Radio Okapi – 17 décembre 2011
La Cour suprême de justice a proclamé Joseph Kabila président de la République démocratique du Congo.
Dans son arrêt rendu public vendredi 16 décembre, Joseph Kabila est officiellement réélu à la majorité simple pour un mandat de cinq ans avec 8 880 944 des voix, soit 48,95%. Il est suivi de Tshisekedi wa Mulumba crédité de 5 864 775 voix soit 32,33%.
Cette proclamation intervient au terme de la première audience en matière du contentieux électoral concernant la requête de l’Union pour la nation congolaise (UNC), contestant l’élection du président élu Joseph Kabila.
Après avoir examiné tous les moyens de la requérante, la Cour reçoit le recours sur le plan de la forme, mais la rejette dans son fond.
Selon les juges, la violation de la loi électorale par la Ceni que dénonce l’UNC n’est pas de nature à faire annuler le scrutin présidentiel du 28 novembre.
Le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, s’est dit satisfait de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle affirmant que «le processus républicain a fait du chemin et aujourd’hui nous avons un président de la République réélu».
De son côté, Vital Kamerhe dénonce une parodie de justice et «une pièce de théâtre qui a été montée par un mauvais metteur en scène».
Le président de l’UNC qualifie d’entorse l’absence de Joseph Kabila à l’audience du vendredi 16 décembre.
«Hier quand on nous a convoqués devant la cour, monsieur Joseph Kabila et moi-même, c’était un arrêt rendu sur le banc. Et nous étions tenus d’être là physiquement nous deux. Je me suis présenté et il ne s’est jamais présenté,» indique-t-il. Il ajoute que Joseph Kabila a été présenté au cours de l’audience comme candidat du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) alors que «vous le savez mieux que moi qu’il s’est présenté comme candidat indépendant».
Vital Kamerhe affirme, par ailleurs, qu’il conteste non seulement les résultats de Joseph Kabila mais aussi les siens expliquant que ce n’est pas ce qu’il devrait avoir «surtout pas à l’Est» avant de conclure: «Nous allons continuer jusqu’à ce que la vérité et la justice triomphent, jusqu’à ce que la volonté du peuple congolais soit respectée. Nous allons le faire parce que la constitution nous donne le droit de le faire.»