Au Nord-Kivu, des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont fait plusieurs morts lundi 14 mai. Une situation que déplore l’avocat Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, qui « déplore l’absence de la police et des Forces armées » congolaises (FARDC).
« Braquages », « embuscades sur divers tronçons au nord du territoire de Rutshuru ». Les récentes attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) « ont fait de nombreux morts, des blessés » dans l’est de la RDC, a dénoncé lundi 15 mai l’avocat Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu.
« Quatre militaires (…) tués et trois autres blessés. Du côté des civils, une femme a trouvé la mort et deux autres ont été grièvement blessées. Les assaillants se sont repliés dans le parc » des Virunga, frontalier du Rwanda et de l’Ouganda.
Violences
Deux embuscades se sont déroulées lundi 14 mai dans la région de Kanyabayonga, selon le même communiqué. Lors de la première, des FDLR présumés ont « tiré en rafale sur les véhicules, ciblant les militaires » des Forces armées de la république du Congo (FARDC) qui avaient été « embarqués à mi-chemin ». Dans le deuxième braquage, le greffier de Kanyabayonga, Daniel Muhindo Kakoti, a reçu une balle dans la poitrine, et a succombé à ses blessures. Quatre autres personnes ont été blessées.
« Tous les passagers (ont été) dépouillés de leur argent, téléphones et biens de valeur après avoir été passés à tabac. Pendant leur opération, ils (les FDLR) tiraient en l’air pour semer terreur et désolation », poursuit le texte.
Dans la nuit de lundi à mardi, les FDLR se sont rendus coupables d’un « pillage de porte à porte » dans la localité de Kimaka, dans le territoire voisin de Lubero. « De l’argent, des téléphones, du bétail et autres biens de valeur », ont été dérobés, ajoute Omar Kavota, qui « déplore l’absence de la police et des FARDC ».
Selon lui, les FDLR cherchent à déstabiliser et démoraliser l’armée qui affronte dans le Rutshuru des mutins issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrée dans l’armée en 2009, proches du général Bosco Ntaganda. « Aucune alliance n’est possible entre les FDLR et le général mutin Bosco Ntaganda qui s’est toujours illustré par une haine et une cruauté congénitales contre les réfugiés hutu rwandais », a indiqué un porte-parole de la rébellion samedi dans un communiqué.
Sylvestre Mudacumur dans le collimateur de la CPI
Les FDLR sont composées notamment de Hutu soupçonnés de participation au génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994. Son leader, Sylvestre Mudacumur, est visé depuis lundi par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Selon le procureur Luis Moreno Ocampo, il est responsable de meurtres, viols, tortures, persécutions et attaques délibérées contre des civils, commis entre janvier 2009 et août 2010 dans les Nord et Sud-Kivu.
(Avec AFP)