Le service des Mines du district de l’Ituri accuse près de cent mille orpailleurs d’exporter frauduleusement de l’or de la zone minière de Mongwalu, à 86 km au Nord-Ouest de Bunia (Province Orientale) vers les pays voisins. Elles sont établies dans les zones d’exploitation de la société minière de l’or de Kilo-Moto (Sokimo) dont une partie est sous la responsabilité de la sud-africaine Anglo Gold Kilo (AGK).
Le service des Mines du district reconnaît cette situation et accuse l’entreprise minière sud-africaine Anglo Gold Kilo (AGK), d’empêcher les services de l’Etat d’accéder dans le site minier.
«L’AGK ne veut pas la présence des services de Mines dans sa concession. L’exploitation artisanale ne peut pas avoir lieu là bas. L’AGK est entrain de violer la loi», a dénoncé le chef de ce service des Mines, Simon-Pierre Bolombo, faisant allusion au code minier qui stipule que :
«Lorsqu’une concession appartient à plusieurs personnes ou à une société, les indivisaires ou la société doivent, quand ils en sont requis par le préfet, justifier qu’il est pourvu, par une convention spéciale, à ce que les travaux d’exploitation soient soumis à une direction unique et coordonnés dans un intérêt commun».
Le chef de la Cité de Mongwalu, Jean-Pierre Bikilisende, a également déploré que toute la production de l’or de cette zone puisse échapper au circuit officiel de traçabilité, profitant ainsi aux pays limitrophes.
«Jusque là, il y a un problème dans la production. Le circuit de traçabilité de l’or n’est pas encore bien défini. Il faut qu’on arrive à maitriser le circuit de commercialisation de notre or qui ne fait qu’enrichir les pays voisins», a-t-il souhaité.
Du côté de l’entreprise AGK, aucun responsable n’a été joignable pour éclairer l’opinion sur ce dossier.
La Cité de Mongwalu est une zone minière qui vit essentiellement des activités d’exploitation et commercialisation de l’or.