiène?», a-t-il interrogé.