La Journée internationale de la femme n’est pas une journée de fête mais plutôt de revendication et de réflexion sur les stratégies à mettre en place pour l’intégrité totale de la femme. Ce sont les propos de Mathilde Muhindo, directrice du centre Olame, une structure membre de l’organisation des femmes œuvrant en milieu rural. Pour elle, cette journée et fortement manipulée par les hommes politiques.
Mathilde Muhindo l’a déclaré samedi 3 mars lors d’une rencontre organisée à Bukavu (Sud-Kivu), à l’intention de la femme rurale, dans le cadre de la préparation de la commémoration de la journée internationale de la femme au Sud-Kivu.
La directrice du centre Olame déplore que « le 8 mars 2011, il y avait une forte mobilisation de femmes, mais aucune revendication ».
« Ça aurait été le moment idéal pour revendiquer nos droits politiques par rapport à la représentation des femmes dans les partis politiques, sur la liste électorale, pour être bien positionnées, pour avoir de quoi battre campagne », a-t-elle déclaré.
Mathilde Muhindo regrette que cette journée profite surtout aux commerçants qui en profitent pour vendre leurs pagnes.
« Les commerçants se réjouissent, parce que quand on voit le nombre de femmes, avec le nombre de pagnes à vendre, je pense qu’il y a déjà plein de containers », a-t-elle conclu.