La coalition régionale de la société civile regroupant le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) réunis cette semaine à Bukavu au Sud-Kivu a noté « des avancées significatives » dans le commerce et l’exploitation des minerais provenant des provinces des Nord et Sud-Kivu.
Après avoir évalué les différentes mesures prises contre le commerce des minerais dits de sang en RDC, elle envisage de mettre sur pied un plan d’action pour l’exercice 2012-2014 sur les minerais de ces deux provinces.
« Il y a quand même une sorte d’avancées. Tout le monde est aujourd’hui conscient qu’il faut se ranger dans la transparence. Aujourd’hui les sites miniers sont classifiés et le gouvernement congolais vient de publier une liste es sites verts [des sites rouverts à l’exploitation], jaune [qui sont moyennement acceptables] et les sites rouges [inexploitables]. Sur base de cette liste on peut déjà reprendre le commerce », a déclaré le coordonnateur de l’Observatoire, gouvernance et paix (OGP), Eric Kajemba.
Le ministre des Mines a ordonné la réouverture de onze sites miniers au Nord-Kivu la semaine du 22 mars. Il s’agit de :
- Biabatama
- Mataba
- Gakombe
- Luwowo
- Koyi
- Budjali
- Bishasha
- Nyamukubi
- Kamatale
- Birambo
Il reconnait cependant que les mesures interdisant l’exploitation des minerais provenant des Nord et Sud-Kivu ont eu des répercussions sur le revenu et le train de vie de la population de cette région.
Selon lui, ces mesures ont eu des répercussions sur leurs revenus et le train de vie de la population de cette région.
« Il y a une sorte d’embargo qui nous frappe, qui est une loi américaine. Cette situation nous a mis dans une impasse parce que les provinces du Nord et Sud-Kivu ne vendent pas auprès des entreprises qui sont côtées en bourse américaine », a déclaré Eric Kajemba.
La loi Obama a été promulguée mercredi 21 juillet 2011. Elle lutte contre le commerce illicite des minerais en RDC et oblige les entreprises de publier leurs revenus ainsi que les paiements fiscaux qu’elles adressent aux gouvernements du monde entier.
Cette loi exige aux compagnies, dont les produits contiennent de la cassitérite, du coltan, du wolframite et de l’or, de faire clairement savoir si elles se procurent ces minerais en RDC ou dans un pays voisin. Celles-ci doivent préciser les mesures qu’elles ont prises pour éviter que ces minerais proviennent de groupes armés opérant en RDC.