Quatre groupes armés de l’Ituri se sont regroupés au sein d’une ligue dénommée : Coalition de groupes armés de l’Ituri (Cogai). Ce regroupemant est dirigé par le colonel dissident Matata Banaloki alias Cobra, désigné comme général par ses pairs. Dans un communiqué de presse rendu public, jeudi 24 mai, cette nouvelle coalition demande notamment au gouvernement congolais une amnistie en faveur de tous les miliciens opérant en Ituri et la reconnaissance de ce district comme province de la RDC.
En dehors de la Force de Résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata, les autres groupes armés qui ont signé l’acte de création de cette coalition sont :
- Le Front populaire pour le développement durable de l’Ituri d’Eneko Kila
- La Force armée pour la révolution d’un certain Kabuli
- Les Forces armées d’Intégration de l’Ituri, d’un certain Charité Semire.
- La plupart de ces chefs miliciens sont des déserteurs des Forces armées de la RDC (FARDC).
Ces miliciens réclament aussi la création d’une région militaire en Ituri dirigée par un originaire de ce district et le départ immédiat du colonel Fal Sikabwé, actuel chef de cette zone opérationnelle.
Ils accusent cet officier des FARDC d’avoir assassiné le général Floribert Kisembo, un autre officier dissident de l’armée congolaise, mort il y a une année en territoire de Djugu au terme d’une traque menée contre lui par les forces loyalistes.
La société civile locale demande aux autorités locales et nationales de dialoguer avec ces miliciens « pour trouver une voie de sortie ».
Les responsables de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, eux, disent ne pas croire à l’existence de cette coalition.
Au mois de février de cette année, Cobra Matata avait exprimé sa volonté de réintégrer l’armée avec ses hommes. Joint au téléphone par Radio Okapi, il avait indiqué « qu’il est temps de faire la paix ».
Après cette annonce, la société civile de l’Ituri avait invité le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila à répondre à sa requête en accordant à ses miliciens et à lui-même une amnistie.
Le comité de sécurité du district de l’Ituri avait ensuite rencontré le colonel dissident au village Bukiringi. Cette rencontre, censée être la première d’une série, est restée sans suite.