Dans un rapport publié mardi 12 juin, l’ONG Amnesty International appelle à renforcer l’embargo en vigueur sur les armes à destination de la RD Congo. Pour l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, la facilité d’approvisionnement en armes alimente les conflits dans ce pays. Elle plaide pour l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes.
« Les déficiences fondamentales des services de sécurité congolais rendent possible l’emploi abusif et le détournement des armes et des munitions à grande échelle », affirme l’ONG dans son rapport intitulé « Si tu résistes, on te tue ».
Pour Amnesty international, cette situation favorise les conflits armés et de graves violations du droit international humanitaire, imputables aux forces armées régulières et aux groupes armés en RDC.
Au cours des dernières années, souligne le rapport, le gouvernement de la RDC a importé des armes, munitions et équipements connexes, principalement de l’Afrique du Sud, la Chine, l’Égypte, les États-Unis, la France et l’Ukraine.
« Mais il arrive fréquemment que de hauts gradés des FARDC vendent des armes à des groupes armés, y compris à ceux qu’ils combattent », révèle le rapport.
Amnesty International invite donc ces États à suspendre les transferts d’équipements militaires vers la RDC, tant qu’il n’y a pas de garanties relatives à la protection des droits fondamentaux.
Pour Paule Rigaud, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International, « La situation en RDC met le doigt sur l’impérieuse nécessité pour les gouvernements d’adopter un traité sur le commerce des armes (TCA) de portée mondiale, lors des négociations finales qui se dérouleront aux Nations unies au mois de juillet ».