Cent quarante-six morts et mille cinq cents blessés ont été enregistrés après des explosions survenues dimanche 4 mars au camp du régiment blindé de Mpila, à l’est de la République du Congo. Selon le porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville, Bienvenue Okemi qui donne ce bilan provisoire, cette série de cinq explosions ont été provoquées par un incendie dû à un court-circuit électrique.
Les responsables de la morgue municipale de Brazzaville contactés par le correspondant de Radio Okapi sur place avancent aussi les mêmes chiffres indiquant qu’une centaine de cadavres ont été enregistrés jusque vers 15 heures locales.
De leurs côtés, des sources diplomatiques parlent d’environ 200 morts. Elles précisent que des morts sont comptés parmi des militaires et des civils habitants dans le camp du régiment blindé de Mpila, dans son voisinnage mais aussi dans des quartiers populaires comme :
- Yoro
- Dragage
- Wenze Manzanza
Les blessés sont acheminés dans les centres hospitaliers pour des soins d’urgence. Certaines sources sur place parlent de près de 1 000 blessés mais le gouvernement dresse un bilan provisoire de 1 500.
Les services d’urgence des hôpitaux de base sont débordés pour la prise en charge des blessés. Parmi ces hôpitaux, ceux de:
- Talangai
- Makelekele
- L’hôpital central des armées
- Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville
Près de 250 blessés ont été enregistrés au CHU jusqu’à 15 heures (locales). 150 autres sont internés à l’hôpital militaire et plus de 300 à l’hôpital Makelekele. D’autres blessés sont traités dans les cliniques privées à la cité.
Le responsable de l’hôpital de Makelekele a lancé une opération de don de sang pour sauver les blessés.
Les explosions avaient cessé peu avant midi mais la panique était encore perceptible au sein de la population de Brazzaville. Le ministre de la défense, Charles Zacharie avait appelé les habitants au calme. Il a promis d’initier une enquête pour savoir les causes de ces explosions.
Des dégâts « mineurs » à Kinshasa
«Kinshasa n’est pas concerné par des détonations entendues à partir du Congo-Brazzaville. Ça ne s’est pas passé ici. Certains Kinois ont paniqué estimant que ces explosions provenaient de Kinshasa», a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende dimanche à Radio Okapi.
Lambert Mende a précisé que Kinshasa restait calme en dépit de quelques dégâts matériels mineurs enregistrés ca et là.
Dans les périmètres du boulevard du 30 juin, en effet, les déflagrations ont brisé les vitres de quelques bâtiments. Il s’agit notamment de :
- La Direction générale de la Regideso
- Le magasin de mobilier dénommé «Divan de Juliana »
- La direction provinciale de la Société nationale d’assurance (Sonas)
- Le restaurant «La baguette»
- Des magasins de mobilier situés non loin du complexe commercial Planète J.
Quelques bâtiments par contre ont été légèrement fissurés. Il s’agit de :
- La direction générale de la Banque internationale pour l’Afrique au congo (Biac)
- Une partie de l’immeuble Immobilia
- Une façade de l’Agence de voyage Icare Travel
- La salle de Gymnastique ProFitness